Sand, Steam & Steel {Pv Mary-Jane

Messages : 27 Date d'inscription : 17/03/2013

Elle n'avait pas été élevée comme les autres, elle n'était pas elle-même, elle se mentait, elle n'avait pas appris à être une fille. Harley était un garçon, son corps dira le contraire, mais elle était un garçon, c'est comme ça. Elle resterait ainsi toute sa vie, elle n'allait pas changer car elle ne voulait tout simplement pas devenir femme, et on lui avait un jour dit que vouloir était pouvoir. Il parait que les filles de son âge aimaient papoter, parler de jolis vêtements, de garçons... Harley était un solitaire, et un jour qu'il voulait la paix, ses pas l'avaient conduit à la gare. Le lieux du départ, des adieux, des arrivés, des retrouvailles. Il se rappela quand son père l'avait laissé là, sur le quai alors que les autorités sévissaient sur son cas. Le paternel s'était excusé et avait pris sa fille unique dans ses bras avant qu'on l’emmène. Harley n'avait compris ni ses excuses ni son élan affectif soudain, et il était monté dans le train.

La gare ou il était arrivé était vide, il n'y avait qu'un train par semaine qui venait jusqu’à Whiteriver Town. Après être passé le long des rails il se trouva juste à coté du quai face à une vielle Locomotive trônant à côté des voies. Harley n'avait pas non plus appris à jouer et donc pour rattraper son enfance perdu il se mit à faire de la varappe sur le véhicule, prenant soin de déblayer le sable qui s'était déposé sur le métal. Son objectif, le somment de la cheminée, c'est étrange, mais il s'était souvent demandé si les cheminées des trains a vapeur étaient semblables aux cheminées qu'il y avait dans nos maisons. Enfin, appuyé sur le rebord et ses jambes pendant dans le vide, le nain de jardin Flick Knive plongea son regard dans la cavité obscure. Il releva les yeux quand il en eu marre et leva la tête vers le quai apercevant une silhouette connue du pensionnat. La Chef des Orchids attendait quelqu'un? Elle n'avait pas l'air sur le départ car elle ne portait ni vêtements de voyages ni bagages. Il y avait un train aujourd'hui, donc? Harley resta là, le fixant de ses grands yeux bleus, sa tête blonde dépassant du monstre de métal.

Mary-Jane attendait ce jour avec impatience. Il y avait quelques mois, elle avait envoyé une lettre en Angleterre pour faire importer des thés anglais de différentes variétés. Trois fois par an, la jeune femme se retrouvait seule sur les quais de la gare. Elle n'avait pas eu le coeur de demander à Edward de l'accompagner. Il était temps de se faire désirer, et pour cela de laisser passer une petite semaine pour que Junior se meurt d'amour à chaque fois que la chef des Orchids passerait sous son regard, et Dieu sait qu'elle s'arrange pour passer devant le bureau du shérif. Et aujourd'hui, elle n'y passerait sans doute pas seule...

Sur une locomotive un petit jeune homme laissait court à sa curiosité. Qu'il est mignon celui-ci, moi aussi je veux bien laisser court à ma curiosité ! C'est alors que le petit chou se retourna vers la chef des Orchids laissant apparaitre son visage, il n'en fallu pas beaucoup pour Mary-jane, elle le reconnu immédiatement. Harley Lewis, un Flick Knifes. Il faut toujours se méfier des petites gens. Petits mais pas moins intelligents et futé. Sa taille était certainement un atout pour les Flick knifes, un visage aussi angélique, comment se méfier ? Comment ne pas lui faire confiance ? Mary-J. elle, s'en méfiait, question d'expérience. Mais sa curiosité était telle, que comme une enfant elle jubilait à l'idée de découvrir ce nouvel individu. Depuis la fin du centenaire, les Orchids logeaient chez les Flick Knifes, il pourrait ainsi la ramener au bâtiment des Flick Knifes pour y déposer son thé.

Mary-Jane lui fit alors un signe de main élégant, l'invitant à venir la rejoindre pour au moins la saluer. Un Flick Knifes a de bonnes manières en général. Harley ne devrait pas hésiter ! La sensualité de Mary-jane faisait toujours un peu d'effet.

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Il s'amusait bien là, le Harley. Pourquoi il devrait descendre pour les beaux yeux de la blondine qui semblait s'ennuyer seule sur son quai de gare. Et pourquoi n'avait-elle pas amené son shérif avec elle? Mary-Jane lui avait adressé un signe de main. Harley continua de la fixer quelques secondes, comme réveille après un rêve. Il jouait, s'était inventé des histoires d'un cow-boy beau et fort qui se battait contre une locomotive rendue folle furieuse par un mauvais charbon. Le blondinet ne rêvait pas si souvent, mais parfois, il se laissait aller.

Au final, il fit un lent signe de tête, un salut timide à l'adresse de la Chef des Orchids. Puis il plongea son regard vers l'horizon. Un long sifflement se fil entendre et il aperçu une trombe de fumé sortant d'une locomotive dévorant les rails en venant vers eux. Il y avait donc bien un train ici!
Il ne voulait pas descendre voir Mary-Jane, il n'avait rien à lui dire... Mais il voulait voir le train. Mollement, Harley quitta la selle de son cheval de ferraille pour se rendre vers la belle qui l'attendait. La rejoignant de quelques petits pas, les mains dans le dos. De sa taille de nain de jardin il leva les yeux vers le beau visage de poupée de procelaine et demanda d'un ton neutre, avec candeur :

"Que fais-tu là? Tu aimes aussi les trains?"

Il ne s’embarrassa pas de la vouvoyer, il saurait qu'elle aurait fait de même, c'est ridicule de vouvoyer un gamin de 15 ans qui ne mesure pas le mètre quarante cinq! Il se pencha sur le côté pour observer l'avancée du cheval à vapeur. Il n'avançait pas si vite, de son perchoir il lui avait vraiment semblé qu'il dévorait à toute allure l'horizon.

"Elle n'est pas si rapide cette locomotive..."

Mary-Jane était plutôt satisfaite, son signe de main avait bien été interprété par le jeune Flick Knifes. Un nain, on aurait dit un petit garçon tout mignon pas du tout le genre d'homme de la chef des Orchids, m'enfin on fait avec ce qu'on a sous la main. Mary-Jane savait bien qu'à cette heure-ci Junior était à son bureau, elle était donc motivé à tout faire pour passer devant accompagné de ce jeune homme. Pour atteindre le coeur d'un homme rien ne vaut un petit brin de jalousie.

Harley s'avança puis monta sur le quai pour retrouver Mary-J. Il avait les mains dans les poches à première vue pas décidé à la saluer plus que cela. Mais si ce n'était que ça. Il avait du cran le moucheron !

Que fais-tu là ? Tu aimes aussi les trains ?

"Rassurez-moi, il ne vient pas de dire ce que j'ai entendu. Cette minuscule chose n'a pas osez s'adresser à moi de cette façon ?!" C'était la première fois que les deux jeunes gens se parlaient. Pourtant le moucheron faisait comme si ils se connaissaient. Au fond c'est un Flick Knifes il est certainement aussi bien informé sur la personne de Mary-Jane Kins qu'elle ne l'est sur la personne de Harley Lewis. On pouvait essayer de comprendre qu'il ai l'impression de la connaitre. Mais de là à la tutoyer dès le premier mot, il y allait fort la marmotte.

J'attend le train comme tu peux l'observer.

Pas très original mais il fallait se montrer froide pour que l'individu de petite taille comprenne à quel point la Lady se sentait offusqué. Puis il continua comem si cela lui était égal. Lui il voulait mourir. Se mettre les Orchids à dos, c'est pas un bon plan.

Elle n'est pas si rapide cette locomotive...

C'est normal après tout, elle va s'arrêter.

Mary-Jane eu un sourire moqueur, il ne finira pas dans les sciences mécaniques ce moucheron. Puis elle continua il fallait le garder après tout elle avait besoin d'un "homme", enfin là on se contentera d'un garçon pour porter sa livraison de thé.

J'attend ce train car il m'apporte mon thé. Tu as dut entendre parlé du célèbre thé des Orchids. Un véritable délice mais celui-ci vient de loin. Tu veux le voir ?

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Harley s'amusa intérieurement de la moue de Mary-Jane. Eh bien? Tant de retenue chez cette Lady, cette colère contenue, peut-être même une pulsion de violence qu'elle avait ravalé... Tout ça juste pour un gamin.
C'était elle qui avait demandé à Harley de la rejoindre, et puis quoi? S'était-elle attendu à ce que le blondin lui fasse docilement de grand sourires d'enfant émerveillé? Mary-jane Kins était soit très naïve, soit maladivement hautaine. La glace dans ses paroles qui suivirent fit opter Harley pour la seconde solution. D'autre part, elle ne se serait pas gêné pour tutoyer le Flick Knife, elle, donc, autant être sur un pied d'égalité à ce niveau-là.
Comme toute réponse, Harley lui envoya un sourire qui camouflait bien son véritable état d'esprit : du mépris? Non, plutôt de la jalousie. Oui la petite Harley était presque révoltée devant autant de féminité.

"Je l'attends avec toi, j'ai envie de le voir de plus près!"

La jeune fille modèle rit de la deuxième remarque de Harley. Elle marqua un point mais le Flick Knife modèle réduit n'y prêta guère attention. Qu'elle rie si elle le voulait, son rire ne sonnait pas franc. Puis elle vanta les mérites de son thé. Harley aimait le thé. Cette invitation ne l'aurait donc pas dérangé. Si ce n'était pas avec cette caricature de féminité, elle ne savait pas si en tant que travestie et tout ce qui en découle, elle supporterait cette présence.

"C'est vrai! Il parait qu'il est très bon! Je serais curieux de savoir comment tu le fabriques!"

Le blondin se tourna de nouveau vers la voie, le train allait bientôt s'arrêter devant eux. Il eut un sourire franc en voyant le cheval de fer de plus en plus près.

"Dis-moi, d’où vient ton thé?"

Mary-Jane était plus que pressé de recevoir son thé, et que son plan se passe comme prévue. Histoire de passer devant la prison où Edward s'empresserait de la rejoindre. Après tout depuis le centenaire et l'incident au pensionnat, Junior était fort occupé mais aussi fort jaloux. Soyons honnête savoir sa tendre amie dans un dortoir rempli d'hommes sans aucune gêne était inquiétant. Toutefois la chef des Orchids n'était pas prête à baisser les bras ni à montrer aucun signe de faiblesse. Alors oui elle éprouvait une certaine haine pour ce petit bonhomme qui avait participé de fait à la destruction du bâtiment qui depuis cent ans portait les vestiges des premières Orchids. Un héritage partie en fumé. Cependant c'était aussi un moyen de faire de son règne des années particulièrement inoubliables. Le livre d'or était plutôt bien rempli par les Orchids, et els Black Roses en général.

C'est vrai! Il parait qu'il est très bon! Je serais curieux de savoir comment tu le fabriques !

Si tu veux je pourrais te le montrer une fois rentré au bâtiment des Flick Knifes.

Une façon implicite de lui proposer de la raccompagner. Mais Mary-Jane y allait avec des pincettes. Après tout, pourquoi ne pas empoisonner un Flick Knifes, pour ensuite lui rendre visite à l'infirmerie, en gentille Lady.

Dis-moi, d’où vient ton thé ?

Mary-Jane eu un sourire pour le jeune homme. Sa curiosité et son audace lui faisait un peu plaisir au fond. Il s'intéressait à elle, ou tout du moins à ses agissements.

Mon thé vient d'Angleterre, du vieux continent. C'est pour cela qu'il est si bon, on ne peut pas en faire sur une terre hostile comme celle du nouveau monde.

La chef des Orchids avait prit un ton plus détendue, et finalement plus familier avec son accolite d'un jour. Puis le train s'arrêta en gare. De la troisième voiture le chauffeur de train ouvrit la porte, il interpella Mademoiselle Kins. La jeune femme s'en était fait un ami avec le temps.

Mademoiselle Kins voici votre précieux thé. Je vois que vous êtes en charmante compagnie.

Le chauffeur déposa le paquet de thé dans les bras d'Harley sans poser plus de questions, car après tout quand une femme est accompagnée d'un homme, ce dernier est toujours là pour l'aider. Cela fait partie des règles de bienséances.

Merci beaucoup Monsieur, faites bon voyage parmi nous. Je vous aurais bien invité à prendre le thé mais notre dortoir à été détruit.

Enfin, la chef des Orchids se tourna vers Harley avec son plus beau sourire. Il était sincère, Mary-J. était toujours emplie de joie quand elle recevait son thé.

Tu viens Harley ? On rentre pour ouvrir ce paquet et gouter ce merveilleux thé !

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La Chef des Orchids n'était peut-être pas si fausse qu'elle en avait l'air, pensa Harley ,alors qu'elle lui proposait de lui montrer ce thé pour lui si mustérieux quand ils seront rentrés au pensionnat. Il pouvait bien la raccompagner pour l'en remercier, ils étaient "voisins" depuis peu de temps, après-tout. L'histoire sur le thé venu d'Angleterre fit un peu rêvasser Harley... Le pays des bonnes manières, ça expliquait le snobisme de la leader Orchid. Ou alors le blondin avait les clichés tenaces. Le chauffeur semblait connaître Mary-Jane depuis un bout et ils se parlaient presque comme a des vieux amis. Puis le paquet atteri directement dans les mains d'Harley. Ce dernier l'observa comme si il tomba du ciel. Cela lui faisait plaisir qu'on ne le prenne pas pour un gosse incapable, pour une fois.

Puis après un salut au chauffeur, la belle blonde eut l'air bien plus enjouée d'adresser la parole à Harley. Ce dernier eut enfin la certitude qu'il allait gouter à ce thé délicieux et lui rendit son sourire.

"Allons-y! J'ai hâte! Tu n'es pas si froide et méchante qu'ils le disent, en fait!"

Ah, la franchise des enfants... Le nain de jardin ne pensait pas à mal mais il conçu de suite que la chose pourrait être mal interprétée. Mary-Jane se donnait des airs, elle était bonne actrice, et par là, personne ne connaissait vraiment cette femme mystérieuse. Harley ne put s'empêcher de trouver son couple à elle et au Shérif extrêmement triste, d'un coup. Alors il se tut. Le chemin de sable défilant sous ses pieds. Il fixa les paquets qu'il portait. Il avait vraiment hâte de découvrir ce qu'ils renfermaient! Il ne demanderait pas car il aimait les surprises, comme tous les enfants.

"Moi je pense que tu es gentille, au fond. Ne me fais pas trop penser le contraire, d'accord? Je suis rancunier, tu sais!"

Puis il le blondin remit son sourire sur son visage. Il dit ces paroles avec candeur. Il s'attachait facilement, malgré qu'il préfère la solitude. Bien sûr, Harley était innocent, avait l'âme trop tendre, encore trop gentille pour cette guerre. Il n'approuvait pas cette histoire d'incendie, et n'aurait pas aimé être contraint comme l'étaient les Black Roses désormais.

Mary-Jane était contente de voir que Harley ne lui causait pas trop de difficultés.

Allons-y! J'ai hâte! Tu n'es pas si froide et méchante qu'ils le disent, en fait!

Elle avait réussit à le convaincre de l'accompagner au bâtiments des Flick Knifes. Le thé fut un apat splendide et tout en marchant, la Lady se félicitait de son intelligence, un sourire satisfait et sincère illuminait son visage. Une fois passé le porche de la gare, les deux ami d'un jour et peut-être avec un peu de chance de toujours, continuaient leur chemin vers le centre ville où se trouvait le shérif. Mary-Jane ne savait pas quoi répondre à Harley, après tout, ne soyons pas hypocrite, elle est froide et méchante mais pas de la méchanceté et de la froideur que ce cher enfant connaissait, non loin de là. Une froideur mesuré comme une noisette entouré de chocolat fondant. La jeune femme savait très bien dissimuler la distance qu'elle tentait de mettre entre elle et les autres. Mais il faut avouer une chose quand on a un moucheron devant soit, si petit, si franc. Cela devient difficile de rester distante. Harley était le genre de personne qui demandait de l'affection, de la chaleur, fictive ou pas quelle importance.

Moi je pense que tu es gentille, au fond. Ne me fais pas trop penser le contraire, d'accord? Je suis rancunier, tu sais!

la chef des Orchids explosa de rire. "Gentille", la blague ! C'est qu'il est mignon celui-ci ! Comment une Orchids pourrait-elle être sincèrement gentille avec un Flick Knifes qui a mit le feu à son dortoir et à sa garde de robe !? Mais le plus comique est qu'il pouvait penser que Mary-Jane Kins serait capable de perdre le contrôle et de lui montrer sa vraie nature. Faut pas rêver. La Lady ne savait être gentille qu'avec ses Orchids et personne d'autre, du moins, sans arrière pensée.

C'est gentil Harley, jamais un homme ne me l'a dit. Tu es le premier à le penser. Je pense qu etu es gentil aussi, et je t'aime bien comme ça.

Mary-Jane lui servit un beau sourire en pensant à son thé qui se trouvait dans ses petits bras, cette simple idée la remplissait de joie. C'est sans vraiment s'en rendre compte que Mary-Jane passa devant le bureau du shérif, quand elle sentit le regard de Junior, elle se retourna vivement pour l'observer. Mary-J. lui fit un signe courtois de la main. Jaloux il l'était s'en était sur, maintenant aurait-il le courage d'affronter un moucheron pour lui montrer que la Lady était sa propriété du moment ? Pas sur, il manque un peu de courage. Mary-Jane prenait un malin plaisir à faire croire à Edward qu'elle était sienne, alors que finalement tel le vent, elle était plus libre que la brise. Mais les hommes aiment le croire, et la chef des Orchids le savait très bien.

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Jouer à l'enfant ne pouvait avoir que deux conséquences sur les gens : soit attirer la compassion, soit passer pour un imbécile. Et comment douter de la sincérité de mots sortant de la bouche d'une bouille aussi mignonne que celle d'Harley? Bien que le blondinet miniature ait eut envie de tester la Chef des Orchids, ce petit jeu ne lui déplaisait pas, et se prenait à son propre rôle. A vrai dire, le Flick Knife était toujours sur la défensive, et pour les gens les plus intelligents, jouer de son physique d'enfant était la meilleure parade. Et Mary-Jane se plaisait à entendre les propos d'Harley, elle avait même ri. Chose que le petit n'aurait pas attendu chez une femme si mystérieuse et froide. Elle se déridait peu à peu, c'était un spectacle plaisant.

Le duo passa devant le bureau du Shérif, ou Mary-Jane fit un signe de main à Edward Simsons. Leur relation n'était pas méconnue, car évidemment, le shérif qu'on avait jamais vu avec une femme s'était mis à en courtiser une. Et ce n'est pas vraiment la plus facile qu'il avait choisi. Dans tous les cas, il avait bien remarqué Mary-Jane et eut un sourire béat, qui passa à une expression des plus hautaines quand il remarqua Harley. Dans le genre "laisse tomber p'tit, elle est à moi". Comme si le gamin, du haut de ses 15 ans avait l'air de convoiter la jeune femme. De plus, le véritable sexe d'Harley voulait qu'elle soit plus admirative des attributs masculins.

"Vous êtes amoureux avec le Shérif Simsons?"

Et il continuait dans son rôle de nain de jardin gentillet et innocent. A vrai dire, il ne savait pas bien ce que trouvait la Chef des Orchids a ce Shérif coincé. Harley avait les clichés tenaces, et les Orchids étaient des Ladies recherchant surtout les bons partis. Cela ne l'étonnerait pas que Mary-Jane pense ainsi également, le fils du Juge devrait toucher un bel héritage. Néanmoins, Harley était franchement intéressé de savoir si Mary-Jane était en mesure ou non de développer des sentiments amoureux pour un homme.

La chef des Orchids était maintenant arrêté devant le bureau du shérif, elle avait fait un signe de main et avait obtenue un sourire sincère de la part de Junior. C'était si facile de plaire au shérif que s'en était presque devenu ennuyant à la longue mais au fond, plus les choses iraient vite plus Mary-Jane s'amuserait. Le rendre jaloux aujourd'hui était certainement la première étape d'un long périple pour faire de Junior un homme, un vrai, avec des envies et des pulsions. Parce qu'il ne faut pas s'y tromper, ce n'est parce que la chef des Orchids est la Lady la plus réputée du pensionnat qu'elle n'a pas des besoins primaires comme toutes les jeunes femmes. Harley ne pourrait certainement jamais comprendre cela. Quant à Edward sa victime du moment il semblait conquit mais pas encore totalement réceptif aux avances de Mary-Jane.

Soudain, Junior lança un regard des plus provoquant à Harley, un regard de propriété sur Mary-Jane. Dans un sens, la jeune femme n'aimait pas l'idée qu'un homme puisse penser un instant qu'elle pouvait lui appartenir, et dans un autre sens c'est certainement de cette façon qu'elle aurait Junior dans ses bras. Puis pour ne pas s'arrêter là elle posa une main sur celle d'Harley qui tenait le paquet de thé. Junior ne raterait en aucune façon ce détail si choquant !

Vous êtes amoureux avec le Shérif Simsons ?

Un vertige, une crise cardiaque ? C'était un peu les deux en même temps. harley avait de l'audace, il osait poser cette question alors que la jeune femme mettait tout en oeuvre pour que la réponse soit évidente. Avait-elle failli à sa mission ? Y avait-il des gens qui pensaient que les deux jeunes gens ne s'aimaient pas ?! Au fond, c'était à se demander si Lewis n'était pas un peu trop intelligent à ce moment précis. Bien entendu, Mary-J. avait peu de sentiments pour Junior mais, elle avait besoin de lui pour la sécurité de son clan. La chef des Orchids se voyait un peu comme la princesse d'un royaume qui s'offre en sacrifice dans un mariage arrangé pour la pérennité de son Etat, et sa survie. L'argent ne l'intéressait pas vraiment, ce n'était qu'une manoeuvre politique. Toutefois pas question que Harley s'en rende compte ! Elle profita de se moment pour poser ses mains sur les épaules du jeune homme, le regarder droit dans les yeux, toujours à la vue du shérif. Puis elle lui sourit tristement avec un peu de compassion.

Je suis bien sur amoureuse de Edward, ce n'est pas évident ?

Non, non, non, cela ne sonnait pas faux du tout, ce n'est qu'une impression ! mary-jane avait user de tout son talent d'actrice pur faire passer ses quelques mots comme véridiques. Serait-ce assez pour convaincre Harley ?

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Mary-Jane s'était finalement arrêtée pour mieux se faire voir du Shérif. Il avait l'air aux anges, le Junior, et avait décidé de jouer le jeu de l'ignorance vis-à-vis de Harley. Quand à lui, pourquoi interviendrait-il dans cet échange de regards et de parades nuptiales, qui rendait presque le sable soulevé par le vent rose et les murs de la prison en guimauve. A vrai dire, sa question était des plus sincères... Depuis son arrivée lui avait appris à douter de tout venant d'une jeune femme, et surtout de Mary-Jane Kins. Et pour être fixé sur tout ça, rien de tel que poser les questions les plus directes, non?

Alors, la Chef des Orchids s'empressa d'aller vers lui et de le prendre entre quatre yeux. Ses main délicatement posées sur les épaules du blondinet. Les sourcils légèrement froncés, les yeux bleus de Mary-Jane transperçaient Harley. Puis, penchant, la tête, son expression se fit plus douce, un regard presque maternel, et un ton plus caressant... A la réponse de la belle, le petit Flick Knife haussa simplement les épaules, à quoi s'attendait-il après tout? Puis il renvoya son regard compatissant à la jeune femme.

« Oh, tu sais, je ne sais pas vraiment ce que c'est être amoureux moi. En plus, on me conseille de ne pas m'approcher des filles du pensionnat. A cause de la guerre. »

Une réplique plutôt étrange à entendre, venant de Harley. Les rares fois ou elles se sentait attirée par quelqu'un c'était des hommes. Une chose plutôt logique, après tout. Le visage et le prénom d'Alastair passèrent en un éclair dans son esprit alors qu'elle finissait sa phrase. La petite tête blonde se secoua pour penser à autre chose. Dans sa position de travestie, Harley ne devrait même pas penser à l'amour! Mais il fait croire que tout le monde pouvait attraper cette maladie : le preuve vivante de cette théorie était Edward Simsons.

« Bon, nous n'avions pas du thé à goûter? Je t'attendrais au pensionnat si tu veux. Comme ça tu peux aller voir Mister Simsons dans son bureau quelques temps! »

Mary-Jane était un peu amusé, l'idée que son amant du jour, Junior, la regarde avec attention faisant mine d'ignorer Harley, son camarade du jour, était jouissif. La chef des Orchids n'était pas une femme ordinaire et certaines choses lui plaisaient plus que d'autres. Harley était mignon, mais un peu ennuyant quand on y pensait, il était si sérieux et en même temps si simple d'esprit, un caractère difficile à gérer pour la Lady. Toutefois, il était mignon, la jeune femme commençait à avoir de l'affection pour le petit bout d'homme qui se tenait devant elle, une impression étrange elle avait presque envie de le materner, un sentiment qui jusqu'alors n'était éprouvé qu'envers des filles, Tulips ou Orchids, mais de toute évidence des femmes. Sans doute la carrure chétive et l'innocence apparente de Harley Lewis le rendait plus féminin aux yeux de la chef des Orchids. Ce sentiment la poussait encore plus dans ses retranchements. Faire confiance aussi rapidement à un Flick Knifes était dangereux et Harley avait un don certain pour provoquer des sentiments de confiance absolue.

Oh, tu sais, je ne sais pas vraiment ce que c'est être amoureux moi. En plus, on me conseille de ne pas m'approcher des filles du pensionnat. A cause de la guerre.

Tiens donc, il n'avait donc jamais connu l'amour, comme beaucoup. Au fond Mary-Jane ne connaissait pas non plus l'amour. Mais l'an dernier, au bord du lac White, peut-être en avait-elle eu un aperçu. Toutefois, son sens du devoir la rattrapa. Après tout comment une chef des Orchids pourrait-elle avoir une relation avec un homme en temps de guerre ?! C'est tout simplement indécent et absurde. Cet aperçu de l'amour, elle l'avait bien enterré pour des desseins bien plus utiles pour son clan. Le shérif, était plus utile que tout comme amant officiel.

Tu n'as pas tout à fait tord, mieux vaut ne pas aimer une fille du pensionnat, mais de là à les éviter, ce serait dommage. Je suis heureuse que tu ne me repousse pas.

Mary-Jane eu un sourire des plus chaleureux elle cherchait à le rendre le plus sincère possible. Misson impossible ? Pas pour la belle. Mais soudain Harley fit une proposition bien maladroite que la jeune femme eu du mal à avaler. La croyait-il aussi mal polie ?!

Bon, nous n'avions pas du thé à goûter? Je t'attendrais au pensionnat si tu veux. Comme ça tu peux aller voir Mister Simsons dans son bureau quelques temps !

Que dis-tu là Harley ?! Nous irons ensemble boire le thé dans le bâtiment des Flick Knifes. Tu es mon invité, je ne t'abandonnerais pas en chemin.

Mary-jane prit sa main, fit un dernier sourire à Junior puis s'empressa de continuer sa route avec le jeune Flick Knifes. Une fois devant le bâtiment qui accueillait les deux clans, Mary-Jane entra et se dirigea vers la petite cuisine, elle mit de l'eau à bouillir au dessus du feu, avec élégance et délicatesse, dans un rituel bien précis elle découvrit la merveille que fut le té puis le prépara avec soin.

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Ah non, ce n'était pas une bonne idée de vouloir laisser un peu d'intimité aux deux amants. Enfin, il était encore à voir si Simsons et Miss Kins étaient amants. Apparemment ce n'était pas le cas vu la façon dont Mary-Jane semblait avoir interprété les paroles de Harley. Ce dernier n'avait pas pensé à mal et ne briguait pas le délicieux thé anglais de l'Orchid... Il aurait simplement donné un peu d'intimité aux amoureux, attendant sagement le retour de la belle pour boire l'infusion. Après tout, non il ne repoussait pas la Chef des Orchids, elle ne semblait pas lui vouloir du mal après tout, il n'avait pas de raisons de la répugner, alors.

"Merci Mary-Jane, ça me fait plaisir, j'ai hâte de boire ce thé avec toi! Vraiment!"

Alors son ainée attrapa sa main et l'entraina vers les bâtiments du pensionnat. On aurait presque pu les prendre pour une grande sœur avec son petit frère, à cause de leur cheveux dorés comme les blés. Mary-Jane se précipita vers la cuisine oui elle fit infuser les feuilles dans de l'eau bouillante. Lui emboitant le pas, Harley l'observa faire, debout sur une chaise à côté du plan de travail. L'eau pris une jolie couleur plus rosée et le fumé qui s'en dégageait mettait l'eau à la bouche du jeune Flick Knife. Il s'empressa d'aller chercher un plateau et y posa le service à thé prêt, pour ensuite accompagner sa compagne de Tea Time au salon bleu. Le timing était parfait, car l'heure du thé avait sonné, les deux amis avaient attiré les regards de l'assemblée. Un Flick Knife et une Orchids qui prenaient le thé ensemble... Peut-être qu'un semblant de paix régnait alors dans le pensionnat, cet après-midi là?

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