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 Famille Norway ~ L'ange, démon de coton... [Terminé]

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Luke Norway
Luke Norway

Messages : 19
Date d'inscription : 28/10/2013

Famille Norway ~ L'ange, démon de coton... [Terminé] Empty
MessageSujet: Famille Norway ~ L'ange, démon de coton... [Terminé]   Famille Norway ~ L'ange, démon de coton... [Terminé] I_icon_minitimeVen 1 Nov - 17:34

Habitants
Norway Luke



Nom : Norway
Prénom : Luke
Date de naissance : 25 Mai
Âge : 12 ans
Groupe : Habitants
Orientation : Hétérosexuel



- Plus tard, je voudrais être shérif !

J'affiche un sourire fier à grand frère, m'attendant à une réaction positive... Au lieu de ça, il tousse plusieurs fois dans sa soupe, surpris.
Il se reprend, fait comme si rien ne s'était passé et continue :

- Ah ? C'est... C'est très bien.

Inquiet de sa réaction, je répond :

- Ca va pas ?

- Si si, ça va très bien, je me demandais juste... Tu n'es pas un peu petit, pour être shérif ?

Un peu choqué par cet état d'esprit, je rétorque un ton plus haut :

- Mais je vais grandir !

C'est vrai que pour mon âge, je suis un peu petit mais après tout, je suis jeune, je vais sans doute gagner 2 ou 3 têtes avant ma taile adulte, non ?

- Oui, c'est vrai... Mais pourquoi tu veux faire ce métier ?

Je vois bien qu'il me pose cette question pour me déstabiliser... Pourquoi est-il réticent à ce point à l'idée que je veuille devenir shérif ?
Je lui répond quand même :

- Ben, pour emprisonner les hors-la-loi !

- ...

Mange ta soupe.


Je baisse les yeux vers mon potage. Pourquoi cette réaction ? Elle est tellement différente de la réaction de grande sœur...
Elle me manque, grande sœur...

- Fais pas la tête, je me dis juste qu'un petit garçon frêle comme toi ne tiendra pas longtemps devant les bandits.

Je ne répond pas, restant dans mes pensées. C'est vrai que je ne suis pas spécialement fort non plus... Grand frère a décidé de me plomber le moral ? Inquiet de mon mutisme et à l'idée qu'on puisse se disputer, il continue :

- Tu auras le temps de t'endurcir, après tout... Qui sait ? Peut-être que tes beaux yeux bleus de shérif endurci séduiront les demoiselles les plus farouches dans quelques années !

Un peu irrité par son hypocrisie et son humour douteux, je crache :

- Mes yeux sont marrons.

Son sourire s'éteint, il semble gêné et fixe son assiette vide, à la recherche d'une transition.
Il finit par se lever, en ébouriffant mes cheveux noirs au passage.
Je finis ma soupe le regard morne, recherchant désespérément des pensées positives, avant de déposer l'assiette dans l'évier rouillé de l’hôtel.
Grand frère, profitant que je sois debout, s'accroupit à côté de moi, me regarde dans les yeux et dit d'un ton franc :

- Ecoute, Luke, je respecte ton choix, si tu veux devenir shérif, je t'y encouragerais, si tu veux devenir banquier, éleveur ou forgeron, je t'y encouragerais aussi. Mais avec ses métiers ont quelque chose de très différent du métier de shérif...

Il détourne son regard quelques instants, avant de continuer :

- En faisant le métier de shérif, tu peux mourir...

Je baisse les yeux, je suis au courant de ça, mais on ne fait pas la justice sans risques, de toutes façons.

- Et la pire chose qui pourrait m'arriver, c'est que cette petite bouille se fige et que ses yeux marrons se ferment.

Il s'arrête un petit temps, pour me laisser digérer ce qu'il vient de me dire.

- Tu comprends ?

Je le regarde, les yeux un peu humides :

- Je comprend.

Il m'étreint avec sa délicatesse habituelle, c'est-à-dire avec force, mais sans me faire mal, en se balançant de gauche à droite avec un rythme rassurant.
En fait, il s'inquiétait pour moi, et je ne l'avais pas compris... Moi qui allait imaginer quelque chose de stupide ! Après tout, c'est bien son genre, de jouer au papa-poule...
Il se relève, les yeux un peu humides, lui aussi, avant de me dire :

- Va te coucher, on repart demain, cette ville n'était qu'une étape.

Comme si rien ne s'était passé, j'attrape mon pyjama, et demande :

- Quand est-ce qu'on arrive à Whiteriver ?

Il me regarde, se gratte le menton en réfléchissant pendant que je replie mes oreilles légèrement décollés pour pouvoir enlever ma chemise, et finit par dire :

- Dans 3 jours, il me semble.

Quand ma tête sort enfin du haut de mon pyjama, je lance :

- C'est long !

Il rigole de bon cœur, avant de répondre :

- C'est pas la porte d'à côté, tu sais ? Mais tu verras, là-bas, on sera tranquille...



 
- Plus tard, je voudrais être shérif !

Ma sœur me regarde d’abord d’un air étonné, avant d’afficher une sorte de sourire satisfait et me féliciter :

- C’est vrai ? C’est génial !

J’avais un peu d’appréhension avant de lui annoncer mon choix, en même temps, c’est la première personne à qui je le dis, c’est normal d’être anxieux !

- Je suis content que ça te rende heureuse ! Tu penses que je pourrais y arriver ?

Elle fait un petit rire, avant de me caresser la tête :

- Bien sûr ! Tu as toutes les qualités pour !

Elle se penche vers moi et m’arrose de compliments :

-Tu es loyal, gentil, généreux, à l’écoute des autres… Oui, c’est sûr, tu peux y arriver, si tu poursuis ce rêve !

Aux anges, je l’enlace tendrement. Quel joie qu'elle accueille mon choix de métier les bras ouverts ! Je me racle la gorge, avant de lui demander :

- Dis, quel travail il fait, lui, grand-frère ?

Elle quitte mon étreinte pour me répondre, son sourire s’est un peu effacé, elle a l’air troublée par mon changement brutal de sujet et elle semble un peu hésiter à répondre :

- Ca… Ca fait longtemps que tu ne m’as pas parlé de lui.

Ignorant sa remarque, je continue, bien décidé à en savoir plus sur ce frère si mystérieux :

- Je connais son prénom et je me souviens qu’il habite à une dizaine de kilomètres d’ici, c’est tout ce que je sais à propos de lui.

Elle ne me répond pas, semble réfléchir à ce qu’elle va dire.

- Pourquoi on ne lui rend jamais visite ? Pourquoi tu ne me parles jamais de lui ?

L’air commence à s’alourdir, je décide d’insister :

- Vous vous êtes disputés ?

Brusquement, elle me tourne le dos et continue de préparer le repas de ce soir à partir de nos maigres provisions.

- Oui, c’est ça, nous nous sommes disputés.

Comme cette réponse ne me suffit pas, je réagis aussitôt :

- Pourquoi ?

- Ton frère est très différent de toi, Luke, il possède quelques… Défauts. Bon, tu en as aussi, comme tout le monde, il t’arrive d’être bavard et tu pleures facilement, mais… Ton frère est différent.

Constatant qu’elle se répète, je continue d’insister :

- Il a quoi comme défauts, grand frère ?

Elle s’emporte soudain, me faisant sursauter :

- Arrête de t’occuper de ton frère, ce n’est pas un exemple à suivre et il ne t’apporterais que des problèmes !

Surpris, je met un temps à comprendre le sens de ses propos.

- Tu as compris ?

Les larmes me montent aux yeux, je reste planté sur ma chaise, regardant mes genoux, implorant son pardon grâce à mon silence. Je décide de dire tout bas :

- J’ai… J’ai compris.

Elle soupire, elle n’aime pas me voir pleurer, et déteste quand elle en est la cause.

- Désolé, Luke, je me suis énervée, mais crois-moi, ton frère n’est pas un bon exemple, et il est un million de fois plus préférable pour toi que tu l’oublies, comprends-tu ?

Rassuré par ses excuses, je répète, un peu plus fort, cette fois :

- J’ai compris, grande soeu…

Quelqu’un toque à la porte avec énergie.
Comme à son habitude, grande sœur se retourne vers moi et me demande de m’en aller :

- Monte dans ta chambre, Luke, je t’appellerais pour manger.

Ses visites arrivent en général une fois par semaine, et j’ignore si c’est à chaque fois un inconnu différent qui toque ou si c’est toujours la même personne. Toujours est-il que grande sœur n’a jamais voulu me parler de ça non plus.
A vrai dire, je suis un peu habitué des petits secrets de ma sœur, c’est peut-être ce qui m’a valu mon plus grand défaut : Je suis curieux. Insistant encore et encore jusqu’à ce qu’on me dise ses secrets ou que l’on m’enguirlande.

- D’accord, dis-je timidement en montant dans ma chambre en courant.

Pourquoi tant de secrets, grande sœur ?


Ding dong.
Minuit passé.
Je suis en position fœtale sur le canapé, fixant la flamme de notre vielle cheminée. Je me surprend plusieurs fois à sucer mon pouce et à essuyer ce dernier sur mon pantalon.
Qu’est-ce qu’elle fait ? Elle ne rentre jamais aussi tard de son travail, d’habitude… Si ça se trouve, elle est partie voir grand frère sans moi !
Je suis capable de faire la différence entre le bien et le mal, elle pourrait m’autoriser au moins une fois à aller le voir, quand même, au lieu de s’absenter comme ça !
Enfin, je cherche surtout à m’auto-convaincre qu’elle va bien, parce qu’au fond… Je suis vraiment inquiet pour elle. Les minutes passent, toutes plus longues les unes que les autres, et ma volonté de m’assoupir pour que le temps passe plus vite grandit. Je pose ma tête sur un bras du fauteuil, et commence à compter les moutons, dans l’espoir de me fatiguer et de vaincre le stress. Ma seule envie, en ce moment, c’est de me réveiller, 9 heures plus tard, et voir grande sœur en train de préparer le petit déjeuner, le sourire aux lèvres.
Mes paupières finissent par se fermer doucement, comme si le marchand de sable m’avait entendu.

~~~~~~

On toque à la porte !
Je me réveille en sursaut, et regarde par la fenêtre : il fait encore nuit.
Je me précipite vers la porte, et m’arrête net devant elle.
Grande sœur ouvrirait la porte sans hésiter, non ? La porte n’est même pas fermée !
Je reste figé devant la porte, ne sachant plus trop quoi faire. L’inconnu derrière la porte m’a forcément entendu courir sur le plancher, et ne va sans doute pas tarder à entrer.
On toque de nouveau à la porte, un peu plus fort, cette fois.
Ne pouvant plus trop m’esquiver, je m’avance vers la porte en tremblant, et l’ouvre doucement, juste suffisamment pour que mon regard passe.

- C’est pour quoi ?

Une ombre se penche vers l’ouverture, et dit d’une voix grave et légèrement tremblante :

- Luke ?

L’entente de mon prénom me fait sursauter, mais je ne me défile pas :

- C’est moi ?

L’être qui attend dehors pose sa main sur la porte, comme si il était habitué à venir ici, et me lance :

- Tu as bien grandi, dis donc !

Cette phrase a l’effet d’une bombe, et mon cœur rate un battement. Je balbutie, en ouvrant un peu plus la porte pour laisser voir mon visage.

- Grand frère ?

L’apport de lumière de la porte entrouverte me laisse voir un peu plus son visage. Ca fait longtemps, mais je m’en rappelle un peu, le même sourire, la même forme de la tête, la même coupe de cheveux… Mais avec plusieurs années de plus.
Ne sachant pas trop comment réagir, je décide de le laisser entrer et lui dit d’une petite voix inquiète :

- Entre ! Grande sœur n’est pas encore arrivée, mais elle ne va pas tarder, maintenant !

Inutile de lui faire partager mon inquiétude, ça ne servirait à rien, je préfère lui faire croire que cet horaire est habituel.
Après quelques instants d’hésitation, il finit par s’assoir sur un des fauteuils. Je l’imite en sautillant, excité par cette visite inattendue. Je remarque qu’il a l’air aussi tendu que moi : Il semble avoir du mal à regarder en face de lui, et passe son temps à mettre ses mains sur son visage.
J’essaie de l’ignorer, croyant que c’est son caractère habituel et entame maladroitement la discussion :

- Ca me fait plaisir que tu viennes, tu sais ? Grande sœur ne veut jamais parler de toi ! Elle dit que tu as trop de…

Je remarque qu’il ne m’écoute pas, préférant fixer la table basse, en croisant ses mains devant sa bouche.

- Ca ne va pas ?

Il ferme les yeux et soupire. Je commence à m’inquiéter : Après tout, je ne le connais pas, et c’est peut-être un psychopathe qui noie des bébés chats dans son verre de punch, qui sait ?

- Luke, je… Je suis désolé, mais…

Des larmes lui montent aux yeux et il se met les mains devant la bouche et le nez, toujours en regardant dans le vide. Plusieurs secondes de silence s’écoulent, je commence à perdre patience.

- Qu’est-ce qu’il y a ? Dis-moi au lieu de rester silencieux !

Son humeur est contagieuse, et je commence à paniquer sans raison, l’air devient de plus en plus lourd et je commence à avoir du mal à respirer.

- Dis-moi, s’il-te-plait…

Nos premières larmes coulent en même temps, alors que rien n’a été dit.
Puis, grand frère finit par craquer, et dit rapidement sa phrase, tout en se frottant les yeux, comme s’il voulait se débarrasser de cette vérité :

- Notre sœur est morte.

Je me suis levé sans m’en rendre compte.
Mes larmes redoublent, je reste bouche bée et m’étrangle, à une voix presque inaudible :

- Quoi ?

Grand frère se cache la face, tournant la tête, le visage dans sa main gauche, pleurant à grosses larmes, lui aussi.

- C’est pas vrai…

Mon sourire de tout à l’heure se déforme de tristesse, se transformant en une grimace de douleur.

- C’EST PAS VRAI ! T’ES UN MENTEUR, T’ES RIEN QU’UN MENTEUR !

Mon frère tremble comme une feuille, toujours caché, et semble marmonner quelque chose, mais ma colère et ma tristesse ignorent ses baragouinages.

- Elle l’a toujours dit, que t’avais que des défauts ! Tu inventes tout, je ne sais pas pourquoi, mais tu inventes…

Je me laisse tomber sur les genoux, accablé de désespoir, et retient le choc avec mes mains, laissant mes larmes salées tomber sur le parquet du salon.
Une question me transperce le cœur, s’introduit dans mes poumons meurtris et sort, perçant l’air comme une balle de revolver :

- Pourquoi elle est morte ?

Ma voix, même si elle semble plus ou moins autoritaire, tremble quand même, l’émotion lui brisant les rotules.
Grand frère, perdu dans ses sanglots, ne semble pas avoir entendu la question, et répond, la voix encore plus tremblotante que la mienne :

- Je suis désolé, Luke. Je suis désolé…

Je crache, les joues trempées :

- POURQUOI ELLE EST MORTE ? POURQUOI ? REPONDS !

Affaibli par toutes ces émotions, je me laisse tomber, les coudes sur le parquet, agonisant, suffoquant :

- Réponds, réponds, réponds-moi…

Il tente de reprendre le contrôle de lui-même, se redressant sur son canapé, et fixant, cette fois, mon fauteuil vide :

- Elle… Elle avait des problèmes au bar… Elle… Elle en parlait peu et… Et elle voulait se débrouiller toute seule…

Je me tais, retenant mes sanglots, tentant de faire taire mon mal de crâne, et tentant de me retenir de ne pas le chasser à grands coups de pieds.

- Ca… Ca lui a joué des tours et… Et aujourd’hui, un alcoolique mieux armé que les autres… Il… Il l’a attendu à la fermeture du restaurant et…

Il pousse un soupir horrible, un soupir qui brise la nuque de son souvenir, un soupir qui cherche à tourner la page rapidement.

- C’est pas vrai… C’est pas possible…

James, tendu comme un arc, se lève et semble faire le tour du salon, fixant les différentes photos de grande sœur qui le décore.

- Il faut qu’on parte, Luke, cette ville est beaucoup trop dangereuse pour nous deux…

Je reste plié en deux sur le parquet, ne voulant pas me remettre de la nouvelle aussi facilement :

- T’es un menteur… Rien qu’un menteur…

Il ignore mes râles, sachant très bien qu’au fond de moi, je le crois.

- Je suis passé voir un ami avant de venir, il va tout faire pour lui faire une tombe décente.

Je me remet en position fœtale, sur le sol, cette fois, et les mains sur les yeux. Remarquant ma détresse, grand frère s’approche, s’assoit à côté de moi, me caresse les cheveux et dit :

- Ecoute, Luke, je ne sais pas ce que ta sœur t’a dit sur moi, mais en tant que dernier membre de cette famille, c’est à mon tour de m’occuper de toi et…

Il semble hésiter, sa voix est presque aussi faible que la mienne, et il semble peu confiant dans ses paroles, comme s’il avait peur de ma réaction :

- J’ai entendu parler d’une ville très bien, très paisible, il y a une école, tu te feras pleins de copains-copines et… Et tu ne seras plus obligé de rester toute la journée à la maison, pas comme dans cette ville remplie de…
Remplie de…
Putain…


Il pleure de nouveau, cachant une nouvelle fois ses yeux avec sa main.
Je me rassois normalement, reniflant comme un enfant malade, et regarde mon frère sombrer, impuissant. Je n’ai plus que lui, désormais, et je commence déjà à apprendre à lui faire confiance.
Techniquement, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée, grande sœur m’a dit tant de mal sur lui… Mais quand je le vois touché à ce point, je ne peux imaginer qu’il soit entièrement noir. Je regarde mes pieds, l’œil rouge, réfléchissant à quel lien affectif lui accorder.

- L… Luke ?

Je viens de l’étreindre, m’essuyant presque sur son épaule, mes larmes ne sont toujours pas taries, et je n’ai que lui pour me consoler, à présent.
S’il te plait, grand frère, ne me repousse pas, ne me fais pas regretter mon geste, ça m’achèverais…
Mon cœur se relâche quand je sens qu’il me rend mon étreinte, avec une force rassurante, tout en se balançant doucement de droite à gauche et en répétant doucement :

- Je suis désolé… Désolé, petit frère.

~~~~~~

La diligence s’arrête juste à l’entrée de Whiteriver Town, projetant quelques cailloux sur le côté de la route.
Le plus grand des passagers descend, une grosse valise dans les bras, et regarde aux alentours, comme pour s’identifier à son nouvel environnement. Il semble presque renifler l’odeur de la terre, comme une bête qui cherche son terrier.
Le plus jeune des passagers descend, soufflant comme un phoque sous le poids de ses affaires et commence à suivre le plus grand, tout en espionnant d’un regard inquiet le paysage.
Le grand frère sort une carte chiffonnée de sa poche, et lâche un juron lorsqu’il découvre, après plusieurs minutes, qu’il ne sait pas où il est. Comme si partager son problème allait l’aider, il donne la carte au petit frère, puis se dirige vers la maison la plus proche.
Le petit regarde la carte avec incompréhension, levant de temps à autre la tête pour tenter de trouver un repère.
Une petite vieille ouvre enfin la porte au grand, pliée en deux, et soutenue par sa canne.

- Salut la vi…

Perturbé par ce regard qui attire la pitié, la cruauté de James est revenue au pas de charge, mais il se reprend vite, et continue avec un ton beaucoup plus poli :

- Bonjour Madame, je cherche le pensionnat, pourriez-vous m’indiquer..?

La mamie sourit affectueusement, sort de la maison et commence à lui indiquer le chemin en mimant.

- Vous avancez jusqu’au moulin, ensuite, vous prenez la rue du tribunal et seulement après, vous prenez la première à gauche.

Contente de cette visite, la petite vieille entame une discussion, pour profiter de ce moment rare.

- Nouveau pensionnaire ?

James prend son air de petit ange gêné, et lui rend un sourire d’enfant sage :

- Oui, avec mon petit frère.

Ce dernier est en train de s’éloigner, pointant son doigt sur certains éléments de la carte, affichant une grimace d’incompréhension. Néanmoins, il ne s’éloigne pas trop, pour pouvoir rester à la vue de son grand frère.
La petite vieille prend un air plus sombre, et demande avec un air lassé :

- Vous êtes dans quel camp ?

Le sourire de James est soufflé comme la flamme d’une bougie, et il se penche vers son interlocutrice, interloqué :

- Pardon ?

- Vous n’êtes pas au courant ?

Un petit silence gênant s’installe, James se retourne pour vérifier que Luke est encore dans les parages, puis retourne son attention vers la grand-mère.

- C’est quoi, cette histoire ?

Elle commence alors à la raconter, du tout début jusqu’à la toute fin, ponctuant son récit de quelques anecdotes cocasses, provoquant parfois un rictus sur le visage du grand frère.
Après quelques minutes, l’intégralité de l’histoire de Whiteriver Town est tombée dans les oreilles de l’ancien brigand.

- Toutes ces conneries pour un meurtre qui date de 50 ans ?

Il soupire et se passe la main sur le visage devant la mine songeuse de la vieille.

- De toutes façons, c’est trop tard, on a nulle part où aller, et j’ai envoyé les papiers d’inscription la semaine dernière.

La grand-mère affiche une moue compréhensive, et se mure dans le silence, n’ayant pas grand-chose d’autre à dire.

- Il n’y a pas un moyen d’arrêter cette pseudo-guerre ? Parce que, pour l’environnement social du petit, je ne pense pas que ce soit l’idéal.

La mamie le regarde, attendrie, et finit par dire :

- Il y a bien les White Flats, qui veulent la paix, mais leurs méthodes sont parfois étranges…

Le grand frère hausse les épaules, et dit, comme une fatalité :

- Je ferais secrètement partie des White Flats, alors…

James n’a aucune envie que Luke sache qu’il prend part au combat, et n’a pas envie que Luke apprenne quelque chose à propos de cette guerre non plus. Il préfère lui mentir, jusqu’à ce qu’il soit en âge de prendre une décision mature, et un regard sur le monde plus adulte. Il voulait le protéger, qu’il ne s’attire les foudres de personne, qu’il ne se mêle pas d’un problème dangereux pour lui, et surtout, qu’il le voie comme un grand frère respectable et pacifiste, comme sa grande sœur l’a toujours voulu.

- Si vous souhaitez le devenir officiellement, je vous conseille d’aller voir Lily Madson, c’est la chef de votre camp.

James lui adresse une parodie de salut militaire, et retourne voir Luke, qui est en train de s’énerver contre cette carte qui a autant d’utilité qu’un mouchoir usagé.

- J’y songerais ! A la revoyure, Madame !

Puis, une fois que la grand-mère a fermé la porte, il crache pour lui-même :

- C’est une gonzesse qui dirige, en plus, nous v’là bien…

Il lance à son petit frère, avec une voix enjouée :

- Lâche ce torchon, Luke, je connais le chemin !

Content de pouvoir enfin se débarrasser de ce papier qui lui cause tant de soucis, Luke le froisse rapidement et le jette par terre d’un geste satisfait.

- Donne-moi ta valise, va pas t’esquinter le dos.

Luke ne se fait pas prier, et donne immédiatement sa marchandise à son frère, trop content de pouvoir se décharger et d’être à présent libre comme l’air.
Voyant bien qu’il n’arrive pas à tenir en place, James décide de lui donner un peu liberté, en lui lançant avec un petit rire :

- Tu avances jusqu’au moulin, tu prends la rue du tribunal et après, la première à gauche. Vas-y, fonce !

Ni une, ni deux, Luke saisit les informations au vol et fonce en avant, courant comme un dératé sur le sol sec.
James décide de lui crier une petite blague à humour noir, la plus méchante qu’il peut se permettre avec lui :

-Te paume pas, je viendrais pas te rechercher !

Un énorme mensonge, évidemment.

Comme d’habitude.


 

Surnom : Pride
Âge : 15 ans
Comment avez-vous trouvé Whiteriver Town ? Grace aux partenariats, il me semble...
Un commentaire, une idée ? : Moins de violence, plus de cookies ! o/
Maintenant, la question sur le discours du juge Simsons qui vous permettra d'obtenir votre titre de séjour. Quel geste fait le juge Simsons pendant l'intégralité de son discours ? OK MJ


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Luke Norway
Luke Norway

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Date d'inscription : 28/10/2013

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MessageSujet: Re: Famille Norway ~ L'ange, démon de coton... [Terminé]   Famille Norway ~ L'ange, démon de coton... [Terminé] I_icon_minitimeMar 24 Déc - 13:54

Habitants
Fiche terminée !
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Mary-Jane Kins
Mary-Jane Kins

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MessageSujet: Re: Famille Norway ~ L'ange, démon de coton... [Terminé]   Famille Norway ~ L'ange, démon de coton... [Terminé] I_icon_minitimeMar 24 Déc - 15:55

Chef des the Orchids
Verdict



Bienvenue Luke,
Malgré le fait que cela fait déjà un certain temps que tu traines tes lattes sur la chatbox et qu'on commence à bien se connaitre depuis tout ce temps, je suis heureuse de pouvoir enfin te valider ! En temps que petit frère de James, tu es notre plus jeune habitant =D. J'ai hate de pouvoir rp avec toi !
Profite bien de ta nouvelle couleur, tu es officiellement un farawayers maintenant =P
Je te souhaite bon courage pour faire ta fiche de lien avant de pouvoir enfin commencer le rp ;)


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MessageSujet: Re: Famille Norway ~ L'ange, démon de coton... [Terminé]   Famille Norway ~ L'ange, démon de coton... [Terminé] I_icon_minitime

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