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 Taylor Jayce aka ~Babyface the Pacifist~. Ou l'idiot du village.

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Jayce Taylor
Jayce Taylor

Messages : 44
Date d'inscription : 10/08/2012
Age : 31

Taylor Jayce aka ~Babyface the Pacifist~. Ou l'idiot du village. Empty
MessageSujet: Taylor Jayce aka ~Babyface the Pacifist~. Ou l'idiot du village.   Taylor Jayce aka ~Babyface the Pacifist~. Ou l'idiot du village. I_icon_minitimeMar 14 Aoû - 20:15

dead
Nom & Prénom




Nom : Taylor
Prénom : Jayce
Date de naissance : 3 Octobre 1740
Âge : 19 ans
Groupe : White Flag
Orientation : Territoire inexploré

 


Pour physiquement décrire Jayce, il ne faut pas chercher bien loin afin de trouver quelques éléments qui permettent de rapidement l'identifier, même si le personnage arrive d'assez loin. En effet, Jayce Taylor est quelqu'un qui se remarque très facilement, soit par son apparence physique dont il a été fourni à sa naissance par Dame Nature, soit parce que ses goûts vestimentaires sont assez particuliers, surtout quand on sait que le jeune homme vit dans le Far West à l'époque actuelle. Pour commencer à donner la description physique d'une personne, les témoins des juges commencent souvent par le visage, c'est donc avec cette partie du corps que nous allons commencer à décrire Jayce. Son visage, assez triangulaire, inspire souvent la confiance et l'amitié à ceux qui le regarde. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Jayce a une 'bonne tête'. Il n'est pas vraiment 'beau' la question n'est pas là, mais il est plutôt 'avenant'. En le voyant, on est assez rapidement convaincu que ce garçon ne fera jamais de mal à qui que ce soit, ne serait-ce qu'à cause de son air benêt ou de son sourire quasi-permanent qu'il arbore de manière presque provocante, si ce sourire n'était pas aussi stupide. Jayce a une tête d'idiot, mais d'idiot brave. Gentil, mais pas très futé sera sans doute la première impression qui ressortira en voyant son visage. Pour le reste de sa tête, Jayce possède des yeux d'une jolie couleur bleue. Pas un vrai bleu, bien bleu comme le ciel d'été, mais plutôt un bleu teinté d'une couleur spéciale. Un mélange étrange entre le bleu et le vert, couleur peu commune avec laquelle notre jeune boute en train est obligé de composer dans sa vie de tout les jours. Pour accompagner ces yeux de couleur assez spéciale, Jayce porte souvent des lunettes de soleil oranges, ces dernières étant de forme ronde. Quand Jayce met ces lunettes sur ses yeux, il arrive que bien des gens se fourvoient sur la personne qui leur fait face. Comme si soudainement, la bonne tête d'ahuri qu'il y avait là avant était remplacé par un visage plus sombre, plus sérieux. Bien évidemment, cela peut également dépendre de l'expression faciale que Jayce arbore à ce moment là. Son sourire abrutissant étant souvent présent sur ses lèvres, il y a de fortes chances qu'il soit encore présent lorsque la paire de lunettes oranges est posée sur son nez. Partant de là, il devient dur de prendre Jayce pour quelqu'un de sérieux, même si son regard est masqué par l'opacité orange de ses lunettes. Au dessus de sa tête se trouve ses cheveux, d'un blond doré rivalisant avec le soleil. Jayce a des cheveux brillants de clarté et de lumière, un peu comme si ces derniers voulaient refléter l'âme innocente qu'il essaie d'être par tout les moyens. Dressés en pics sur son crâne, il ne s'agit toutefois pas de leur forme naturelle. En effet, Jayce a naturellement les cheveux longs et lisses. Il préfère toutefois se les coiffer régulièrement pour parvenir au résultat 'Brosse de Balai' comme il s'amuse à l'appeler. Pour le reste de son apparence physique, Jayce possède un corps en parfaite santé. On ne dirait pas comme ça à première vue, mais ses capacités athlétiques sont dignes d'un homme entraîné et compétent, chose qu'il est sans toutefois aller au delà des limites que son corps lui impose. Jayce est musclé, agile, vif et rapide. Mais ce qui caractérise surtout le jeune homme lors de ses prouesses physique, c'est sa chance insolente qui semble lui sourire juste pour pouvoir l'abandonner après. Jayce est chanceux lorsqu'il bouge, se bat, livre un duel ou utilise ses compétences martiales. La chance est son alliée. Mais elle n'est pas la seule. Il serait mentir de dire que Jayce est totalement incompétent. Physique, il l'est. Le problème vient plutôt du fait qu'il ne veut pas s'en servir comme les gens l'entendent habituellement. Un atout physique qu'il convient de préciser est l'absence de bas gauche naturel du jeune homme. En effet, son bras gauche ayant été tranché lorsqu'il était plus jeune, Jayce l'a remplacé par une prothèse mécanique ressemblant trait pour trait à un bras normal, avec pour seule différence l'apparence. Tant qu'il le garde caché sous son manteau, personne ne pourra jamais deviner le secret du bras coupé. Pour terminer, parlons de ce qui lui sert de vêtements, Jayce Taylor porte presque en permanence un long manteau rouge qui lui cache tout le corps à l'exception de la tête. On pourrait croire que le jeune homme meurt de chaud, surtout sous un tel soleil avec un accoutrement pareil, mais il n'en est rien. Son manteau est parfaitement adapté à la vie dans le désert du Far-West, la chaleur ne l'a jamais dérangé. Pas plus que la longueur de son habit. Il le porte. Un manteau d'un rouge presque criard. Et il aime cela.


 
Mentalement, Jayce peut être résumé avec un seul et simple mot. Des phrases donneront des précisions sur ce qu'il pense réellement, mais n'allez pas penser que Jayce Taylor est quelqu'un qui pense constamment sur le but de sa vie, qui se pose sans arrêt des questions existentielles ou qui doute de ses envies. Non, Jayce est, comme chaque être humain, une forme de vie complexe avec ses joies, ses peines et son comportement, mais il reste tout de même fortement simple à comprendre pour quelqu'un appartenant à la race humaine. La raison est très simple : Jayce est gentil. Le mot est ici, utilisé à la légère mais il résume bien la situation. Jayce est outrageusement gentil, pacifiste, non violent. Contre toute forme de force brute, contre toute forme d'abus de pouvoir, contre toute forme d'injustice, Jayce est quelqu'un qui méprise la violence au point de ne jamais s'en servir, jamais l'utiliser. Il a été, plus haut, précisé que Jayce était doté de capacités physiques assez époustouflantes. Nul doute qu'avec de tels attributs, le jeune homme aurait put devenir quelqu'un de puissant. Il lui aurait suffit de jouer sur sa force, sur ses talents. Il aurait put le devenir. Est-ce le cas ? Oui et non. Posez lui la question, il répondra que non. Mais il vous suffira d'essayer de lui tirer dessus pour vous rendre compte que c'est plus que de la chance qui lui permet de rester en vie. Jayce, toutefois, n'utilise jamais ses compétences contre quelqu'un. Jamais. Le jeune homme n'attaque personne, il ne provoque personne, il se contente de sauver le plus de miches possibles au détriment de la sienne s'il le faut. N'allez tout de même pas croire qu'il se fiche totalement de son existence, cela dit. Jayce refuse de mourir, il a peur de la mort comme tout être humain qui se respecte. La seule différence, c'est qu'il refuse de voir mourir qui que ce soit, autant que de mourir lui même. La peur de voir la mort est, chez lui, aussi forte que la peur de mourir en elle même. Si ce n'est plus. Il n'est pas certain qu'il choisisse de se sauver lui même si jamais sa mort entraînerait le sauvetage d'une autre vie. Et ce, quel que puisse être la fameuse vie à sauver. Un enfant qui vient de lui voler ses donuts ? Il le sauvera. Une jeune fille qui use de ses charmes pour lui soutirer son argent ? Elle avait sans doute ses raisons, ce n'est pas une excuse pour ne pas lui venir en aide. Un meurtrier qui a massacré tout un village juste pour son propre plaisir ? Sa place est en prison. Tuer un tueur revient à devenir soi même un tueur. Un humain n'a pas le droit de prendre la vie d'un autre humain selon lui. Et si Jayce déteste ceux qui crachent au visage de cette règle, il déteste encore plus l'idée que lui puisse passer la mince ligne jaune. Voilà pourquoi Jayce ne se battra jamais. Il évite l'affrontement, cherche avant tout à préserver les vies. L'intégrité. Et cela lui attire évidemment bien des ennuis. Cette envie de toujours préférer la solution la plus utopique le plonge régulièrement dans des situations catastrophes. Forcément, provoquer un ivrogne pour éviter que celui ci ne fasse des victimes dans le saloon conduit à un duel dans la rue pavée de sables. Or, Jayce refusera de tirer. Il se cachera. Ne sortira que pour s'assurer que l'ivrogne ne retournera pas dans le saloon. Et la situation s'enlisera. S'enlisera jusqu'à ce que quelque chose la fasse stopper. L'ivrogne qui s'effondre sous l'effet de sa cuvée, le shérif qui vient remettre l'ordre tel qu'il devrait être... La solution où personne ne meurt. Mais également celle où notre abruti au manteau rouge se fait tirer dessus à travers toute la ville. Ne vous méprenez toutefois pas sur l'identité de Jayce. Il n'est pas un héros, ce sera le premier à vous le dire. Il n'est qu'un humain. Un humain qui, selon ses termes, agit comme devrait le faire tout les autres humains. Il est simplement assez chanceux pour être encore en vie à ce stade, c'est tout. Et il le sait. Pousser la chance n'est pas quelque chose de prudent, il en est bien conscient. Mais au diable la prudence. Jayce ne peux simplement pas rester sans rien faire lorsqu'il sait qu'une vie est en danger. Il oublie toute forme de prudence, toute forme de précautions. Seul compte le fait d'aider. Seul compte le fait d'agir en tant qu'être humain. On n'a besoin d'aucune raison pour aider quelqu'un. On aurait plutôt besoin d'une raison pour ne pas le faire, selon lui. Pour aller plus loin dans la compréhension du jeune homme, on peut aussi préciser qu'il est, lorsque la situation ne dégénère pas, un profiteur-squatteur-goinfre-dragueur-rigolard-fêtard assez polyvalent dans toutes ces matières. Il n'est pas rare qu'on le trouve en train de siroter du lait au saloon, alors qu'il décide subitement juste après de danser un tango endiablé avec une inconnue sur la musique jouée par le pianiste de l'établissement. Oh bien sûr, dans ces cas là il repart souvent du saloon avec une belle marque rouge sur la joue. Du reste, on peut également préciser quelque chose d'important c'est qu'il aime les beignets. Sucrés, salés, peu importe. Des beignets, c'est le pied comme il le dit si bien. Si vous voulez lui faire plaisir offrez lui des beignets. Il sera content.


 
Jayce Taylor est né un mois d'Octobre, 19 ans avant la période qui nous intéresse. La période où le jeune homme rentrera dans le pensionnat de WhiteRiver Town afin de tenter de mettre un terme au conflit qui oppose les 4 clans de l'endroit. 19 ans avant cette période, presque deux décennies Jayce né dans une famille relativement éloigné de WhiteRiver Town, une ville située à plusieurs kilomètres de là. Une ville est toutefois un bien grand mot, il conviendrait mieux d'appeler l'endroit un 'village' tout simplement. Sa famille, les Taylor bien évidemment, vivait extrêmement bien en tant qu'artisans métallurgistes. Ils n'étaient pas des armuriers. Du moins, pas totalement. Ils fabriquaient bien des armes lorsque les commandes étaient passés et ces armes étaient toujours de qualité excellente. Mais néanmoins, les armes n'étaient pas la priorité de la famille Taylor. Et les raisons étaient nombreuses. Mais revenons à nos moutons. La famille en soit n'est que le cadre dans lequel le protagoniste de l'histoire ici narrée a grandit. Cadre important, certes, mais qui convient néanmoins de laisser quelque peu sa place au fameux personnage principal du réçit.

Jayce naquit dans un lit douillet, alors que les médecins du village s'affairaient à calmer les douleurs de sa mère lors de l'accouchement. La pauvre femme savait que ce passage était difficile pour une femme, et que son mari ne pouvait lui apporter aucun soutien. Seuls ces personnes qu'elle ne connaissait pas véritablement pouvaient lui calmer ses douleurs. Pourtant, elle vint à bout de cette épreuve et put enfin voir la chair de sa chair naître. Elle pouvait enfin serrer sa progéniture dan ses bras, alors que le père Taylor arriva dans la salle pour également étreindre sa famille qui comptait désormais plus de deux personnes. Le père, la mère, tout deux étaient heureux. Enfin ils avaient eu leurs enfants. Enfin leur famille s'agrandissait. C'est avec un immense sourire que Meryl Taylor remercia le docteur et ses infirmier(e)s de l'avoir aidée à vaincre cette étape importante de leur vie. Et c'est avec un sourire similaire que le médecin principal du village salua la nouvelle famille agrandie avant de laisser cette dernière, quittant la pièce en compagnie de ses aides-soignants. Meryl Taylor prit son enfant dans ses bras, l'étreint une nouvelle fois, des larmes de joie coulant de ses joues. Quand à Clyde Taylor, son mari, il fit de même. Ils étaient maintenant quatre dans la famille. Clyde, Meryl et leurs deux beaux enfants. Des jumeaux. Voilà qui était rare en cette période de l'année.

La chambre de Jayce et Garen n'était pas la plus luxueuse des pièces du monde, mais ce fut entre ces murs que les jumeaux Taylor grandirent. D'abord jeunes bébés, ils devinrent des petits enfants connus au village de July Gulch. Des jumeaux, forcément, cela attire l'attention. Ils ne se séparaient pas, avaient grandit ensembles et continueraient leur vie ensembles. Cette fraternité sans faille qui unissait Jayce et son frère jumeau Garen touchait profondément la plupart des villageois. Lors de leur pré-scolarité, les jumeaux étaient fort populaires à l'école qu'ils fréquentaient. La vie était rose. Tout allait bien. Leurs parents étaient heureux. Les enfants étaient heureux. La ville était heureuse. Ces jours ensoleillés, où tout semblait si facile, Jayce donnerait aujourd'hui sans doute tout pour les retrouver.

Le temps avait passé maintenant. Jayce et Garen n'étaient pas des adultes, mais la période infantile où ils n'étaient que deux nourrissons était maintenant très loin. 1749, l'année des neuf ans des deux jumeaux de la famille Taylor. C'est cette année que Jayce apprit, en même temps que son frère, que les adultes devaient avoir un travail, un métier afin de pouvoir nourrir et s’occuper de leur famille. C'était donc ça que faisaient toutes ces grandes personnes ? Un travail ? Le travail qui était nécessaire au fait de s’occuper de sa famille ? Jayce se souvenait que le professeur qui leur faisait souvent la classe revenait régulièrement dans une autre maison où les enfants qui l'appelaient 'Papa' le suivaient. Garen, lui, comprit également pourquoi Steve de la maison pas très loin de l'école passait son temps à enlever les poils du visage des autres adultes. C'était sans doute ça son 'travail'. Mais alors, toutes les activités pratiquées par les adultes étaient ce fameux 'travail' qui attisait tant leur curiosité ? Pour parvenir à éteindre ce brûlant feu qui rongeait leur cerveau, les jumeaux firent ce que n'importe quel enfant de neuf ans ferait dans ce genre de situation. Ils allèrent demander à leur parents. Et ces derniers étaient en effet les mieux placés pour leur répondre. Clyde Taylor leur expliqua avec douceur que chaque adulte avec une famille devait avoir un métier et une vie honorable. C'était ainsi que les grandes personnes gagnaient leur vie. Son métier à lui, avait-il prit comme exemple, c'était la métallurgie. Le travail sur le métal, cette chose bizarre qui remplissait la pièce chaude où les enfants n'avaient pas le droit d'entrer auparavant.

- 'C'est des pistolets que tu fais, Papa ?!' demanda Garen, tout excité à l'idée que son père était le fabricant de ces belles choses que lui montrait souvent ces gens avec les bottes cloutées et le chapeau de cuir.

-'Eh bien, ce n'est pas dans mes habitudes, mais lorsqu'on me demande d'en faire, j'en fais.'

La réponse claire du père ne masquait pas son expression quelque peu triste. Clyde Taylor n'aimait pas les armes. Même s'il était doué pour les fabriquer, il n'aimait pas l'idée que ses créations puissent servir à ôter la vie de quelqu'un d'autre. Fort heureusement, sa femme n'en savait rien ! Si Meryl apprenait que son mari ne faisait pas vraiment promettre à chaque client réclamant une arme que ce dernier l'utiliserait seulement pour se défendre et de ne jamais tuer avec... Elle serait furieuse. Mais Clyde n'avait pas le choix. Les pistolets, les armes, les munitions... Tout cela était bien plus demandé que ses structures métalliques ou ses chaises qu'il fabriquait le plus souvent. Même si le village avait besoin de son savoir faire à travailler le métal, la seule chose qui intéressait les voyageurs était de savoir s'il pouvait leur fournir une meilleure arme ou de nouvelles munitions. Clyde n'était pas un fabricant d'arme de génie. Mais il savait y faire. Assez pour pouvoir satisfaire une certaine demande. Assez pour gagner l'argent nécessaire et entretenir une famille comme la sienne. Clyde secoua la tête, estimant qu'il agissait pour le mieux. La voix juvénile de son fils le tira de sa rêverie de manière définitive.

-'Dit, papa ! Tu peux nous montrer là où tu fabrique tout ça ?' déclara Garen sur un ton enjoué, persuadé que son père ne pourrait pas refuser une telle demande.

Clyde Taylor fronça les sourcils. Il était vrai qu'à leur âge, ils n'étaient pas en mesure de comprendre le danger de l'atelier, mais comment pouvaient ils savoir que cet atelier était cette fameuse pièce où il leur interdisait formellement d'aller depuis leur naissance ? Un atelier de métallurgie, c'est beaucoup trop dangereux. Beaucoup, beaucoup trop dangereux. Clyde prit une petite inspiration, s'apprêtant à leur refuser l'accès à l'atelier quand il vit les yeux de son second fils fixés sur lui. Jayce avait un regard étrange, mélangeant de manière déroutante la curiosité, la supplication, l'envie et surtout, l'inventivité. Que son fils ait un éclat semblable à celui de lui, le père, à l'évocation de l'atelier de métallurgie... Est ce que cela voulait dire que cet endroit était important pour eux ? Il n'était pas spécialement croyant, mais sa rencontre avec Meryl lui avait prouvé que le destin était quelque chose de bien réel. Du moins, il le pensait avec une sincérité presque outrageante. Après avoir fait une moue de plusieurs secondes, continuant de constater la lueur impatiente de Garen et celle, plus innocente mais plus recherchée de Jayce, Clyde finit par pousser un profond soupir.

-'Bon... Je suppose que je peux. Mais ne touchez à rien, hein ! Et faîtes attention à la chaleur. Il fait chaud là dedans. Très chaud. '

Le cri de joie poussé par Garen qui fut rapidement rejoint par Jayce, couvrit la fin de la phrase de leur papa qui sourit avec un air quelque peu contraint. Il semblait mélanger la joie de partager un peu de son travail avec ses deux enfants et l’agacement d'avoir cédé si facilement à une règle qu'il avait mise en place depuis si longtemps. Mais les enfants grandissent. Les gosses deviennent des adultes un jour. Mieux valait sans doute les préparer à un tel moment. C'est avec des jumeaux exaltés par la perspective d'enfin voir le travail de leur père à l’œuvre que Clyde ouvrit le cadenas qui maintenait la porte de l'atelier fermé. La chaleur étouffante de la fonderie les prit subitement et la sueur commençait déjà à coulé du front des deux jeunes garçons.

Dans l'atelier il y avait de tout, pratiquement tout ce que l'on pouvait trouver en métal était présent ici. Il y avait des chaises, des meubles, ces espèces de planches que l'on mettait parfois sous les lits, ces choses rondes qui font un drôle de bruit quand on pousse dessus et qui sautent quand on relâche cet appui. Il y avait, bien évidemment, quelques armes posées soigneusement à l'écart et clairement inachevées. Des revolvers, comme ceux que Garen avait vu dans l'étui de ces personnes au bottines cloutées. Mais aussi des pistolets avec des canons plus longs, des avec un manche si long qu'il aurait fallu deux mains pour s'en servir. Il y avait aussi une arme qui intéressait beaucoup Garen, une arme visiblement inachevée pour l'instant mais qu'il n'avait jamais vu auparavant. Une sorte de pistolet avec un long manche, sauf que celui ci était double et que le manche était court. Les pensées d'un enfant étant relativement confuses, il convient ici de préciser que le frère jumeau de Jayce était en pleine admiration devant une mitrailleuse miniature. Ces armes terrifiantes qui se trouvent le plus souvent entre les mains de la cavalerie. Clyde prit l'épaule de son fils impatient avant de lui montrer des objets plus inoffensifs et moins dangereux que l'endroit vers lequel il s'était tourné. Cette arme... Il espérait vraiment que l'officier qui l'avait commandé reviendrait vite la chercher une fois qu'elle serait complète. Sinon il devrait la détruire. Et quelque part, il le regretterait... C'était vraiment la seule arme qu'il était fier d'avoir fabriqué lui même.

Jayce, pour sa part, était plus intrigué par les morceaux de métal posés sur une table à coté d'un mannequin qui représentait une sorte de corps humain. Un mannequin miniature, articulé, qu'il avait déjà vu chez l'adulte qui dessinait avec de la peinture sur les toiles blanches. Les morceaux ressemblaient aux parties de ce mannequin, mais en un peu plus grandes. Elles faisaient plutôt la taille des mains de Jayce. Le petit garçon écarquilla les yeux, fortement impressionné par ce travail qu'il découvrait en même temps que son jumeau.

-'Ça tu vois Jayce, c'est ce que j'espère un jour faire, à la place des armes.'

Le petit homme tourna sa tête blonde vers son paternel qui avait laissé Garen en plein contemplation de ressorts. Clyde souriait. Ces pièces de métal... C'était justement ce qu'il avait en tête lorsqu'il avait vu l'éclat dans les yeux de son fils avant de les amener ici.

-'Est ce que tu sais ce que c'est ?' demanda le père de famille en se penchant vers son descendant.

Le jeune garçon réfléchit un gros instant, alternant son regard entre le mannequin de bois, les pièces de métal et le visage amusé de son paternel. Il fit ainsi une dizaine d'aller-retours, avant de lever ses sourcils et de diriger son regard bleu vers l'endroit que Garen fixait quelques instants plus tôt. Les armes. Les pistolets. Ces choses.... Maman lui avait toujours dit que c'était horrible. Ça pouvait faire du mal aux gens, ça pouvait les rendre aussi cruels que des coyotes qui chassent le petit lapin innocent. Elle lui avait même dit que des gens qu'elle connaissait n'avaient plus de jambes à cause de ça. S'ils n'avaient plus de jambes à cause de ces choses, il était fort possible qu'ils n'aient plus de mains. Et... Si c'était le cas....

-'C'est.... ça ne sert pas à.... remplacer ?'

L'expression sur le visage de Clyde Taylor valait sans doute bien plus que la ruée vers l'Eldorado à laquelle beaucoup se risquèrent. Alors le petit avait trouvé ? Il n'avait que 9 ans, et déjà il pensait que la métallurgie pouvait guérir les maux de la guerre ? Bien évidemment, cela demandait une connaissance extrême de l'art et de la médecine... Mais selon le docteur du village c'était parfaitement faisable. Certains médecins très chers de la grande ville le faisaient même parfois. Extrêmement cher, mais ils pouvaient le faire. Ne serait-ce pas merveilleux si, grâce à son travail, Clyde pourrait réparer les membres perdus à cause des armes ? Un superbe moyen d'acquérir le pardon de son épouse, aussi. Oui, c'était là son but. Pouvoir un jour amener un substitut convenable aux membres perdus. Des prothèses, il lui semblait que cela s'appelait comme ça. En métal c'était forcément très lourd, mais il étudiait la question depuis maintenant très longtemps. S'il utilisait un métal résistant mais qu'il rendait la prothèse creuse... Médicalement parlant, toute la chose était risquée. Mais c'était possible. Clyde en était convaincu. Jayce était tout sourire d'avoir réussi à surprendre son papa adoré. S'il pouvait redonner des mains à ceux qui n'en avaient plus, c'est que c'était lui le plus fort ! De son coté, Garen était revenu contempler les armes. Les munitions. Tout cela... Tout ces moyens de violence. C'était quelque chose d'horrible. Mais c'était si fascinant....



-'Et là, ce sont des coquelicots.'

Meryl, souriante, montrait la beauté de ses fleurs durement cultivés dans cette terre pourtant peu fertile. Fort heureusement, elle était assez experte avec le sol pour pouvoir élever ses fleurs et ses plantes, sinon elle ne pourrait pas exercer son métier de fleuriste dans la ville. Un métier bien peu glorieux, surtout quand on le comparait avec le métier de son mari, mais elle en était fière. Les fleurs apportaient le bonheur et la joie au monde. Elles étaient ce dont le monde avait besoin. Le monde avait besoin de fleurs. Pas d'armes.

-'Elles sont toutes rouges !' fit Jayce avec des yeux ronds.

-'Et elles ont des épines pour se protéger, si jamais on veut les embêter !' compléta Garen.

Meryl rit doucement à la réflexion de ses fils. Elle se baissa avec eux pour regarder le pot de coquelicots qui leur faisait face et prit la parole d'une voix douce.

-'Oui, elles sont rouges et ont des épines. Les épines sont toutes petites, je suis surprise que tu ai réussi à les voir, Garen.'

Le petit garçon sourit en se frottant le nez, tandis que sa mère se tourna vers Jayce.

-'Tu sais ce que veux dire le rouge dans le langage des fleurs, Jayce ?' 

L'enfant eut une mine perplexe. Il ignorait qu'il y'avait un langage des fleurs. Il répondit par la négative, les yeux curieux et à la fois étonnés par les paroles de sa mère.

-'Elles symbolisent la détermination. L'envie de ces fleurs est de prouver à ce monde qu'elles sont plus nécessaires que des armes. Plus nécessaires que la violence.'

Elle perdit un peu de son sourire en évoquant les outils de mort que ses enfants avaient vu quelques jours plus tôt. Elle et Clyde devraient avoir une sacrée conversation à ce sujet un jour tiens....

-'Hé, regardez !' 

La mère et Garen se tournèrent rapidement vers l'endroit que l'index de Jayce pointait. Entre deux pots, quelques mètres à droite, se trouvait un papillon prit dans une toile d’araignée. Et la propriétaire de cette toile avançait, lentement vers le captif. Jayce prit une expression horrifiée. Non. Il ne voulait pas... Il ne voulait pas que ce beau papillon soit mangé par cette hideuse créature ! Non, il ne le voulait pas, mais.... mais....

Garen laissa tomber la pierre qu'il venait de ramasser pour écraser l’araignée, libérant ainsi le papillon qui s'empressa de s'envoler vers des lieux plus sûrs. Fier de son action, le jeune homme se tourna vers sa mère et son petit frère en souriant et en s'adressant à Jayce.

-'C'est fini, hein. Tu peux arrêter de pleurnicher, il a été sauvé ! '

Mais Jayce continuait. Il n'était pas content. Pas content du tout. Il releva son visage identique à celui de son frangin vers ce dernier. Les différencier à ce moment était extrêmement facile. Il suffisait simplement de voir celui qui avait le visage en larmes et celui qui avait un visage étonné.

-'Pourquoi... ? Pourquoi tu as.... ?' bégaya Jayce en clignant plusieurs fois des yeux.

-'C'est pas ce que tu voulais ? Sauver le papillon ? Bah il fallait tuer l’araignée pour ça !'

-'C'est.... C'est faux ! Je voulais.... Je voulais les sauver tout les deux !'

Garen haussa les sourcils, totalement surpris par la déclaration de son petit frère. Les sauver ? Tout les deux ? Mais pourquoi ? Il était évident que le papillon était la victime et que l'araignée était coupable dans cette histoire.... Il se tourna vers sa mère en quête de soutient. Cette dernière prit une expression sérieuse.

-'Garen, la vie n'est pas aussi juste qu'elle devrait l'être. Il y a toujours une solution pour sauver tout le monde. L'araignée ne voulait que se nourrir. Est ce que toi, on tente de te tuer pour t'empêcher de manger ta viande ?'

Le petit garçon tueur d'araignée n'en revenait pas. A entendre sa mère, on aurait juré que c'était le papillon le fautif ! Jayce, de son coté se leva et rentra dans la maison en pleurant en tentant de s'essuyer les yeux. Il n'y arrivait décidément pas. Meryl, quand à elle, se leva. Elle poussa un petit soupir avant de s'adresser à Garen, toujours incrédule.

-'Garen, il ne faut jamais conclure que tuer est la bonne solution. Même quand il s'agit d'un insecte. Même si c'est un petit animal. Tuer n'est pas bien. Même pour sauver quelqu'un, il faut trouver la solution pour les sauver tout les deux. Je le crois avec sincérité.'

Le petit garçon écouta sa mère d'une oreille distraite. Son frère, sa mère.... Tout deux ne comprenaient pas. Comment sauver quelqu'un définitivement, si ce n'est en éliminant la menace pesant sur lui ? C'était efficace... C'était unique. Et rapide. Il avait prit la bonne décision. Un jour, les deux autres comprendraient. Ce n'était pas parce qu'il avait maintenant dix ans qu'il avait forcément tort. Non. Il avait raison. C'était sur. Il en était convaincu.

Jayce pleurait dans son lit, sa mère l'avait rejoint prête à le consoler. Il s'en voulait. Il avait laissé cette araignée mourir. Il ne voulait pas ça. Il n'avait pas envie que qui que ce soit meurt. Les deux devaient vivre... C'est ce qu'il pensait juste. C'était ce que sa mère lui répétait si souvent.

-'Arrête de pleurer, Jayce... Ce n'était pas de ta faute si c'est arrivé tu sais.'

Pleurer ainsi juste pour la mort d'une araignée devait sembler bien étrange à la plupart des gens. C'est sans doute pourquoi Clyde refusait de se mêler de cette affaire, pourtant Meryl prenait la chose très au sérieux. Jayce se sentait responsable de la mort de ce petit être. Il incombait à elle de le réconforter.

-'Jayce. Écoute moi bien. Peu importe les fautes que tu a pu commettre dans ta vie. Peu importe ce qu'il s'est passé 'avant'. C'est arrivé. Nous n'y pouvons rien. Pleurer est nécessaire, mais il y a une chose plus importante encore. C'est de faire en sorte que cela n'arrive plus. Plus jamais.'

Le petit garçon releva son visage rougi vers sa mère, l'air à mi chemin entre l'étonnement et la tristesse. Que voulait-elle dire ? Est ce que c'était.... Une leçon ? Que même si cet événement était triste, mieux valait faire en sorte qu'il n'arrive plus ? Et retenir de ses erreurs ? Meryl prit son enfant dans ses bras, le serrant contre elle en lui murmurant d'une voix douce à l'oreille.

-'N'oublie jamais Jayce. Même si ton passé a déjà été écrit, ton carnet pour l'avenir reste toujours vierge. Toujours.'

Le petit garçon sentit ses larmes sécher. Son carnet pour l'avenir était vierge. Il pouvait faire ce qu'il voulait de sa vie. Et il voulait que plus jamais, il n'assiste à des morts inutiles. Jamais.


Cela faisait maintenant cinq ans que Jayce et Garen avaient apprit en quoi consistait le métier de leurs parents. Cinq ans que Jayce avait apprit de ses erreurs et tentait de ne plus avoir aucune mort à déplorer, quel qu'elle soit. Cinq ans que Meryl lui avait apprit que le rouge signifiait la détermination. Cinq ans que Garen était convaincu d'avoir eu raison ce jour là. Maintenant, un homme se tenait dans l’entrebâillement de la chambre de Meryl et Clyde. Son revolver dans la main il menaçait Meryl en poussant de son pied le corps inanimé de Clyde. L'envie, la luxure se lisaient dans le regard de cet homme. Vraiment, ce métallurgiste avait fait du bon travail. La crosse de son arme était maintenant bien assez lourde pour assommer quelqu'un avec une facilité déconcertante. Sans compter la poitrine tellement attirante de sa femme ! Allez, c'était pas une ou deux filles en plus sur son avis de recherche qui allait le tuer de toutes façons. C'était pas la première et ça serait sûrement pas la dernière. L'homme avança, son pistolet à la main. Meryl, terrorisée, recula en tentant de retenir ses larmes. Elle aurait pu riposter. Dans le tiroir sur sa gauche, il y avait l'arme que Clyde gardait pour ce genre de situation. Mais elle ne pouvait pas. Le tuer était hors de question. Elle s'y refusait. Peut être pouvait-elle l'intimider avec cette arme ? Peut être qu'il prendrait peur ? Peut être que....

Ses pensées furent brutalement interrompues par un coup de feu retentissant dans la pièce. L'homme écarquilla les yeux, la surprise et l'incompréhension se lisant sur son visage. Il porta la main à son ventre. Un trou rouge s'y était formé. Il cracha du sang. Cracha encore. Leva son arme vers Meryl, déterminé à la descendre. Quitte à partir, autant ne pas partir seul....
Son bras qui tenait le pistolet fut coupé net par un éclair argenté. L'avant-bras tomba au sol tandis que l'homme recherché sentit son dernier souffle de vie lui échapper. Il s'écroula. Mort dans une flaque de son propre sang. Jayce, couteau à la main laissa tomber son arme avant de se précipiter vers sa mère en larmes.

-'Je ne l'ai pas tué ! Je ne l'ai pas tué !' étaient ses cris. Il n'avait fait que sauver sa mère en coupant le membre du criminel. Il ne l'avait pas tué.

Meryl serra fort son fils contre elle avant de regarder derrière la carcasse de cet homme. Elle prit alors une expression horrifiée. Son autre fils, Garen, se tenait là. Un revolver noir dans la main droite, un revolver blanc dans la main gauche. Meryl reconnaissait ces armes. C'était celles que Clyde avait fabriqués en précaution de la venue de nombreux bandits recherchés dans le coin. Notamment cet homme, là allongé et mort. Ils n'étaient pas encore finit. Ils n'auraient pas dût servir à tuer. Il fallait encore modifier le barillet et changer les munitions pour les rendre non létales... Mais Garen avait fait feu avec. Avec cette arme qui tuait encore. Et il avait tué. Encore. Mais cette fois ci, il s'agissait d'un humain.

-'Garen, je.... je....'

-'Pas la peine de me remercier maman !' déclara le jeune homme avec un grand sourire.

Son expression tranchait radicalement avec la scène. Son visage était bardé d'une giclée de sang antérieure, coloriant sa joue droite d'une marque rouge mortelle. Meryl le regardait. Horrifiée. Garen donna un coup de pied sans se soucier de la force de ce dernier, dans le corps assommé de son père.

-'Allez, debout papa. Il faut nettoyer ça, tu peux aider maman ?'

Il n'avait rien fait de mal, se disait Garen. Au contraire, il venait de les sauver tout les deux. Il aurait même dût demander rétribution pour ça, en fait ! Jayce et Maman devaient être vraiment fiers de lui après tout. Il venait de leur sauver la vie, et en plus il agissait comme si ce qu'il venait de faire était tout à fait normal. N'était-ce pas normal de sauver la vie de sa famille ? Il le pensait. Mais ça méritait quand même un peu d'éloge, se disait-il au fond. Ceci dit, il se disait également que celui qui récoltait le plus d'éloges était celui qui en demandait le moins. Alors chut.

De son coté, Meryl ne parvenait pas à parler. Elle était terrifiée par le comportement de son fils. Comment Garen pouvait il se comporter ainsi ? Elle ne comprenait pas. Les larmes commencèrent à couler de son visage. Clyde, pour sa part émettait des grognements. Il fronça les sourcils avant de se relever, sa côte et son crâne le brûlaient de douleur. Que se passait-il... ? Le père de famille vit son fils, pistolet à la main. Pistolet fumant. Un client, mort. Sa femme, en pleurs serrant un fils apeuré dans ses bras. Peu importait. Peu importait ce qui se passait. La seule chose qui comptait était de protéger sa famille. Sans vraiment réfléchir, Clyde saisit le poignet de Garen, avec l'intention de lui faire lâcher son arme. Garen tourna la tête dans sa direction. Qu'est ce qu'il voulait ? Pourquoi forçait il autant ? Ça faisait mal... Ça fait mal.... Il voulait qu'il lâche, qu'il lâche... Qu'il lâche !

Un second coup de feu. Clyde lâcha immédiatement le poignet de son fils pour le porter immédiatement à son genoux, qui venait de se faire traverser par une balle. Le pistolet noir fumait de nouveau. Clyde serra les dents, se retenant de hurler de douleurs. Chance, malchance ? La balle ne l'avait pas tué. Mais son fils venait bel et bien de lui tirer dessus.

Garen ne comprenait pas. Pourquoi hurlait-elle ? Pourquoi maman le fixait-elle comme si il était aussi dangereux que cet idiot manchot, allongé par terre ? C'était stupide, idiot. Ces deux là, étaient-ce vraiment ses parents ? Ils semblaient si reconnaissants d'avoir été sauvés... le jeune homme de 15 ans s'avança vers sa mère, pistolets toujours à la mains. Il lâcha celui de couleur blanche pour prendre le bras de son petit frère et le tira à lui de force. Jayce pleurait. Il était totalement perdu. Il ne savait pas quoi faire à part tenter de se débattre. Meryl poussa une exclamation.

-'Je le prends avec moi ! Affirma alors Garen. Jayce est le seul qui me comprenne ! Vous devriez être plus heureux que ça, qu'on vous sauve la vie !'

Et sur ces mots, il traîna Jayce de force hors de la pièce, tandis que sa mère tentait de les en empêcher. Elle pleurait. Était complètement écrasée sous le désespoir. Mais elle ne pouvait pas laisser ses fils partir comme ça, avec ces armes. Elle tenta d'agripper Garen de toutes ses forces, tentant de le retenir, tentant de l'empêcher de partir. Elle n'en eu le temps. Elle n'eu le temps d’attraper que le bras gauche de Jayce, toujours complètement paniqué par la situation. Il se calma un peu, regarda sa mère avec une lueur d'espoir dans les yeux. Il voulait que tout s'arrête. Et elle pouvait le faire, elle le pouvait.... Sa mère était son seul espoir de...

La douleur lui fit perdre totalement conscience de ce à quoi il pensait. Son bras. Son bras venait d'être coupé. Un peu plus haut que son coude, son avant-bras gauche venait d'être sectionné sec par un couteau. Le même qu'il avait utilisé tout à l'heure pour sauver maman. Maintenant c'était son tour. Il n'avait plus de bras gauche, seulement le début de celui ci. Il.... N'avait plus... De bras gauche...

Meryl n'en pouvait plus. Elle tenait maintenant dans sa main un morceau du bras de son enfant. Enfant qui était en train de se faire enlever par son autre fils. La situation était cauchemardesque. Pourquoi ? Pourquoi est ce que tout devait être aussi horrible ? Tout devait être aussi abominable ? Elle ne voulait pas... Ne voulait pas que tout cela arrive elle... En avait marre... véritablement marre... Assez.... Revenir... retourner en arrière....

Ça y est, il avait réussi. Malgré la douleur à sa jambe, Clyde venait de s'emparer du pistolet noir que Garen avait laissé tombé pour utiliser le couteau. Jamais il n'aurait dût fabriquer tout cela. C'était sa faute. Sa crosse de pistolet qui l'avait assommé. Son couteau qui avait coupé le bras de son fils. Tout était de sa faute à lui. Il devait assumer. Il le devait jusqu'au bout. Tentant de faire fi de la douleur à son genou, Clyde mit son propre fils en joue. Il n'avait pas le choix. Pas le choix....

Meryl voulait en finir. Elle voulait ramener son fils à la raison. Lâchant l'avant-bras de son fils innocent, elle se précipita sur celui au pistolet, elle voulait le serrer dans ses bras. Elle voulait juste lui murmurer ces paroles apaisantes dans l'oreille. Les paroles qu'une mère veut toujours dire à son fils. Les paroles qu'elle avait autrefois prononcées pour Jayce.

Garen n'en pouvait plus. Voir tout ces gens paniqués s'exciter dans tout les sens était fatiguant et énervant à la longue. Il voulait partir. Partir voir des gens qui sauraient vraiment le reconnaître à sa juste valeur. Juste s'en aller. Pourtant, en voyant sa mère se lever et écarter les bras pour venir vers lui, il hésita. N'était-ce pas là ce qu'il voulait ? L'affection de sa mère ? Avait-elle enfin compris que tout cela était nécessaire ? Qu'il avait agit au mieux pour tout le monde ? Elle devait l'avoir compris, elle ne voudrait pas le serrer dans ses bras, sinon. Garen sourit. Son visage maculé de sang s'étira tandis que ses yeux se fermèrent. Il lâcha son couteau, lâcha Jayce. Les deux tombèrent au sol avec un bruit sourd. Il écarta les bras. Décidé à enlacer sa mère comme il se doit.

Une détonation. Le revolver noir qui fume. La gâchette poussée par Clyde. Les pleurs de Jayce. La mère et le fils morts dans une dernière étreinte.




Quatre ans. Cela faisait maintenant quatre ans que tout ceci était arrivé. Et c'est aux portes de WhiteRiver Town que Jayce Taylor ressassait ces souvenirs horribles de son passé sali. Ces quatre années lui avaient parût extrêmement longues. Presque comme si cela avait été quatre décennies et non pas quatre simples années. Quatre décennies pendant lesquelles il avait apprit à utiliser la prothèse que son père lui avait fabriqué. Quatre décennies pendant lesquelles il s'était lourdement entraîné afin de ne plus jamais avoir de mort sur le dos. Quatre décennies qu'il avait hérité du revolver Blanc, le revolver qui ne tuait pas, le revolver avec lequel il tentait de sauver le plus de gens possibles. Quatre décennies. Mais cela ne faisait que quatre ans. Que quatre ans pendant lesquelles tout ceci s'était produit. Son manteau rouge, symbole de sa détermination à ne plus laisser personne mourir en vain. Il était là. Avec son bras gauche fait de métal creux mais fonctionnant comme un bras normal, son revolver accroché à sa ceinture, ses lunettes oranges sur le nez. Jayce Taylor prit une profonde inspiration. WhiteRiver Town. La ville du Pensionnat où la guerre faisait rage à cause d'un meurtre qui avait eu lieu il y a tellement longtemps.... C'était là qu'il devait commencer. Là que Jayce commencerait à prêcher la parole de sa mère défunte. Là où il s'assurerait que plus personne n'écraserait d’araignée, même si c'était pour sauver un papillon. Son bras manquant en était la preuve. Il expira. Sourit. Avança.

-'Ton carnet pour l'avenir est toujours vierge.'


 

Surnom : Aeon
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Comment avez-vous trouvé Whiteriver Town ? Plutôt cool j'aime bien les cow boy. Même si ça veut dire Garçon Vacher. Donc ça a rien à voir avec le schmilbik. Mais bon. C'est toujours classe les cowboys. Je trouve. Perso.
Un commentaire, une idée ? Je vais me mettre à Wild Arms.
Maintenant, la question sur le discours du juge Simsons qui vous permettra d'obtenir votre titre de séjour. Quel geste fait le juge Simsons pendant l'intégralité de son discours ? Tu as eu l'oeil et le bon


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Matthiew F. Field
Matthiew F. Field

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Taylor Jayce aka ~Babyface the Pacifist~. Ou l'idiot du village. Empty
MessageSujet: Re: Taylor Jayce aka ~Babyface the Pacifist~. Ou l'idiot du village.   Taylor Jayce aka ~Babyface the Pacifist~. Ou l'idiot du village. I_icon_minitimeMer 15 Aoû - 9:35

Flick Knife


Bonjour et bienvenue à Whiteriver Town,
Une superbe fiche je trouve, intéressante avec un je ne sais quoi que j'apprécie. Mais je mettrais le doigt dessus.
J'ai failli soulevé un problème avec les lunettes de soleil, mais il semblerait ne pas y en avoir, j'ai fais des recherches et elles sont apparues en 1752 donc c'est tout bon.
Ensuite tu as une histoire que j'ai aimée, bon un peu sanglante à un moment. Mais c'est excellent. Ton code est bon et je ne vois rien à redire Mister Taylor hormis que les bras m'en tombent à chaque fois que je vois que la mère meurs T.T (jeux de mots au passage :D)
Bon sur ce, je te valide et tu peux dès à présent te charger de ta fiche de liens, poster une petite icône dans le listing des avatars et de commencer à rp
A bientôt, que la chance soit avec toi :D

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Taylor Jayce aka ~Babyface the Pacifist~. Ou l'idiot du village.

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