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 Stockholm Syndrome or I fell for you

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Lily Madson
Lily Madson

Messages : 122
Date d'inscription : 11/08/2012
Age : 30

Stockholm Syndrome or I fell for you Empty
MessageSujet: Stockholm Syndrome or I fell for you   Stockholm Syndrome or I fell for you I_icon_minitimeMar 10 Fév - 21:22

Chef des white flat
Résumé

"Le syndrome de Stockholm désigne un phénomène psychologique où des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers développeraient une sorte d'empathie, voire de sympathie, ou de contagion émotionnelle avec ces derniers selon des mécanismes complexes d'identification et de survies..."
Perdue, j'essaye de reconnaître cette fille sur la photo.
J'essaye de me reconnaître.
Mais j'ai changé, pour toi.
Ouai, je suis tombée pour toi.




PROLOGUE

"Il est difficile de dire adieu lorsqu'on veut rester, compliqué de rire lorsqu'on veut pleurer, mais le plus terrible est de devoir oublier lorsqu'on veut aimer." Cherry Blossom

JEUDI 5 DECEMBRE 2014 11:43

Je referme mon manteau, attrape mon sac par de cette salle d'attente qui pue le produit
désinfectant. J'entends la secrétaire de ma psy qui m'interpelle, qu'elle aille au diable! J'accélère le pas pour que personnes ne me rattrape. Je tourne au bout du couloir, les portes de l'ascenseur se referment.  

"-Attendez moi !!"

Je m'engouffre dans l'habitacle gris. Essoufflée, je remercie les personnes présentent d'avoir stoppé les portes. Mais je le regrette amèrement. Encore et toujours ce même regard de pitié et de compassion. Sa me dégoute. Ces gens ne savent rien, ils ne connaissent absolument pas notre histoire et ils se permettent de juger. De te condamner…
L'atmosphère est étouffant, je sens que je peux exploser à n'importe quel moment. L'ascenseur descend au premier étage, nous sommes au cinquième, je ne tiendrais jamais! J'appuie sur la touche 3, qu'un étage à tenir.
Le mouvement s'arrête, après le son de la clochette, les portes s'ouvrent. Enfin! Avant que l'ascenseur ne reparte, j'entends chuchoter derrière moi.

"-Oh pauvre enfant. Mais que lui a fait se malade?"

Je contracte la mâchoire pour ne pas hurler. Des larmes attaquent mes yeux. Pas pleurer, je t'ai promis de ne pas pleurer. Relevant la tête, je lis le panneau d'info rose "MATERNITE". Je calme ma respiration et chasse les quelques larmes qui coulent sur mes joues. Je me dirige vers la salle où se trouve les couveuses. Je sors de mon sac mon passe et l'accroche à la poche de ma veste.
Arrivée derrière la grande vitre, je balaye la pièce du regard et finis par rentrer.

"-Loanne, je suis heureuse de vous voir ici."

Je souris à l'infirmière. Clarisse. Enfin c'est ce qu'indique son badge. Elle est plutôt sympa. Elle est différente des autres envers moi. Elle écoute et comprend, en tout cas elle semble faire preuve d'empathie.

"-Louanne vous savez pour…"

Je la coupe en essayant de garder le sourire.

"-La décision est prise. C'est… Mieux ainsi."

Après un sourire, Clarisse me laisse seule dans cette pièce entourée de nouveaux nés. Je me dirige vers le mien, mon nouveau né, mon bébé… Notre fille. Installée dans sa couveuse, elle dort paisiblement. Des fils la relient à des machines mais heureusement sa vie n'est pas en danger. Je n'ose pas là toucher, elle est si… Petite, si fragile. Instinctivement, je pose ma main sur mon ventre, là où était placée cette petite puce il y a encore quelques jours. Mes doigts frôlent cette blessure, cette blessure qui auraient put nous couter la vie.

"-Ma belle… Tu sais un jour, tu voudras peut être connaître  la vérité. Enfin sa m'étonnerait qu'on t'en parle. Mais je le fais maintenant, chose totalement inutile mais… Vu qu'on me laissera surement jamais te revoir…" -J'essuie les larmes qui roulent sur mes joues et renifle.- "Je pense qu'égoïstement je me sentirai mieux après…"

Je prends la chaise d'à côté et m'assois. J'écoute son petit ronflement qui se mêle au son des monitorings. Je soupir.

"-Bon tout commence, il y a presque un an… C'était le 23 janvier…"




KIDNAPPING

"La vie est 10% ce qui nous arrive et 90% comment nous réagissons" Dennis P.KIMBRO

JEUDI 23 JANVIER 19:30

"-Bravo les filles, l'entrainement était parfait. Reposez-vous bien pour le match de ce week-end.
-Bien Capitaine!"

La jeune fille sourit amusée par l'enthousiasme de ces amies. Elle récupère sa veste de sport aux couleurs de  leur équipe. Ce soir, c'est à leurs tours de ranger la salle de volley car elles sont les dernières à s'entraîner dans la salle pour ce soir. Mais il se fait déjà tard et la nuit est tombée depuis longtemps. La jeune Capitaine laisse partir ses coéquipières. A près tout, il n'y a pas grand-chose à faire, elle sera vite chez elle.

JEUDI 23 JANVIER 19:35

Un jeune homme aux cheveux bruns ébouriffés bouscule la foule qui hurle de terreur. Une main sur son ventre, du sang matricule celle-ci ainsi que son T-Shirt. Courant difficilement, il bifurque dans une petite ruelle. Tombant quasiment dans les poubelles, il tente de reprendre son souffle.  Ses lèvres étrangement violettes tremblent. Surement du à la violente fièvre qui c'est emparé de lui cette nuit. Ou tremblent-elles dû au choc qu'il vient de subir? Enfin choc… Personne ne la obligé à tuer ce flic.

JEUDI 23 JANVIER 19:45

Un dernier tour de clé dans la serrure, notre Capitaine de volley a terminé son devoir. Le froid de l'hiver omniprésent en cette période de l'année l'oblige à resserrer le col de sa doudoune. Elle souffle doucement dans ses mains rougies par le froid et se maudit encore d'avoir oublié ses gants. Pas rassurée, la jeune fille accélère le pas. Elle est de tempérament brave et non peureuse mais des cris raisonnent dans les rues plus loin. Des gyrophares retentissent, ce qui permet de lui signifier que les pompiers et policiers sont présent. Pendant quelques instants, elle se fige, le regard tourné vers ce brouhaha. Quelques instants avant de monter dans sa voiture. Pourquoi a-t-elle prit ce "quelques instants"?

JEUDI 23 JANVIER 19:46

Les cris des flics obligent le garçon à se relever et à avancer. Avancer mais pour aller où? Il avait tué quelqu'un après tout. Bien plus que toute les petites magouilles qu'il a fait dans le passé. Cette fois il irait en prison et surement pour un moment. Rattrapé par la peur, il se relève et court. Où il va, il n'en sait rien. Il ne sait même pas pourquoi, dans sa main droite, et encore logée l'arme de son crime. La ruelle finit par déboucher sur un grand parking. L'idée de voler une voiture lui traverse l'esprit. Au point où il en est de toute façon… Un crime de plus ou de moins sa peine sera la même.

JEUDI 23 JANVIER 19:47

Elle aurait du rentrer dans sa voiture. Elle devrait déjà être sur la route du retour, en train de prier pour que son chaton n'est pas fait trop de bêtise dans son appart'. Elle devrait déjà être loin mais elle est encore là, à chercher le nez dans son sac, ses clés de voiture.

"-A enfin vous voila!"

Regardant devant elle, son cœur, son souffle, tout son corps s'arrêtent. Même les sons ne veulent plus franchir le seuil de sa bouche.

JEUDI 24 JANVIER 19:48

Il n'a plus le choix. Il n'a malheureusement plus le choix. Il a scellé son destin, elle va mourir. Elle doit mourir pour qu'il puisse survivre. Il braque le revolver dans sa direction et la regarde dans les yeux. Dans ces yeux bleus terrorisés.

JEUDI 24 JANVIER 19:48

Tétanisée, mes pieds sont scellés au sol. Des larmes de peurs s'échappent de mes yeux. J'ai l'impression que le temps s'est arrêté mais paradoxalement je n'ai jamais réfléchit et pensé si rapidement. Dans ce flot d'idées, je fais le lien entre les sirènes et lui. Mais qu'a-t-il fait? Surement ce qu'il s'apprête à me faire.
D'après la légende on voit sa vie défiler devant ses yeux juste avant de mourir. Mensonge ! Je ne vois que le visage de mes parents et ceux de mes amis qui pleurent le jour de mon enterrement. Mais bon si la légende n'a jamais été contre dit, c'est qu'une fois passer de l'autre côté, on ne peut plus rien dire!
Trouvant le courage de parler, j'essaye de contrôler ma voix. Je me prépare déjà  recevoir une balle. Enfin me préparer… Pour me préparer il faudrait déjà que je sache ce à quoi je dois me préparé.

"-Si tu veux t'enfuir tiens voila les clés de ma voiture. Mais je t'en supplie ne me…"

Un sanglot me coupe. Je n'arrive pas à finir ma phrase. Nan, je ne veux pas mourir ici seule dans cette rue.

"-LA FERME!"

Mes larmes s'arrêtent net. Son ordre me frappe de plein fouet. J'ai l'impression qu'il pourra me demander n'importe quoi et je le ferai. Bon peut être parce qu'il est maître de ma vie à ce moment très précis. Mon regard s'arrête sur cette tâche sombre sur son T-Shirt. Du sang! J'ai tout d'abord pensé que le sang sur ces mains était celui de sa ou ses premières victimes mais c'est en faite le sien! Ma chance est peut être là…

"-Ecoute je… Je suis infirmière. Je peux te soigner!
-Tu crois que je vais te faire confiance?!
-Vu où semble placé la blessure tu as une chance sur deux pour mourir d'hémorragie dans les prochaines minutes." -Bon on va voir si je sais bluffer.-"Si ton foie est touché ou si la balle n'a pas traversé tu peux dire adieux à ce monde!"

Une détonation fait place au silence. Je n'entends que ma respiration. Je sens tout le paysage tourner. Il a tiré. Il a tiré mais je ne suis pas touchée. Acte délibéré?

"-C'est juste pour te montrer ce qui va t'arrivé si tu me la fait à l'envers! Maintenant monte dans la voiture!"

Je marmonne en espérant qu'il ne m'entendent pas mais il croit vraiment une seconde que je vais oublier qu'il tient ma vie! Dans une situation NORMALE avec une personne NORMALE je l'aurais envoyé promené! Mais dit-on des choses comme ça dans la vie de tout les jours.
Une fois installé sur le siège passager, il regard dans la direction des sirènes.

"-Démarre!!"

Je vais exploser. Je vous jure, je vais exploser. Ce n'est qu'une Clio alors on se calme mon grand. Je prends le chemin de mon appartement.

"-On va où là?!
-Te soigner. Chez moi, j'ai ce qu'il faut.

-Rappel toi! Pas de blague!"

Arrêtée à un stop, je le regarde. Si j'avais eu des éclaires à la places des yeux c'est lui qui serait passé de vie à très pas!

"-T'en fait pas! Je m'en souviens."

Je me reconcentre sur la route. J'essaye de me détendre, respirer mais j'ai vraiment du mal à mobiliser mes neurones. Curieuse, je lance des regards en direction de mon kidnappeur. Mais j'ai peur qu'il ne prenne ça pour "une mauvaise blague". Je regarde les lumières qui dansent devant mes yeux. Je connais le chemin par cœur, heureusement. Je suis incapable de réfléchir efficacement.
Arrivée devant mon garage j'appuie sur ma petite télécommande pour ouvrir la porte automatique et une idée me frappe, elle glace le sang. Et si on tombe sur un de mes voisins? Bordel! Je me gare en inspectant le parking. Il est pour le moment désert. Je lâche un soupir.

"-Qu'est ce qu'il y a?"

Enfin, il me parle sans m'aboyer dessus. Malheureusement j'ai bien peur que ça ne dure pas…

"-Monter avec moi serait dangereux, on pourrait tomber sur mes voisins."

Je sens sa tension monter. Je ne sais même plus comment je dois réagir, pleurer, le supplier, être confiante.

"-Et tu crois que je vais te laissé partir comme ça? Tu m'as pris pour un con!?"

Pointant pour la seconde fois son flingue en direction de ma tête, j'échappe un sanglot. Les mains serrées sur le volant, j'espère que la douleur ne sera pas longue car je ne veux pas avoir mal, je ne veux plus jamais avoir mal… Quand je revois sons visage, une nausée m'attaque l'estomac. Pourquoi encore une épreuve?

"-Et tu crois pouvoir aller où si tu me… Tues? Je te signale que tu es toujours blessé."

Il baisse son arme. Je remercie fortement Dieu de sa clémence. Je ne suis pas vraiment croyante mais c'est fou comme on s'accroche à toute ces choses quand la fin est proche.

"-Okay tu montes. Mais tu me laisses le numéro de ton appartement et comment on y va. Si dans 5mins tu n'es pas revenus, je monte te cherché et je n'ai pas besoin de te dire ce qu'il t'arrivera?"

Sans le regarder, je fais non de la tête. Je lui explique comment venir chez moi. Avant de sortir, il m'arrête d'un geste. Le contact de sa main sur moi, me fait sursauter. Et pour la première fois j'ai un vrai contact visuel avec lui. La bouche légèrement ouverte de surprise, je reste muette.

"-Prends des affaires. N'importe quoi qui puisse servir genre nourriture."

Il me fait signe de partir. Comme une poupée docile, je fait. Une fois dans l'ascenseur, je repense à ce que j'ai vu. Ces cheveux bruns ébouriffés, son visage pâle et tremblant, un visage pas beaucoup plus vieux que le mien et ces yeux… Des yeux verts comme jamais je n'ai pu voir. Mes clés dans une main, je sort mon portable de ma poche. Je compose le numéro de la police. Okay si je ne suis pas revenu dans 5minutes il partira me retrouver mais si je ne suis pas chez moi il ne pourra pas me trouver. Pendant que j'attends qu'on me mette en ligne avec quelqu'un, je me regarde dans la miroir. Mon Dieu que je fais peur! Pendant un cours instant , son image me revient.

"-Allô, Le commissariat à votre écoute."

JEUDI 23 JANVIER 20:06

Bordel mais pourquoi je l'ai laissé partir seule? Je vais voir les keufs débarquer, je ne peux pas lui faire confiance, je ne peux faire confiance à personnes! Putain de balle! La douleur me brûle de l'intérieur. Elle a parlé d'hémorragie et que je pouvais mourir, c'est elle vraiment de quoi elle parle? Est elle-même vraiment infirmière? J'abaisse le par soleil devant moi et observe mon reflet dans la petite glace. On dirait un zombie. Je suis bon pour figurer dans Walking dead. Mais bon Dieu qu'est ce qui m'a pris?! Je four ma tête dans mes mains. Je suis fou. C'est ça je suis fou…
Je voulais juste acheter du paracetamol et ces flics ont tout de suite pensé que je voulais braquer la Pharmacie. Okay j'ai un casier long comme un jour sans pain mais je n'ai jamais volé! Enfin jamais un magasin.

Je pose le flingue sur le siège de conducteur. Sa fait déjà une minute que cette fille est partie. Quoi qu'il arrive je n'irai pas en prison. J'ai déjà connu les centre de redressement et sa me suffit. Je n'ai pas voulu tuer ce gars après tout! Mais devant un juge, je ne pense pas que sa pèse bien lourd.
Pourquoi je ne suis pas né sous une bonne étoile? Pourquoi je ne suis pas aimé? Pourquoi putain!? Je frappe un grand coup dans la fenêtre de la portière, une décharge me traverse le corps. Je jure entre mes dents. Elle ne raconte peut être pas de conneries. Franchement je m'en veux un peu de l'avoir embarqué la dedans. Elle a l'air cool… Mais de toute façon cool ou pas elle me soigne et je la tuerai. Mais pourquoi je n'arrive pas à me détacher de ces yeux rouges de larmes? Elle n'est pas différente des autres, elle m'a regardé avec de la peur. Enfin cette fois je l'ai cherché aussi… Mais des qu'elle saura elle sera comme les autres, elle me jugera à tord et je ne veux plus de ça! Je la tuerai pour ne plus revoir ce regard que j'ai tant vu par le passé.

Mais que fait elle bon sang! Déjà 3minutes! Mais je ne sais même pas si je pourrais marcher. Et m'a-t-elle donné son bon appartement? Elle a l'air intelligente, et elle l'est si elle est bien infirmière.
Un bruit de métal met mes sens en alertes. Quand cette fille est partie il y a eu le même bruit. C'est une porte, quelqu'un arrive. Je me glisse tant bien que mal sur le planché. Bon Dieu que j'ai mal! Je devrais peut être me mettre une balle. Je me contorsionne pour voir l'heure.
"20:10"
Je le savais elle ne reviendra pas. Tous les mêmes. Je les hais!

JEUDI 23 JANVIER 20:10

Mince il ne me reste plus qu'une minute. J'ai pris direct ma trousse de premiers secours. Il y a tout dedans, je la fait très régulièrement et consciencieusement. Après tout, c'est la première règle d'or, les premiers soins sont primordiales et détermines la suite pour le patient. J'espère juste que son cas ne soit pas trop critique et qu'il ne fasse pas une infection. Dans le doute, j'attrape deux boîtes d'anti-inflammatoires.

Dans la cuisine, j'attrape tout et n'importe quoi qui puisse se manger. J'arrive au frigo, je l'ouvre et récupère une bouteille d'eau. Je m'empare également de la bouteille de vodka, vestige d'une soirée étudiante. A défaut d'anesthésie, il y a l'alcool.

Sur le seuil de l'entrée, je balaye du regard mon appart', il semble que j'aie tout pris. Enfin des trucs "genre" utiles pour lui. Avant de refermer la porte, je regarde mon chaton qui m'a regardé curieusement pendant tout mon petit manège.

"-Gaspard tu as intérêt à être sage!"

Ne perdant plus une seconde je cours dans le couloir. Il ne faut pas que ce fou débarque ici. Je ne prends même pas le temps de barrer mon chez moi. Après tout, je ne vais pas être très longue. Je ne vais pas faire les soins dans ma voiture, enfin ici car si quelqu'un débarque, on sera dans la mouise.
De retour dans le parking, j'inspecte les lieux, personnes. Je me détends mais rapidement le stress et la peur remonte. Il n'est plus là!

"-Mais il est où? Je… je ne l'ai pas vu."

Affolée je m'avance tendue. Mais au joie, j'aperçois ces cheveux ébouriffés. En ouvrant ma portière, je lui demande inquiète.

"-Pourquoi es tu dans cette position?
-Je croyais que un de tes voisins" -Il insiste sur ce mot- "Arrivé! Mais ce n'est que toi."

Mon alter ego intérieur met des gants de boxes et commence à danser d'un pied sur l'autre. Oh oui que j'aimerais le boxer! Le "Que toi" va te sauver la vie. Bref, je jette le sac à dos derrière et m'installe au volant.

"-Tu ne me soignes pas là?
-Nan, n'importe qui peut débarquer."

Je démarre. Je ne savais pas où aller. Où faut il soigner un tueur, un kidnappeur comme lui?
Je roule au hasard quand, arrive le parking de la grande galerie commerciale. Ici je peux avoir de la lumière, il n'y a pas de caméras de surveillances et si quelqu'un fait des rondes on le verra de loin. Je me gare donc sous le lampadaire. Ceux ne sont pas des grandes conditions pour le soigner mais on fait comme on peut. Il va pas faire la gueule, il n'a pas le droit après tout.

"-Bon il va falloir que tu passes derrière et que tu t'allonges. Enfin que tu sois le plus couché possible."

Il me regarde suspicieux mais s'exécute gardant toujours son revolver.

"-Tu peux posé ça, je ne vais aller nulle part."

Son regard me fait direct comprendre que je dois me taire. Mon alter ego lui tire la langue tandis que ma conscience chausse ses lunettes rondes. J'attrape la trousse de premiers secours et sort le gel désinfectant. Je soulève délicatement son vêtement, le sang a commencé à coaguler, il grimace.

"-Le foie n'est pas touché, le trou est plus bas mais par contre…" -J'attrape mon portable et lance l'application lampe torche- "C'est ce que je craignais… La balle est encore là.
-Et?"

Pour toute réponse je lui tends la bouteille de Vodka.
"-Bois."

Il en prends 2 grandes gorgées avant de me redonner la bouteille. Je finis de verser son contenue sur la blessure. Il lâche une avalanche de jurons.

"-Tu es malade!"

Je ne réponds pas et essaye de me concentrer sur ce que j'ai à faire. Prenant mes instruments, je respire un grand coup. C'est parti. Il arque son dos et grogne.

"-Je comprends mieux l'alcool!"

Je sens les gouttes de sueur qui coulent de mon front. Putain! Je le voie redoublé d'effort pour ne pas crier, son visage se contracte et finit par respirer violemment. Par chance la balle n'est pas loin.

"-Enfin! Je l'ai!"

Il se détend d'un coup. Malheureusement ce n'est pas finit.

"-Il ne reste plus qu'à refermer."

Et voila d'autres jurons. Nan mais oh fallait pas déconner mon grand.
Re coudre est un jeu d'enfant comparé à ce que je viens de faire. En deux coups de cuillère à pot c'est fait. Fier de mon travaille je me redresse, enfin comme on peut être redressé dans une Twingo.

"-Dans le sac il y a des médicaments pour éviter la douleur et l'infection mais il faut attendre que l'alcool quitte ton organisme. Ah les clés de la voiture sont sur le contact et il y a des espèces dans le sac, histoire de tenir un peu."

Je m'apprête à quitter ma voiture quand un clique devenue malheureusement familier retentit. Je tourne mon regard vers lui. Des larmes m'empêchent de voir nettement.

"-Pourquoi? Je t'ai soigné, je te donne toutes ces choses pour que tu puisses partir… Pourquoi? J'aurais pu appeler les fliques tout à l'heure, je ne l'ai pas fait. J'ai décidé de t'aider. Alors pourquoi?! Laisse moi partir!
-Je ne peux pas. Tu as vu mon visage.
-Car tu crois que j'ai fais tout ça pour te dénoncer après? Je ne sais même pas où tu vas aller!
-Désolé…"

Je fermer les yeux et souris. Je le savais après tout… Que sa finirait comme ça… Je repose mon regard sur lui, les larmes inondent mes joues. Je lui souris comme une enfant qui espère.

"-Si tu es vraiment désolé alors ne tir pas… Mais si tu le fais alors, fais le bien pour ne pas avoir mal. J'ai vraiment peur d'avoir mal."

Au lieux de le voir tirer, il tangue. L'alcool? La douleur? C'est ma chance! Mon échappatoire! Il vient de tomber dans les pommes!




Hatred, sympathy

"Tu ne peux pas faire la même erreur deux fois, car la deuxième fois, ce n'est pas un erreur; c'est un choix" LesBeauxProverbes.com


Ce jeune garçon se perd. Il veut les oublier. Ce père violant, cette mère dépressive. Il veut oublier cette enfance solitaire. Il veut oublier tout simplement. Mais c'est quand on fuit, que les souvenirs restent. Ces souvenirs qui ont rendu ce garçon ce qu'il est…

"Tournent tournent
Les violons du bal
Les habits de soie et de velours
Entrez dans la danse messieurs dames
Célébrons les tristes noces."


Cette chanson tourne dans la tête de ce garçon qui est redevenu petit et innocent. Elle tourne dans sa tête pendant que son papa et sa maman crient. Il essaye de faire raisonner plus fort la chanson dans sa tête pendant que sa douce maman supplie, l'homme qu'elle aime.

"Tournent tournent
Les aiguilles de l'horloge
Les mariés dansent encore
Et c'est la mort
Qui brille dans mes yeux pâles
Adieu mon bel amour"


Ce garçonnet entend sa maman pleurer et le bruit de la porte d'entrée qui se ferme. Sa douce maman recouverte de grandes trainées rouge. Il ne sait pas quoi faire. Allongée au sol, il se blottit contre elle et pose sa frêle main sur sa joue rougie. A travers ces larmes, elle lui sourit. Fredonnant elle berce son enfant.

"Gentil soldat
Gentil geôlier dans l'ombre
Ecoutez celle qui par amour devint
Assassine un soir de juin"


"-Je suis désolée mon enfant. Je ne pourrais jamais t'aimer Louis."

***

Je m'inquiète pour lui. La fièvre ne baisse pas beaucoup et maintenant il est prit de tremblement. Mais pourquoi je ne suis pas partie? Cette question ma conscience ne fait que de me la poser depuis qu'il s'est évanoui. Mon âme a bien essayé de lui expliquer mais rien n'a changé. Même la boxeuse l'a tapé mais elle ne c'est pas tu pour autant. Je commence sérieusement à avoir mal au crâne. Mais je ne veux pas prendre trop d'eau pour lui laisser et mouiller régulièrement les compresses que je lui pose sur le front. J'ai froid, je suis fatiguée, je me sens sale, bref rien ne va! Mais pourquoi je reste là à veiller sur lui? Pourquoi je ne peux pas le laisser et regagner ma vie? Quand il va se réveiller, il va jurer, me faire chanter, surement me faire pleurer… Alors pourquoi?

Doucement je pose une main sur sa joue et caresse son front comme une maman le ferait. Ma grande, que fais tu? Je fredonne une mélodie. Quelque chose de doux de réconfortant. Enfin j'espère…
Il remue légèrement, ces paupières bougent plus rapidement. Il se réveille. Et 'est parti, je sais déjà que c'est une erreur d'être encore là. En un éclaire, son visage si doux et enfantin se transforme en ce visage qui me terrifie. D'un bond, ils se redresse et est sur ses gardes.

"-Qu'essaies tu de faire?! Comment oses tu me toucher?"

Je lève les yeux au ciel. Il cherche du regard quelque chose.

"-Si c'est le flingue que tu cherches je l'ai jeté.
-Tu as quoi?!"

Il se jette sur moi et me bloque au sol. Ces mains entourent mon cou mais il ne serre pas. Je ne me défend pas.

"-Vas y serres. Tue moi une fois pour toute. Car c'est vrai après tout, je te soigne alors que j'aurai pu appeler la police. Je te surveille alors que j'aurai pu me barrer! Comme là je pourrais te taper sur ta blessure, tu seras plié de douleur, avec un peu de chance elle va se rouvrir. Tu mourras doucement ici pendant que je serais loi. Oui après tout ça, tu peux me tuer et ainsi tu seras totalement inhumain!"

Je le hais, je le hais! Remplis de colère, je bouillonne de l'intérieur. Tout mon subconscient est prêt à partir au combat.

"-Putain de bordel!"

Il se relève, passe ses mains dans ses cheveux et balance une série de jurons. Je m'assois et place mes jambes en tailleur. Il a perdu totalement sons calme. Enfin je l'ai déjà vu énervé mais là à le voir marcher de droite à gauche, à passer sans arrêt ses mains dans ses cheveux et un spectacle délectable. Tellement délectable que la boxeuse et ma conscience sont allongées sur des chaises longues avec des lunettes de soleil.

"-Alors mon p'tit tu n'ose pas aller au bout des choses?"

Je le vois revenir vers moi mais je n'ai plus peur. Enfin à ce moment précis je n'ai pas peur, je sais, j'ai l'avantage.

"-Je ne veux pas lui ressembler! Okay je ne veux pas ressembler à ce salaud!"

Quoi? Mais qu'est ce qui raconte? Il se laisse tomber au sol. Une fine fumée de poussière se soulève. Se cachant le visage dans ses mains, il murmure quelque chose. Je m'accroupis prêt de lui.

"-Ecoute on est vraiment parti du mauvais pieds. Et…
-Je n'ai pas besoin de ta pitié! Tu voulais te barrer? Alors barre toi!"

Je me relève énervée, les poings sur les hanches. Arrête de te soucier de lui ma grande.

"-Tu as raison tu ne mérites pas que quelqu'un s'inquiète pour toi! Tu veux être seul? Alors reste seul!"

Tournant les talons je pars. Prendre ma voiture ne servira à rien car elle est presque vide. Mais pourquoi je suis venue jusque ici? Après l'avoir soigné, j'ai roulé, roulé, jusqu'à arriver à la forêt domaniale, à quasiment 1heure de route de chez moi. Si j'avais su j'aurais pris le temps de faire le plein… Car 1heure de voiture, mais combien à pieds?

Je sort mon IPhone de ma poche. Plus de batterie. G-E-N-I-A-L!! Plus qu'à longer le chemin… Je veux me retourner et le regarder mais il ne le mérite pas. Il est… Il est… J'arrive même pas à trouver UN adjectif pour le qualifier.
Un bruit craque dans mon dos. Je souris satisfaite.

"-Tu as arrêté de bouder?"

Je me retourne. Oh nan… Mais pourquoi je ne suis pas rentrée chez moi quand je le pouvais?

***

Comment oses t elle? Comment cette fille oses t elle me parler de la sorte? Jamais je ne frapperais une femme ! Jamais je ne serais comme lui ! Jamais.

"-Jamais !"

Je relève la tête. Dans ce silence ma voix fait écho. Le souffle court, j'ai horriblement mal à la tête. Je me sens fiévreux. Mes vêtements me collent à cause de la sueur. Son joli monologue n'arrête pas de revenir dans ma tête. Si elle regrette vraiment de m'avoir soigné, elle aurait du faire venir les flics ou même partir une fois qu'elle m'aurait soigné ! Mais au lieux de ça, elle est restée ! Ceux sont ces choix ! Et après elle vient se plaindre ? Comment oses t elle ? Je frappe la terre de mes poings mais une violente décharge me paralyse et me couche au sol.

"-Putain de balle !"

Je reste allongé, respirant la poussière. Ainsi, je peux apercevoir le sac qu'elle a rapporté de son appartement et un tas de compresses.
Elle a raison… Elle a fait tout ça, me soigner, me surveiller alors que j'ai voulut la tuer et ça à plusieurs reprises.

"-Sale gosse!"

Je ne sais pas trop si je dis ça pour moi ou pour elle. Surement un peu des deux. Elle m'énerve avec ses grands airs de petite fille bien élevée mais la façon dont elle m'a regardé la première fois, quand elle allait sortir de sa voiture et son regard innocent quand j'étais sur le point de la tuer, n'arrête pas de me hanter.
Soupirant je me relève.

"-Mais où nous a-t-elle emmené ?"

J'attrape son sac à dos et l'ouvre.

"-Alors comme ça tu l'as jeté?"

Le flingue est là. Après vérification, il est encore chargé. Sait elle au moins comment le vider? Nan, je pense qu'elle la fait délibérément. Avec ce sale caractère, elle aurait été capable de tirer dans le vide pour le décharger.

"-Où est elle partie ?"

J'avance dans la forêt et juste à l'entrée du chemin, un panneau "point d'informations".

"-Bordel !"

Cette forêt est surnommé le "Bois des dealers" et à juste titre. Tout les junkies de la région viennent ici. J'ai moi-même un peu trop profité de ce lieu isolé. Et si quelqu'un tombe sur elle je ne donne pas chère de sa peau. Je rouvre le sac et sors l'arme. Je cours suivant le chemin espérant la voir sur une souche entrain de bouder.

***

Cours, cours, cours aussi vite que tes jambes te le permettent jeune fille. Bats toi ! Ne le laisse pas t'attraper. Fuis, fuis petite fille. Fuis le noir et la solitude.

***

Mais bon sang où es tu? Je ne connais même pas ton nom, je crie espérant une réponse mais rien!

"-C'est sa veste."

Je ramasse le vêtement bleu marine. En rouge est écrit "Rebels", avec en dessous un dessin d'une joueuse de volley. Devant au niveau de la poitrine, l'imprimé montre "Capitaine". Je suis déjà aller voir jouer cette équipe, enfin il me semble…

"-Capitaine ! Capitaine répond moi !"

Je reprends ma course.

***

Entends tu son appel ? Entends tu sa détresse ? La même détresse que tu as lu dans son regard fiévreux. Cette détresse qui t'as fait rester prêt de lui. Cette détresse que tu as tellement vu dans ton propre regard. Le jeune fille hurle à se décrocher les poumons. Mais il est là, en quelques secondes, il plane au dessus d'elle, tout deux à terre.
Sur son visage mate un sourire sadique, des yeux fous.
Sur son visage pâle une grimace de dégout, des yeux remplis de terreur.
Il l'écrase de tout son poids, l'empêchant de bouger. Brutalement, il pose ces lèvres contre les siennes. Dans un élan de courage, elle mort sa lèvre inférieur, ce qui lui provoque une grimace de douleur.
Il lui décoche une gifle.
Elle étouffe un cris.
Tout son entourage tourne autour d'elle. Sa tête raisonne, elle n'arrive pas à bouger. La peur la tétanise quand elle sent une main sur son ventre qui descend vers le haut de son jogging.

"-Dégage de la!"

***

Des cris?!

"-Capitaine !"

Je me sens totalement stupide de gueuler ce mot depuis tout à l'heure mais c'est le dernier lien qui me raccroche encore à elle. J'essaye de suivre les cris. Quand je le vois sur elle. Une chose étrange bourdonne dans ma tête. Un cours instant, mon cerveau me ramène à l'époque où je vivais cette scène cent fois chez moi, avec ma mère et mon père. Mais il y a autres choses, je ne dirais pas quoi mais il y autre chose. Je cours vers eux.

"-Dégage de la!"

J'attrape ce salopard par le col de son T-Shirt et le tir en arrière. Déséquilibré, il tombe à la renverse. Je jette un œil sur elle. Elle semble choquée, son regard est perdue. Mais j'ai un autre putain de problème. Ce gars vient de se relever et il fait facile une tête de plus que moi et me surpasse au niveau corpulence. Ce gars est une armoire à glace ! Je ne suis pas une brindille, l'aviron m'a permit de développer mon physique mais pas à ce point.

"-Ecoute mon gars, je veux bien te la prêter mais après okay!
-Car tu crois qu'elle t'appartient ?"

Franchement, il m'est difficile de croire qu'elle accepte de n'être qu'un objet. J'ai jeté le flingue près d'elle pour ce défendre si je devais y rester. J'ai fais une erreur je le reconnais. Mais il est trop tard pour les regrets. Il me saute dessus me plaquant au sol. Repliant mes jambes, je place mes pieds sur son ventre pour le repousser, j'arrive à me relevé mais ma blessure se réveille. Conasse ! Je me prends un crochet du droit au niveau de la pommette. La vache ! Je ne l'ai pas vu venir celle-là. Assommé, déjà le deuxième coup arrive, dans le ventre cette fois-ci. Plié en deux, je tombe à genoux. J'attends le coup fatale mais un coup de feu part dans mon dos. Surpris, le junkie tombe à terre, une tache rouge grossie au niveau de son cœur. Je me retourne vers elle.

Elle l'a tué.

***

Je tremble, le souffle court, mes oreilles me font mal. Elles sifflent et mes dents claquent. Mes yeux s'embrument. Mais qu'est ce que j'ai fais? Ma conscience muette de stupeur s'évanouit. Même la Boxeuse a lâché ces gants pour se cacher les yeux. L'arme toujours dans mes mains, j'ai l'impression qu'elle me pique, me brule les paumes. Mon esprit arrêté depuis déjà plusieurs secondes se rallume d'un coup. Prenant trop vite conscience de ce qu'il vient de se passer, je jette l'arme loi de moi. Mais tout tourne, mon estomac joue aux montagnes russes. D'un mouvement rapide mais désordonné, à quatre pattes dans la terre humide, ma bouche s'ouvre au nouveau bond dans mon ventre et un liquide acide sort. Toute ma gorge s'enflamme, les larmes n'arrêtent plus de couler, j'ai envie d'hurler mais aucun son ne sort. J'ai envie de fuir mais impossible de bouger. Je me laisse tomber au sol, rapprochant mes genoux de ma poitrine, je tremble, je sanglote. L'horrible vérité ne quitte plus mon être. Je l'ai tué. Pour le sauver, pour me sauver, j'ai tué quelqu'un. J'ai tué quelqu'un…
Quelque chose se pose sur mon épaule. Ce contact me sort de ma torpeur. C'est lui! Il me veut du mal. Comme un animal prit au piège, je me débat.

"-Arrête ce n'est que moi! Arrête bordel!"

Ma tête est forcée à ne plus bouger. Mes yeux finissent par rencontrer les siens. Ces yeux verts qui m'ont submergé la première fois. Je me calme. C'est totalement ridicule ! Il a aussi voulu me tuer, me faire mal! Mais… Il ne l'a pas fait. Au contraire, il vient de me sauver de quelque chose de pire que la mort… Alors je me calme, laissant son regard m'envahir. Je laisse les larmes rouler sur mes joues, silencieuse. A-t-il ressenti ça quand il a… Mais a-t-il déjà tué quelqu'un? La est la vraie question.

"-Il va falloir que sa sorte, tu ne peux pas garder ça en toi."

Je ne comprends pas ce qu'il veut dire. Tout en moi et vide, mon estomac se tord de douleur.

"-Tu ne peux pas fuir la réalité… "-J'essaye de me débattre, je ne veux pas entendre- "Tu l'as tué. Tu as tué ce drogué."

J'essaye de me dégager de lui mais ses bras s'entourent autour de moi et me ramène près de son torse. Nan, nan lâche moi!

"-Tu as tué ce connard." -Je lui hurle de se taire- "Mais tu as sauvé nos deux vies."

Tout s'arrête. Tout en moi retombe. Il doit sentir que je me détends car son emprise se fait moins importante.

"-Tu nous as sauvé Cap'taine."

Quoi? Je me sépare de son étreinte, il ne résiste pas. A voir son sourire, il semble satisfait, comme un enfant qui a découvert un secret.

"-Comment m'as-tu appelé?
-Cap'taine. C'est bien ta veste, nan?"

Il m'indique quelque chose au sol. C'est ma veste de jogging. Ma veste qui est prêt de ce type. Mon visage se referme. Il soupir et finir par se lever. Il enlève la terre de son jeans et récupère mon sac à dos et mon vêtement. Toujours assise par terre, il revient et me tend la main.

"-Vient il faut que l'on parte avant qu'un autre malade n'arrive."

Ce n'est que maintenant que je remarque, sa lèvre est coupée et sa pommette violacée. Il s'est mit dans cette état pour moi… Ce constat me fait quelque chose d'étrange. Il s'est battu pour me protéger.
Je saisis sa main et me remets sur mes jambes. Mais dans l'instant, je suis prise de vertige. Il m'aide à ne pas tomber.

"-Tu veux que je te porte ?
-Nan nan. Tu es blessé et…
-Bon puisque que je te propose ! Monte sur mo dos !Okay?"

Son ton a changé. Il est plus autoritaire qu'à l'instant. Autoritaire mais chaud et rassurant à la fois. C'est complètement fou comme raisonnement mais toute cette histoire est folle. Résignée, je monte sur son dos et croise mes bras devant lui.
A chaque pas, à chaque balancement, je me détends un peu plus, bercée. Je finis même par caler ma tête dans le creux de son cou.
Enfin nous sommes sortis de cette maudite forêt !

"-Je m'appel Lou. Et… Toi?"

Je ne suis pas sûre qu'il me réponde. Enfin sans me renvoyé sur les roses j'entends. Un soupir, mais je crois qu'il sourit tout de même.

"-Je m'appel…"

Il semble hésiter, sa voix est presque inaudible. Pourquoi? Il finit par murmurer.

"-Louis."

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Stockholm Syndrome or I fell for you

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