Gare au... Grizzli! {Pv Spring & Matthiew

"Tout doux Scar, touuuuut doux. Ehe."

Scar, l'étalon noir de Marilyn n'étais pas franchement un cheval des plus faciles. La borgne l'avait plusieurs fois vu gambader à l'entrée du désert. Il était rapide, il la laissait s'approcher si elle ne franchissait pas une distance d'environ dix pas. Il était sauvage, et un jour, la Chef des Tulips lui avait sauté sur le dos, sans crier gare. Première tentative: jetée par terre, deuxième tentative: coup de sabot, troisième tentative: en s'accrochant bien Marilyn avait tenu et le cheval avait fini par se lasser. Puis elle était parvenue à lui passer le filet au museau. Mais, à chaque fois que le cheval noir balafré au niveau du museau se retrouvait en montagne ou dans un milieu un peu hostile, il présentait des états de manque par rapport à son ancienne vie sauvage.

Marilyn jeta un œil en arrière, vers sa nouvelle recrue, Spring Flaw. Une jolie blonde qui n'était pas franchement loquace. Elle avait accepté d'accompagner sa chef dans sa balade. Un petit tour pour faire connaissance en quelques sorte. Ce n'était pas vraiment facile, la blondinette ne disait presque rien. L'atmosphère devenait un peu gênante, car la borgne ne trouvait pas grand chose à dire, Spring donnait l'impression de se forcer et de ne pas vouloir vraiment communiquer... Donc la grande manitou Tulip tenta quelque chose, un peu bêtement.

"Eh, Spring, ton canasson, il a un petit nom?"

Mouais, t'as rien trouvé de mieux, Marilyn? C'est le moment que trouva Scar pour ruer violemment. Sa maîtresse ne tomba pas mais se retrouva assise sur son encollure.

"Scar espèce de sale bourrique qu-"

Continuant de jurer contre le cheval qui avait désormais stoppé et tappait du sabot en soufflant très fort, le borgne ne vit pas qu'une ombre massive était apparue devant le duo de Tulips. Une énorme boule de poil leur barrait la route. Un Grizzli. Quelle chance!

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En accompagnant sa chef pour une balade à cheval, Spring soupira intérieurement. La jeune femme qui l’accompagnait était du genre bavarde et pleine d’humour, toujours prête à faire la fête et à s’amuser. A peu près tout contrairement à elle. Enfin, elle ne détestait cette brunette qui était presque aussi sanguinaire qu’elle, et savait se servir d’une arme comme personne. L’œil borgne de la fille l’intriguait, mais elle ne lui avait toujours pas posé de questions à ce propos. La balade se déroulait dans un silence tendu, souvent coupé par les jurons de Marilyn envers son cheval.

Deux étalons côte à côte, ce n’était sans doute pas la meilleur des idées. Mais le cheval isabelle qu’elle montait savait pertinemment qu’il n’avait pas intérêt à se débattre et s’exciter pour si peu. La large cicatrice à la croupe, prodiguée par la tueuse en guise de punition, le lui rappelait sans cesse. Pourtant, lui et sa maitresse s’appréciait, et une fois que l’étalon avait compris les règles établis par la matrone, les séances de cavalcades étaient devenues très agréables.

- Eh, Spring, ton canasson, il a un petit nom?

Spring tourna la tête vers sa chef et sembla esquisser un très faible sourire, ses yeux restant encore et toujours aussi vides.

- Wanted. C’est un quarter horse qu’on m’a donné à ses 3 ans. Une brave bête.

Afin d’appuyer ses paroles, elle flatta doucement l’encolure du cheval et releva la tête au son de

- Scar espèce de sale bourrique qu…

Elle ne comprit pas lorsqu’elle entendit sa monture produire un très faible hennissement, mais très grave, qu’elle reconnut comme un bruit d’intimidation. Wanted s’arrêta brusquement, et commença même à reculer légèrement. En le stoppant vivement, Spring redressa la tête pour voir devant elle une bête très large, recouvert de poils, qui tourna la tête vers eux avec un regard des plus agressifs. Un grizzli. Cela faisait longtemps qu’elle n’en avait pas vu. Une fois les chevaux calmés un minimum, les deux jeunes femmes firent face à l’animal qui commençait à grogner et Spring s’entendit dire

- Et bien, quelque chose me dit que tu n’es pas très content de nous voir.

Elle regarda ensuite sa chef, et un franc sourire s’afficha sur son visage

- Prêtes à t’amuser un peu ?

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La solitude... Il n'y avait rien de tel, être toujours au milieu de ces hommes qui ne cessent de parler pour échanger leurs informations était pesant à la longue, du coup, pour ce ressourcer, le borgne avait choisi ce qu'il y avait de mieux comme calme : la montagne ! C'est bien la montagne il y fait bon, il y fait beau, c'est beau et surtout presque jamais personne y vient ou alors n'y on rencontre presque personne ! C'est pas le plus merveilleux des endroits ? Bien sûr que si !

Avec son cheval, cela faisait un petit moment que le jeune homme avançait, il laissait les rennes à son ami animal, il avait totalement confiance en lui et son sens de l'orientation pour éviter de se perdre. Ainsi sa laissait pleinement à Matthiew le temps de rêver, mais rêver de quoi ? Hé bien de ses pensées mais à quoi précisément me direz-vous ? Depuis quelques temps, Matthiew était inquiet, ils n'étaient pas éternels au pensionnat, pas comme cette guerre qui durait depuis des années, il allait falloir élire la relève et le choix de Matt' n'était pas du tout fait, il lui fallait étudier le sujet de plus près un jour. En parlant d'avenir... Le jeune homme ne savait toujours pas vers quoi s'orienter pour son futur métier, avec ses excellentes notes, tout lui était accessible, mais bon ça ne servait à rien s'il ne savait pas quoi en faire.

C'est tout un tas de questions les plus importantes les unes que les autres qui furent balayer par le rugissement d'un grizzly. Un tel rugissement en aurait fait fuir plus d'un, d'ailleurs le cheval de Matthiew comptait le faire mais ce dernier le calma en flattant son encolure et en l'encourageant à avancer vers l'endroit d'où provenait le hurlement bestial. Ce rugissement avait titillé la curiosité du borgne. Un grizzly ne se mettait pas aussi en colère pour rien...

Quand il arriva dans le dos de l'animal sauvage, le Flick Knife pu voir de l'autre côté deux jeunes femmes, l'une d'elle, il l'a connaissait que trop bien, cette vipère était donc la raison de l'énervement de la bête, cependant, les deux comparses semblaient heureuses de leur découverte, c'en était intriguant de les voir sourire face au mastodonte, mais c'était des Tulips. Rien n'était normal avec elles.

« C'était donc vous... Vous n'en ratez pas une... »

D'un coup, l'animal se retourna vers Matthiew qui lui lança un sourire et hocha négativement la tête, avec un regard noir à l'animal disant « n'y pense même pas ». Le mastodonte semblait avoir le cœur qui balançait entre le borgne et les deux jeunes femmes, qui auraient la peau la plus tendre ?

« Je crois que je vais vous laisser, vous avez l'air de gérer la situation »

Riant doucement, le jeune homme commença à partir en direction des sous-bois, loin de la créature sûrement affamée vu la bave qu'elle laissait tomber lourdement sur le sol. Il n'espérait qu'une chose, c'est qu'on ne le suive pas, manquerait plus qu'on lui ramène l'animal !

Oh un Grizzli! Tu veux dire... Un Grizzli?! La borgne ouvrit grand son oeil valide à l'apparition de la bête devant elle. Scar retournait de plus en plus à l'état sauvage et se cabrait déjà devant l'ours géant, ce qui n'allait pas vraiment calmer la bête dont les deux filles avaient pénétré sans aucune pudeur le territoire!
Marilyn parvint à calmer sa bête en tirant sur ses rêne et en lui faisait faire quelques tours sur lui-même. Puis l'étalon noir souffla quand un individu bien connu vint se joindre à la fête. Marilyn eut un rire gras, tandis que Spring montrait peu de dispositions à fuir, plutôt avait-elle envie de faire mumuse avec maman ours.

"Eeeeeeh! Field!! Te barres pas comme ça, on va faire un barbecue de barbaque d'ours! Mais y'en aura pas pour toi si tu participes pas, eh!"

La Chef des Tulips ricana de plus belle en voyant l'autre borgne qui tournait déjà les talons. P'tet qu'il allait mordre à l'hammeçon le beau gosse? Sinon, tant pis pour lui. Scar sursauta violemment car l'ours grattait du pied le sable, créant des nuages de poussière. Il allait courir d'une minute à l'autre. Et apparemment, Scar était sa première cible... Foutu canasson je vous jure.

"Spring? Je fais l’appât et tu nous abats la bête pour le repas?"

Joignant le geste a la parole, Marilyn fit claquer les rennes, et commença à galoper devant le Grizzli qui fonçait désormais à grande vitesse derrière elle. Elle depassa le Chef des Flick Knives, qui descendait vers l'orée du bois.

"Je te conseille de couriiiiiiiiiir!"

Car deux appâts valent mieux qu'un pour détourner la colère du gros nounours marron. Et pour Spring, c'était une bonne occasion de montrer ses capacités à sa Chef, un sorte de test d'entrée, en quelque sorte.

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Alors que la partie s’annonçait endiablée, Spring remarqua un autre cavalier derrière le grizzli, que ce dernier remarqua également. C’était un garçon d’à peu près son âge, borgne semblait-il… Elle ne voyait pas très bien de là où elle était. Toujours est-il qu’il ne semblait pas vouloir se joindre à leur petite débauche puisqu’il tourna vite les talons, ou plutôt, celui de son cheval. Elle tourna la tête vers Marilyn qui semblait bien connaitre l’inconnu, et qui le hélait sans qu’il réponde. Field… Parlait-elle de Matthiew Field, le chef des Flick Knifes, dont elle lui avait décrit les fonctions à son arrivée ? Peut-être… Sans doute. Toujours est-il qu’elle ne le connaissait pas encore, et donc qu’elle ne pouvait pas en être sûre.

- Spring? Je fais l’appât et tu nous abats la bête pour le repas !

Mais avec plaisir Marilyn ! Et lorsque la brunette partit en avant, à toute allure, Spring, elle, attendit un peu avant de se lancer à la poursuite de l’ours. C’était plus drôle, non ? Son cheval piaffait d’impatience, mais pas vraiment pour la même raison. La vue de la bête avait un peu refroidie ce poltron, qui reculait de quelques pas au lieu d’avancer.

- Tu ne comptes pas me gâcher le plaisir, n’est-ce pas Wanted ?

Demanda la belle en donnant un franc coup de talon en pleins dans les côte de l’étalon qui n’eut d’autre choix que de plonger dans un triple galop effréné, à la poursuite de leur proie.

Ses cheveux blonds volant au vent, Spring était presque couchée sur l’encolure de sa monture pour aller plus vite, et rejoignit peu à peu l’ours, qui courait plus vite qu’elle ne l’aurait cru. Arrivée à moins de 100 mètres du mastodonte, elle aperçut encore plus loin sa chef sur son étalon noir toujours aussi excité, et le garçon. Tous deux fuyaient à toute vitesse, et elle pouvait entendre d’ici les éclats de rire de la borgne. En saisissant d’un geste un large couteux à sa ceinture, et continuant à inciter son cheval à courir toujours plus vite, Spring se demanda quelle partie elle devrait viser. Le cou était un bon endroit. Surtout que Marilyn avait envie de manger la bête n’est-ce pas ? Et bien mieux ne valait pas abimer la viande !

En jetant son couteau qui atteignit sa cible de plein fouet, la jeune femme ralentit, anticipant la réaction de la bestiole. Celui-ci se retourna, hurlant de douleur, et se débattit quelques instant contre un obstacle imaginaire, puis se tourna vers la jeune tueuse. Celle-ci avait mis pied à terre et dévisageait le géant d’un air froid. Elle visait mieux quand elle était à terre, aussi lançât-elle son second couteau en plein dans l’œil de la bête, qui donna un grand coup de patte dans le vide, qu’elle évita d’un bond. En criant sa douleur, l’ours se remit à quatre pattes, et fonça vers la jeune fille, qui cette fois, l’acheva d’un dernier coup en pleins dans le crane. Elle avait manqué une morsure de la part de la bête, mais s’en était tiré avec simplement un peu de poussière au bout de sa robe. En s’approchant de sa victime, elle entendit un faible râle, comme une plainte. ‘Il n’est pas mort ?’, pensa-t-elle.

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Le Grizzly était un animal très tenace, mais sûrement pas autant que cette vipère de Marilyn, elle qui pourrissait toujours autant la vie du borgne n'avait rien trouvé de mieux que de le suivre, pour faire en sorte que le mastodonte les prennent en chasse. Une idée excellente si la jeune femme n'avait pas inclus le Flick Knife dans son plan... Rageant intérieurement, le chef suivit la Tulip à travers les bois, il n'allait pas se séparer d'elle pour lui laisser une chance de s'enfuir... Vivre un calvaire à deux c'est mieux !

– Tu es vraiment l'être le plus perfide que je connaisse, Brandon !

Quelques mots d'amours qu'avait lancé le jeune homme à la borgne qui l'avait dépassée quelques instants plus tôt, maintenant côté à côté, les chevaux se livraient une course sans merci tandis que Matthiew galopait à bride abattue pour semer le grizzly qui semblait être l'un des animal le plus têtu au monde. Après quelques instants de chevauchée intense, une bataille à distance eu lieu entre le mastodonte et la nouvelle recrue des Tulips qui semblait savoir jouer du couteau...

En voyant l'animal tomber à terre, le borgne arrêta son cheval en pleine course, pour pouvoir observer la grosse masse poilue qui était à terre. Ainsi donc la frêle jeune femme qui accompagnait Marilyn était une tueuse experte, intéressant. Mettant pied à terre le Flick Knife voulait voir les points qu’avait touchée cette mystérieux inconnue qui semblait avoir bien rejoins les Tulips, une chose étonnante d’ailleurs. Elle semblait discrète, semblait, à sa dégaine, avoir de bonnes manières et plutôt délicate, plus du style Orchids que Tulips. Cependant elle ne semblait pas si délicate que ça, en s’approchant, le jeune homme pouvait observer le couteau planté dans l’œil de l’animal, il était presque enfoncé jusqu’au manche, il fallait une certaine force et dextérité pour arriver à un tel résultat.

Matthiew continua d’observer la bête avant de remarquer que l’autre œil du grizzly l’observait, il semblait plus apeuré qu’autre chose, mais surtout il semblait souffrir, il n’était pas mort mais il agonisait, sa lourde carcasse continuait de se soulever. Soupirant, le borgne prit l’un de ses couteau à sa ceinture et le planta dans le front du mastodonte, il avait été chassé, la chasse n’était pas une torture, mais un mise à mort autant abréger les souffrances de l’animal rapidement. Une fois que l’être fait de poil poussa son dernier souffle, le Flick Knife retira son couteau de l’animal et l’essuya sur la fourrure, ainsi que ses mains couvertes de sang. Ce n’était pas agréable comme texture le sang, de plus ça collait beaucoup… Enfin bref, remettant son couteau de lancer dans la sacoche de sa ceinture, il se releva et regarda les deux Tulips.

- Vous avez une belle prise là. En tout cas, mademoiselle, bravo pour se lancer de couteau des plus exacts et puissant.

S’inclinant devant la nouvelle, il sourit de toutes ses dents blanches et se redressa tranquillement, maintenant c’était l’heure des questions. On avait interrompu sa balade de tranquillité alors il fallait bien qu’il se contente d’autre chose…

- Une nouvelle recrue j’imagine ? Bienvenue en tout cas. Je suis Matthiew F. Field pour ne pas vous servir, car j’imagine qu’on vous a déjà parlé de moi.

Gardant un sourire sur les lèvres, il se voulait agaçant auprès de Marilyn, toutes les occasions pour l’énerver étaient bonnes et puis le jeune homme trouvait qu’elle parlait bien plus une fois qu’il y avait un feu enragé dans sa tête. Cependant, il fallait que Matt’ la joue finement, il y avait deux Tulips et il était seul, il fallait ne pas trop énerver cette vipère, autrement elle montrerait les crocs et ce serait bien dommage de ce battre en un si bel endroit…

Field avait marché dans le jeu et deux appâts avaient mieux valu qu'un seul dans leur cas! Spring avait très bien sû saisir l'instant, et son couteau avait fait mouche avec une précision plutôt inquiétante. Inquiétante car pour le coup, Marilyn n'aurait pas été certaine de pouvoir en faire au temps à cheval. Dans tous les cas c'était bien suffisant comme résultat à ce "test d'entrée" imprévu! L'autre Chef Borgne semblait d'excellente humeur, car il avait complimenté Marilyn -oui pour elle venant de lui "perfide", ça sonnait comme un joli compliment-, et voila que maintenant, il faisait des courbettes à Spring, complimentant sa dextérité.

Spring était jolie, c'est vrai mais surtout, très adroite et ses talents avaient été très bien exposés avec ces dernières actions. Mais elle restait une Tulip, alors pourquoi Matthiew lui faisait du gringue?! Marilyn arqua un sourcil en descendant de cheval pour rejoindre le cadavre du mastodonte poilu. Elle donna un coup de pied dans l'arrière train du Flick Knife en guise d'avertissement, la trace sablonneuse de sa savate venant tout de même décorer les fesses de son ennemi.

"Dis-donc, Field, pas touche! Tombe pas amoureux, elle t'égorgera dans ton lit! Et Spring, ne te laisse pas faire par ses... euh son bel œil!"

Marilyn se remit à rire et s’accroupit devant le Grizzli et se massant le menton d'une main, jouant avec un de ses couteaux de l'autre. Parce que ce serait dommage de passer à côté d'un si beau morceau de viande. Et surtout, il n'allait pas tarder à attirer ses potes de la forêt le gros, le laisser en plan comme ça était tout sauf prudent! Puis elle leva les yeux vers le ciel qui annonçait déjà la fin de l'après-midi. la question était simple pour elle : découper les meilleurs morceaux pour remplir le garde-manger. Une bonne grillade d'ours ou un ours à la bière s'annonçait. Quoiqu'il faudrait trouver la bière... Le ventre de Marilyn se manifesta bruyamment car sa propriétaire commençait à s'obséder de savoir comment préparer l'ours. (NB: la joueuse aussi commence à avoir les crocs, là!)

"Bon, on se la découpe cette barbaque?! Elle risque d'être bientôt pourrie! Ah, et bien joué Spring ton lancé était par-fait!"

Elle esquissa un petit rond avec ses doigts pour illustrer ses paroles, ignorant alors le fait que Field avait participé à achever la bestiole. Marilyn planta son couteau dans la chair du Grizzli pour délimiter les parties à emporter... Elles auraient surement besoin de bras supplémentaires. Et de bouches supplémentaires pour le manger, aussi!

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Spring n’avait pas achevée elle-même l’ours. En le voyant agoniser, elle n’avait pas pût s’empêcher d’écouter ses râles avec un soupçon de plaisir, râles interrompu par l’intervention du jeune homme qui avait achevé la bête d’un second coup de couteau dans le crane. La tueuse tourna son regard pâle vers le garçon qui la félicitait et se présentait. Le fait de ne pas avoir tué l’animal du premier coup la rendait mécontente, aussi s’attendait-elle à des reproches, et fût donc contente de voir qu’elle n’avait pas fait si mal que ça.

- Une nouvelle recrue j’imagine ? Bienvenue en tout cas. Je suis Matthiew F. Field pour ne pas vous servir, car j’imagine qu’on vous a déjà parlé de moi.

- En effet, j’ai eu quelques échos…

- Dis-donc, Field, pas touche! Tombe pas amoureux, elle t'égorgera dans ton lit! Et Spring, ne te laisse pas faire par ses... euh son bel œil!

Sa chef venait de la couper, et l’amazone lui en fût reconnaissante, se contentant d’un sourire en coin lui assurant qu’elle ferait attention. Il est vrai que Matthew était très beau, presque trop même. Son œil hypnotisant, sa frimousse d’ange, son sourire, ses manières. S’en était presque… Suspect. Mais Spring avait tendance à mépriser les hommes, aussi, même si elle percevait les charmes du garçon, elle réussit à garder la tête froide, et se tourna vers la carcasse de l’ours. Elle appréciât au passage le compliment de sa chef qui la complimenta sur son lancer, au lieu de la gronder comme elle l’aurait d’abord pensé. L’appel du sang se manifesta rapidement chez la jeune tueuse, car elle s’accroupit en face de Marilyn, la dépouille du grizzli devant elle, et s’exclama

- Attends, Marilyn, je vais t’aider.

Saisissant un autre couteau propre à sa ceinture, elle ouvrit grand le ventre de l’ours, et entreprit avec ceux qui l’aidaient de vider ses entrailles qu’on ne pouvait pas manger. Ainsi, au bout d’une bonne demi-heure de travail, le cœur, le foie, et le reste des organes de l’animal étaient alignés à côté de lui, de manière à ce qu’il ne reste que la viande comestible à découper sur la dépouille. Spring avait exécuté la besogne d’une main assez précise, et lorsque eut fini et redressa le buste pour dégager une mèche rebelle du revers de la main, elle se rendit compte que ses mains en question étaient trempé de sang, tout comme sa robe bleue pale qui était maintenant toute taché de ce liquide qu’elle aimait tant. Zut. Elle n’avait pas envie de faire de lessive ce soir. Apparemment, la vue du sang lui avait fait perdre la tête car elle n’avait même pas fait attention à ce pauvre vêtement. Oh, et puis après tout, elle s’en fichait royalement de ce vêtement ! Toujours est-il qu’elle tourna la tête vers Marilyn en réprimant l’envie de lécher le sang sur son couteau, et lui demanda

- Donc, on prend quelles parties ?

Elle n’avait jamais mangé d’ours, elle ne savait pas du tout ce qui était comestible ou non. Peut-être que Marilyn ou même Mattiew en sauraient plus ?

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De la gringue ? Il est vrai que à force de compliment et de bonnes manières, cela pourrait paraître ainsi et c’était entièrement voulut, endormir les soupçons de l’ennemi était une chose que les Flick Knifes maîtrisaient et qu’ils adoraient utilisés, même si cela devenait de plus en plus dur avec le temps et leur réputation. Enfin bref, pour l’instant ce subterfuge marchait auprès de la chef des Tulips qui s’était empressé d’exprimer sa mise en garde en donnant un coup de pied sur le postérieur du jeune homme. L’empreinte de la botte de la borgne avait laissé une trace de sable que Matthiew tout en se relevant épousseta afin de retirer chaque grain de sable d’un coup de main.

Le borgne s’était écarté de la dépouille du mastodonte afin de laisser les bouchères improvisées s’amuser à retirer chaque chose non comestible du corps de l’animal. Ce fut un vrai bain de sang, les deux Tulips furent des plus sanglantes avec la dépouille du Grizzly, bon il était clair que la chair de l’animal n’était pas mise en charpie par les deux jeunes femmes mais on était quand même assez loin d’un travail propre.

Le chef des Flick Knifes avait jugé bon de se tenir à l’écart des effusions de sang à chaque coup de couteau, c’est que l’animal avait une grosse réserve de liquide écarlate en lui et comme le jeune homme tenait à ses vêtements c’était bien mieux ainsi. Matthiew au lieu d’aider préférait observer la nouvelle recrue que semblait devenir bestiale quand elle entrait en contact avec du sang. Une nouvelle sadique chez les Tulips ? Rien de bien inhabituel, il y en avait tellement chez ce groupe. Mais celle-ci se cachait derrière des robes et des manières bien plus digne d’une lady que tout autre Tulips, une sadique avec une image d’Orchids ? Cela promettait de compliquer la tâche des Flick Knifes du pensionnat pour essayer de berner les Tulips déjà que c’est des brutes, si en plus elles avaient un cerveau ça n’allait pas arranger les choses. Même si la jeune femme avait des manières de lady, elle en oubliait déjà sa robe au milieu de tout ce sang, il y avait encore de l’espoir, en présence du sang, adieu l’intelligence.

Finalement, après quelques minutes de découpage intensif, elles finirent par sembler satisfaites de leur travail et enfin la question du qu’est-ce qui se mange chez un ours se posa. Même si Mathtiew n’était pas un spécialiste de la viande d’ours, il avait en tête quelques recettes ou l’ours était utilisé. Pointant de sa main les membres de l’ours, il expliqua aux deux jeunes femmes :

« J’ai entendu dire que les jambes de l’ours sont très bonnes une fois rôti à la broche et avec un soupçon d’herbes dessus, les côtes quand à elle une fois poêlé avec du miel c’est délicieux, quand au reste, je ne sais pas exactement si c’est mangeable, c’est à voir, si vous vous y connaissez mieux, j’écoute. »

Il avait expliqué tout cela en délimitant à distance du doigt chaque partie dont il parlait. On pouvait donc toujours noter la distance entre lui et le cadavre de l’animal qui avait été vidé quelques minutes avant.

On peut dire que Field profitait bien du fait que les Tulips soient affairées à découper de la viande pour en savoir plus sur Spring, la nouvelle recrue. Marilyn avait beau ne pas avoir découvert la roue, elle n'était plus inculte sur ce genre de magouilles, fréquenter Mary-Jane l'avait plutôt bien aidée sur ce point. Enfin... Rien ne vaut la force brute, cela ne changera pas dans son esprit (et quel esprit)! Quand les deux jeunes femmes furent déjà bien avancées dans leir découpage, Field finit par mettre la main à la patte en leur montrant les parties chouettes a découper, avec un air érudit, tel un médecin prêt à opérer. Marilyn releva la tête sans vraiment s'étonner de la couleur de la robe de Spring qui avait radicalement changé. Au moins, pas de soucis à se faire pour les chocs post-traumatiques si il y a un couteau perdu pendant une bagarre...

"Tu m'as l'air de t'y connaitre dis-donc, Field..."

Dit-elle avec un sourire mauvais, pas forcèment contente que le bellâtre lui vole la vedette. Les pattes, hein. Oui, il fallait garder les morceaux tendres et musclés, c'était le meilleur. Vu sa grandeur, la panse de la bête était également prometteuse. Quand à la tête.... Il y avait des trucs à manger dans la caboche d'un ours? Tout en se posant des questions entrecoupées par des bonnes pensées de bouffe dégoulinante de graisse bien ragoutante.

"Ah, mais non Field, je suis pas d'accord, rôtir la viande, ça va faire couler toute la graisse, la graisse c'est important, la graisse c'est la vie, c'est nourrissant, c'est... Toi, il te faut de la graisse, par exemple, tu est tellement maigre, on voit tes os! tes Flick Knives ils manquent de graisse! On pourrait faire mariner la viande dans la bière et hop! Effet garanti!"

Dit-elle comme si elle s’inquiétait pour le sort du groupe adverse... Et en esquissant de multiples gestes pour convaincre son auditoire, en passant sa main en rond sur l'estomac, et en mimant un ivrogne en train de descendre des bières. C'est fou le temps qu'on perd par ici!

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Les gouts culinaires de Matthew et Marilyn semblaient très diffèrent. L’une préférait garder la graisse sur les morceaux de viande tandis que l’autre déballait des recettes de cuisine que personne n’aurait le temps de préparer. C’était du moins ainsi que le percevait Spring qui s’était redressée et écoutait la discussion des deux chefs sans broncher.

Elle se recula de quelques pas, peu désireuse de prendre part au débat, et étira ses membres engourdies avant de procéder à une inspection générale de sa tenue, maintenant complètement tachée. Ses mains aussi étaient maculées de rouge, mais elle ne les essuya pas, car le travail n’était pas encore terminé. Aussi continua-t-elle d’écouter les paroles qui fusaient de la Tulip au Flick avec une envie de bailler qui se faisait de plus en plus prononcée. Au bout de quelques minutes, elle décida de se risquer à parler d'une voix calme et monocorde.

- Marilyn, est ce que tu veux cuire les morceaux ici ? Pourquoi parler du mode de cuisson maintenant, alors qu’on pourrait décider de ça au pensionnat avec toutes les Tulips ? Il vaudrait mieux choisir ce qu’on veut rapporter, ou tout amener avec nous, non ?

Elle accompagna cela d’un regard insistant mais bref à Matthew, afin de signifier que, de toute façon, un Flick n’avait pas à donner son avis puisque l’ours appartenait au Tulips. Mais évidemment, un simple regard n’aura jamais d’effet sur un jeune homme aussi sûr de lui, et ça Spring le savait pertinemment. Cependant, elle se garda bien de faire la moindre remarque. C’était à Marilyn, et à Marilyn seule d’avoir le mot de la fin. Même si la tueuse travaillait presque exclusivement seule, il avait bien une chose qu’elle comprenait et respectait parfaitement, et c’était la hiérarchie d’un groupe. Le chef gouverne tout, ordonne tout, et les autres obéissent. C’est aussi simple que ça.

Autant la jeune femme n’aurait aucun scrupule à se chamailler avec les autres Tulips, jamais elle n’aurait idée de tenir tête à Marilyn. Sa parole était absolue, et Spring lui devait respect et obéissance. Ces règles, personne ne lui avait imposées et s’étaient établies dans son esprit comme une évidence. Lui venaient-elles de son enfance, quand son père la battait à la moindre occasion, pour un mot de trop, jugé insolant ou un geste mal interprété ? Oui, sans aucun doute. Mais toujours était-il que le temps commençait à se faire long, et qu’il faudrait mieux commencer à s’activer si on voulait arriver à l’heure pour le déjeuner.

Après sa petite intervention, la jeune femme fit tourner son couteau entre ses doigts habiles, lécha la lame maculé de sang en regardant de ses yeux vides les deux autres protagonistes, et attendit qu’un mot, une phrase qui lui indiquerait quoi faire ensuite fuse dans la discussion.

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Comme il aurait dû s'y attendre, les jeunes femmes ne semblaient pas être prête à manger autre chose que de la graisse d'ours, elles n'avaient pas la patience d'attendre de faire un bon plat de ce pauvre animal et préférais l'idée de recette simple et soyons honnête, plutôt digne des saloons de grands chemins. Mais ce qui étonna le plus Matthiew, c'est que Marilyn lui disait qu'il n'avait que la peau sur les os, certes, il n'avait pas la même carrure que ce cher Devlin, mais il était bien tel qu'il était. De toute façon il ne cherchait pas à plaire à la borgne, enfin bref, observant les deux jeunes femmes, le Flick Knife s'étonna du mordant de la nouvelle Tulip. Elle avait vraiment un physique décalant de sa mentalité et cela il allait devoir le signaler à ses membres, elle était sûrement l'un des éléments les plus dangereux à prendre en compte à ce jour... Autant se méfier.

Elles semblaient avoir totalement oubliées la présence du borgne qui pour l'instant restait muet face aux deux Tulip, en tant normal il aurait été plus mordant, mais là il n'était pas du tout en position de créer une polémique sur comment manger ce satané mastodonte. Au début le jeune homme s'était dit qu'il n'avait pas son mot à dire, mais en y repensant, il avait participer à abattage du grizzly, ça avait été une proie pendant quelques instants...

« En tant qu'appât, j'exige une part de cet animal, je n'ai tout de même pas fait ça pour rien, certes, je n'étais pas volontaire, mais il fallait mieux m'oublier que me suivre ma chère Marilyn. Néanmoins, je vous en laisse la plus grande part, vous m'avez l'air... Affamées... »

Il insista sur le dernier mot en regardant Spring lécher son couteau, une autre folle qui aimait le goût du sang frais alors ? Il allait falloir la tenir à l'oeil celle là, elle ne promettait rien qui vaille, elle ne devait pas être certes aussi dangereuse que Marilyn, cependant, elle devait quand même être considéré comme ce qu'elle était. Un danger.

« Hé bien rentrons comme vous l'avez proposées et nous déciderons comment le manger, après tout, nous pouvons toujours nous amuser en préparant l'ours lors d'un concours où nous comparerions la meilleure façon de le préparer... On pourra même y mettre une récompense, qu'en dîtes-vous ? »

Cherchant à tirer profit de la situation, Matthiew imaginait déjà bien des choses qui pourrait récompenser ce concours, il se demandait ce que ça faisait d'avoir des Tulip comme larbins, certes, assez peu docile, mais sûrement efficace... Rien que d'y penser, cela faisait sourire le borgne, aimant la compétition, le jeune homme cherchait surtout à attirer l'attention des deux Tulips en sortant ce merveilleux mot qu'était la récompense...

C'était Marilyn ou cette conversation tournait en vieux règlements de comptes? Il serait temps qu'elle s'en rende compte... Personne n'était d'accord sur la méthode à suivre et de toute façon, il n'y avait aucune chance qu'une Tulip cède le terrain à un Flick Knife. Surtout celui-là. Tout le monde restait donc campé sur ses positions et n'en bougeait pas, cela deviendrait bientôt stérile. Tandis que les deux borgnes s'envoyaient comme à leur habitude des regards tueurs, plus rien ne se passait au final... Puis la voix calme de Spring se fit entendre, sa suggestion se fit très pointue et fine, comme d'habitude. Rien à voir avec le speech sur la graisse de Marilyn. Cette dernière se tourna vers sa camarade avec un grand sourire et passa sa main par dessus son épaule, l'air complice.

« Ah, Spring, ma voix de la raison! Tu as complètement... Raison. Oui, oui. Ca sert à rien de rester ici à bavarder avec ce... Borgne! Ouais, on va ramener la bouffe à la maison et basta. Ou aura de quoi manger jusqu'à perpèt'! »

Dans le bâtiment, cela signifiait bien caché dans l'ancien cellier sous-terrain des Tulips, qui, il faut le rappelait était la seule chose ayant survécu à l'incendie. Tout semblait tourner en leur faveur, mais Field lança un énième défi. Un défi bien original, car ce dernier s'annonçait... Culinaire. Inhabituel, tellement inhabituel! Ceci étant, si on refusait le défi, ce serait une honte énooooorme pour les Tulips. Donc autant accepter! Pourvu que quelqu'un sache faire la cuisine!

« Vendu, mon cher Field! Toujours le mot pour plaire! Hin! Tu parles... Je marche et je te trouverais à quel point la graisse est supérieure! »

Sur ces mots, Marilyn accouru aux côtés du Grizzli et montra les deux moitiés de l'animal avachi sur le sol l'une après l'autre.

« Bon, tu prends ce côté là, on prend l'autre! »

Se ces mots, la carnivore commença à enfoncer son couteau dans la peau de l'ours. Du sang commença à gicler et quelques boyaux tombèrent à terre. La bouchère n'était pas dégoûtée... Non, ça lui donnait vraiment très faim tout ça, en fait!

Messages : 116 Date d'inscription : 19/05/2013 Age : 29

Tout allait bien. Tout allait très, très bien même. Revenir avec une pièce de viande énorme c’était tout de même assez valorisant pour les deux Tulips, n’est-ce pas ? Mais évidemment, Matthew avait dût intervenir. Non mais de quoi se mêlait-il celui-là ? Il venait de proposer LE challenge qui ne se refuse pas. Ou plutôt, qui est impossible à décliner si on tient à la réputation des Tulips.

Et Spring n’appréciait absolument pas ce défi. Parce que le chef des Flick venait de trouver le moyen infaillible pour récolter la moitié du grizzli. Parce que cette ‘technique’ était tellement simple que cela en devenait une véritable insulte pour les Tulips. Et la tueuse restait là, à regarder droit dans les yeux le borgne, avec son regard éteint où, pourtant, on pouvait ressentir toute la haine qu’elle avait envers lui et la colère qu’elle tentait de réprouver. Elle ne bougeait pas, se forçant mentalement à ne pas se crisper, à rester de marbre contre ce qu’elle considérait comme un affront atroce.

Aussi, d’un geste, elle se tourna vers Marilyn qui, déjà, divisait la carcasse de l’ours. L’ours en lui-même n’intéressait pas Spring, c’était le simple fait de le partager qu’elle ne supportait pas. Heureusement, toute cette colère n’était qu’intérieur. Et c’est donc une voix froide habituelle qui s’éleva de sa gorge.

- Et qui sera l’arbitre ?

C’était la seule chose qu’elle pouvait dire sans montrer franchement qu’elle n’appréciait pas ce concours. D’un côté, c’était aussi un bon moyen de montrer la supériorité des Tulips, mais tout de même. Matthew voulait un bout du grizzli, Matthew trouvait un moyen pour le récolter en toute diplomatie. Fichue Flick.

Derrière eux, les chevaux se disputaient. Il faut dire que laisser trois étalons côte à côte non attachés et non tenus, ce n’était pas non plus très intelligent. Non pas que cela avait un quelconque impact sur la discussion en cours, mais le bruit qu’ils provoquaient agaçait la tueuse au plus haut point. Elle tourna donc la tête rapidement pour prononcer un bref ‘Shh’ qui n’eut d’effet que sur son cheval, poltron par excellence, qui savait bien que désobéir à sa maitresse signifiait une punition immédiate.

Après cela, Spring observa à tour de rôle Matthew et Marilyn sans parler, restant debout, la robe maculé de sang et, sur les mains, de nouveaux gants couleur bordeaux.