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 J'me baladais sur l'avenue à la recherche d'un inconnu ! J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui !

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Ancolie Edelweiss
Ancolie Edelweiss

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Localisation : Au pays des poissons dépecés et des oiseaux saignés !

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MessageSujet: J'me baladais sur l'avenue à la recherche d'un inconnu ! J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui !   J'me baladais sur l'avenue à la recherche d'un inconnu ! J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui ! I_icon_minitimeJeu 31 Mai - 19:18

dead

Un pas, l'autre après. Soulever son talon, faire suivre les orteils, recommencer. Balancer ses bras, les remettre dans les poches, sortir une main pour discipliner quelque mèche, lui faire reprendre sa place. Je ne m'étais jamais particulièrement intéressé à ma démarche, les gestes automatisés trahissaient une habitude gardée depuis l'enfance. Ce doit être la première fois que je calcule ainsi mes mouvements. C'est amusant, mais de quoi ai-je l'air ? D'une fille normale ou bien une marginale ? Je me sens sourire, doucement peut-être.

Je parcours la grande avenue, croise calèche et sergent, salut les Messieurs et les bien heureuses Mesdames, donne la main aux enfants. A chaque personne sa discussion, son expression et son allure. Il faut savoir se renouveler pour plaire, sans pour autant s'estomper totalement.« Belle journée n'est-ce pas ? Jolie Robe ! Adorable frimousse ! Beau costume ! » Toujours décrire, vanter les nouveautés, les fiertés de chacun. « Oh mon dieu ! C'est inadmissible ! Vraiment ? Quelle horreur ! » Continuellement s'indigner de ce qui fâche. Sourire, souffler, rire, pleurer, crie, se moquer. Des baisers aux politesses, de la familiarité à la courtoisie. Changer de visage et d'expression, jeu intense auquel je m'accroche, dans ce centre-ville. J'aime parler de tout, de rien. J'aime identifier les inconnus, leur coller une étiquette sur le front qui variera par la suite.

Je me promène, sans destination fixe. Un saloon peut-être, ou encore l'enseigne du journal hebdomadaire. Je me masse la nuque, me pince les lèvres, mes yeux vagabondent de maison en boutique. Légère moue désignant mon hésitation. Je m'arrête, retourne sur mes pas. Stoppe ma marche pour désigner ma destination future. Pivote, reprends mon trajet. Me colle à un poteau, réfléchi. J'aurais dû le faire depuis un bout de temps, réfléchir. Mais que voulez-vous, je suis une fille, un peu tête en l'air parfois. Enfin si, je pense, mais pas aux bonnes choses. Bref, je suis là, contre mon poteau, à attendre qu'un train passe. Mouais, en centre-ville, y'a pas de train, c'est con.

- Tais-toi p'tit tête.

Je marmonne. Contre qui ? Moi-même en toute évidence. Tête baissée, je m'accable de remarques. Je considère mon entourage, ils marchent chacun vers leurs objectifs. Ils discutent, à deux, à six, tout simplement. Quelque tête familière, banalement journalières.

Je me croirai automate, comme eux, j'ai un bouton rouge dans la cervelle. Petit bouton rond qui clignote quand une tâche inhabituelle se montre lentement. Quelque mètre, face à moi, un bonhomme inconnu émerge dans mon champ de vision. C'est toi, un énergumène à la peau blanche aux cheveux longs et noirs, les yeux tout autant. Impression, neutre. Calcul, devoir d'aborder une discussion. Je remets mes cheveux derrière mon épaule, quitte mon poteau bien-aimé, me dirige vers ma trouvaille, vers toi. Sans vraiment regarder, je traverse l'avenue. Un pas, l'autre après. Même concentration, je m'avance, main derrière le dos, me glisse sous ses iris, mes ourlets légèrement relevés. Approche timide, peut-être plus osée par la suite.

- Hey.

Plus qu'une déclaration, c'est une interrogation. Permis de continuer chef ? Je regarde autour de toi, pas très discrètement, je dois l'avouer. Gros plan de drague en perspective ? Ne te méprends pas, juste une question à poser pour entamer un débat.

- Tu es seul ou en attentes d'une certaine personne ?

Je retombe sur ton visage. Un bouton vert s'allume entre mes neurones, voisin du rouge. Personnalité reconnaissable ? J'entreprends une courte réflexion, te dévisage comme une bête en foire. IDENTIFIED ! J'ai l'air d'une psychopathe, mais je m'en contre-fiche, je te connais, j'en suis sûre !

- Oh mais je te remets ! Excuse-moi, je t'avais pas reconnu !

Si, si c'est toi ! Ra, Raphael c'est ça. Je plonge mes iris au creux des tiens. Je ne mors pas, je ne suis pas aussi folle que tu le crois.



Dernière édition par Ancolie Edelweiss le Mer 6 Juin - 15:17, édité 5 fois
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Raphael Jefferson
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MessageSujet: Re: J'me baladais sur l'avenue à la recherche d'un inconnu ! J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui !   J'me baladais sur l'avenue à la recherche d'un inconnu ! J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui ! I_icon_minitimeJeu 31 Mai - 21:19

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« If you want my Respect... »



Il faisait beau aujourd'hui, le ciel était dégagé et le soleil réchauffait l'air de ses rayons. Que demander de plus en cette journée de repos ? Les gens défilaient devant, s'entassaient dans les saloons où ils étaient particulièrement bruyant. Ce bruit qui commençait à franchement le déranger. Mister Jefferson était un adepte du silence et du calme ! Quand il ne le souhaitait pas le moindre bruit était source de dérangement pour lui. Ce parasite dérangeait sa concentration, quoique le brouhaha ne l'empêchait pas de réfléchir intelligemment.

Le jeune homme passait négligemment à côté de tous ce monde qui peuplaient les ruelles à cette heure, il devait être midi à peine. Mais tout le monde cherchait à manger avant tout le monde, enfin bref, une cacophonie infernale. Les odeurs se mélangeaient aussi, bien évidemment quand on passait devant un saloon à cette heure ça sentait la bouffe à plein nez. Pas que c'était dérangeant, encore que le mélange de tous ces plats différents le mettait mal-alaise, ça lui donnait plutôt la nausée.

L'odeur de la barbaque se mélangea à celle des fleurs du fleuriste du coin. Ces fleurs-là sentaient la douceur et la pureté. Elles avaient l'air de déesses colorées. Comme une caresse au touché.

Raphael secoua la tête, le voilà qu'il faisait le poète. Ça n'allait plus dans sa tête là.

"-Hey"

Mais alors là ça n'allait vraiment plus, il arrivait même à entendre des voix, ça devenait vraiment grave. Par acquis de conscience sans doute, le jeune homme baissa les yeux, ce qu'il vit le laissa perplexe. Une demoiselle s'était presque jetée devant lui. Il faisait bien deux têtes et demi de plus qu'elle.

"-Tu es seul ou en attentes d'une certaine personne ?

C'est quoi ce plan à trois francs six sous là ? Et pourquoi le fixe-t-elle autant. Si ce n'était pas elle qu'il avait en face de lui il se serait inquiété !

"-Oh mais je te remets ! Excuse-moi, je t'avais pas reconnu !"

Il soupira, décidément elle était imprévisible cette demoiselle-là. Raphael esquissa un sourire en coin avant de prendre la parole.

"-Dis-moi, il t'en aura fallu un temps fou et des efforts pour reconnaître un de tes plus fidèle serviteur Petite Chef."

Ce moquer d'elle, la rabaisser, l'humilier, la déshonorer, la salir, la descendre dans les profondeurs les plus obscures des enfers, il y avait songé plus d'une fois. Raphael avait longtemps pensé sa supérieur trop fragile pour diriger le groupe et conduire le pensionnat à la paix. Il n'avait pas changé d'avis mais il avait fini par l'accepter telle qu'elle était, pour le meilleur et pour le pire, quitte à l'aider si le groupe tombait dans les abysses. Mais sa vision avait changé, maintenant il voulait "qu'elle brille de mille feu", qu'Ancolie montre à se pensionnat qu'hommes et femmes peuvent vivre en paix, et pour ça il fallait commencer par l'accepter elle, à cette place.


"-Et non Petite Chef, je n'attend personne. Mais si ça ne te dérange pas, j'aimerais qu'on évite de rester planté tel des piquets de pâturage à prendre racine !"

Finalement, ce n'était pas de la jalousie qu'il éprouvait envers elle, mais simplement de l'admiration. Il admirait sa force d'esprit.
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Ancolie Edelweiss
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MessageSujet: Re: J'me baladais sur l'avenue à la recherche d'un inconnu ! J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui !   J'me baladais sur l'avenue à la recherche d'un inconnu ! J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui ! I_icon_minitimeVen 1 Juin - 22:41

dead

Je te regarde de bas, de très bas. La tête levée vers le ciel ( oui parce qu'à cette hauteur, on appelle cela le ciel ), je regarde tes commissures dessinant un léger sourire. Dans cette posture, le torticolis ne saurait tarder. Malgré ton allure tu as l'air plus rassurant qu'insociable, après tout, il faut aimer l'homme et le contact pour être un White Flat. Mes mains restent à se tortiller dans mon dos pendant que je te considère, joyeuse.

Ta réaction me déstabilise, trop de reproches à la fois.

- Du temps et des efforts ? Pas du tout ! Je réfléchis vite et bien, la preuve, je t'ai reconnu ! Et puis d'où il sort le « Petite » ?!

Ma voix est enfantine, à la forte et fragile. Comme un marmot, ma bouche dessine une moue vexée. Mes yeux s'arrondissent, inquiets. Petite ? J'en reviens pas ! Comment peux-tu me traiter de petite ? Tu me manques de respect à ce point-là ?! Je ne suis pas petite, un mètre cinquante-six c'est largement suffisant pour une fille ! Et puis comment oses-tu mettre ma pensée en question ? Excuse-moi de ne pas t'avoir reconnu ! Excuse-moi d'être venue te voir à l'improviste ! Excuse-moi de t'obliger à baisser les yeux ! Mes iris s'agitent, coléreuses. Ma bouche s'ouvre, grande.

- J'ai mis un laps de temps à te reconnaître ! Certes ! Mais, toi, tu serais venu me voir, hein ?! Mon « fidèle serviteur » ! Et puis te demander si tu attends quelqu'un ne veux pas dire que je ne t'avais pas reconnu !

Je cris, comme une gamine. Je fais preuve d'une effroyable mauvaise foi, mais je déteste qu'on me prenne ainsi, de haut. De la part des autres groupes, cela fait partie de mon quotidien, mais venant d'un White Flat, je ne supporte pas. Pourquoi ? Allez savoir, cela m'agace profondément. Oui, j'aurais pu le prendre à la rigolade. Oui j'aurais pu m'excuser. Oui j'aurais pu tout simplement passer au-dessus, comme par habitude. Mais là, ceci relève de l'ironie ! Finalement, je ne fais qu'appuyer ta constatation. Je souffle, le visage renfrogné. La colère était passée. Finalement, je me demande si tout ce cirque valait la peine. Étais-je vraiment énervée ou n'était-ce qu'un caprice ?Tout en détournant le regard, j'entrouvre les lèvres pour te répondre, posément cette fois.

Tu me coupes la parole. Je ... n'avais pas encore commencé. Pic vif de colère qui se fane automatiquement. Mes pommettes se détendent, mon nez redevient lisse. La gaieté réapparaît sur mon visage, légère. Le sourire en coin, je repense à ta proposition. Tu veux que l'on s'en aille. J'aime bien cet endroit moi ! Je pivote à moitié, regarde derrière-moi. Mon beau poteau de l'autre côté. Je suis désolée, adieu mon ami. Je recule d'un pas, tentative désespérée pour te voir entièrement. Je souris, tu n'aimes vraiment pas cet endroit, ton visage trahit ce mal-être. Je n'ai pourtant aucune idée de lieu pour te sortir de ce pétrin. J'aime marcher sans but précis, voudrais-tu faire un bout de chemin avec moi ? Droite, gauche, ma tête désigne une trajectoire aléatoire.

- Alors, veux-tu bien m'accorder un peu de ta présence ?

Je n'attends pas ton approbation, mes pieds s'activent. Tout en commençant notre trajet, je penche la tête en arrière pour t'apercevoir, savoir si tu me suis. Une idée, je cherche une idée de lieu. Mon ventre se tord. Madame famine s'invite. Mon intérieur pleure, j'ai faim ! Un saloon, vite ! Je cherche de tous les côtés. Derrière, ils sont derrière ! Je ne vais pas revenir sur mes pas, cela t'agacerait. J'ai faim !! Il va falloir attendre ma chérie, attendre un moment plus propice à cette tâche coutumière. Je serre les poings, affiche une mine décidée. Ne pas manger, c'est normal chez une fille non ? Pour quelque raison que ce soit. Ma belle, il est temps d'affirmer ta féminité !

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Raphael Jefferson
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MessageSujet: Re: J'me baladais sur l'avenue à la recherche d'un inconnu ! J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui !   J'me baladais sur l'avenue à la recherche d'un inconnu ! J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui ! I_icon_minitimeSam 2 Juin - 19:39

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« ...I give you that. »


Raphael ne la regardait pas de haut, loin de là. Ce regard s'attendri même quelque peu.

"- Du temps et des efforts ? Pas du tout ! Je réfléchis vite et bien, la preuve, je t'ai reconnu ! Et puis d'où il sort le « Petite » ?!"

Le jeune homme aimait être taquin avec sa supérieur. C'est donc tout naturellement qu'il lui dit que le Petite sortait de sa bouche.

En l'espace de 30 secondes à peine le garçon pu voir passer une infinité d'expression sur le visage d'Ancolie. C'était une progression, elle passait d'un air calme à un air colérique. La colère déformait son visage. Elle le déformait, le détruisait, lui volait ses caractéristiques et son identité. Pour définir ça en quelques mots, il ne la reconnaissait pas ! Elle qui était si enfantine ressemblait maintenant à un démon...

Raphael écoutait ce qu'elle disait, il écoutait mais il ne savait comment réagir... La demoiselle criait, on aurait dit une enfant qui venait d'être puni. Le jeune homme ne supportait pas de la voir comme ça. Il avait sa fierté, mais avec sa Petite Chef il pouvait bien faire un effort. La demoiselle allait parler mais il la devança.

"-Désolé Petite Chef."

Dans sa voix on pouvait entendre le calme, l'attendrissement, la sincérité.
Les excuses du jeune homme ont l'air d'avoir été entendu vu que la demoiselle retrouva sa joie de vivre. Elle recouvra même son côté déjanté. Raph' la vit bouger de tout les côtés, comme si elle cherchait quelqu'un ou quelque chose. Elle observa longuement derrière elle, Raphael leva les yeux pour voir ce qui intriguait sa Petite Chef quand il ne vit rien ... Là où le regard de la demoiselle était posé il n'y avait rien. Ou tout, les particules d'air, du vent, une partie d'épiderme qui passait, mais rien de plus. Il leva à peine plus les yeux, peut-être que c'était un peu plus loin que la jeune fille avait fixé son regard. Mais encore une fois il n'y avait rien, quoique un poteau trônait fièrement sur la place, mais un poteau ne pouvait quand même pas intéresser autant la chef des White Flat ! Décidément il se surprendrait tout les jours.

"- Alors, veux-tu bien m'accorder un peu de ta présence ?"

~Un peu, beaucoup, autant que tu le souhaites.~ Le jeune homme le pensait, après tout, cette petite boule de vie mettait un peu de pétillant dans la sienne. Mais un homme sans fierté n'est rien. Il se contenta donc d'un sourire et il baissa la tête pour lui murmurer au creux de son oreille.

"-Tes désirs sont des ordres..."

Raphael releva sa tête et sourit de plus belle.

"-...Petite Chef !"

S'il devait donner son activité favorite, se serait taquiner la demoiselle. Le jeune homme vit Ancolie qui commençait à marcher en direction ... un peu au hasard en faite. Elle avait l'air de chercher. Raphael se décida enfin à la rejoindre. Il put constater que la jeune fille serrait ses poings, il était plus de midi et demi d'après le positionnement du soleil, elle devait avoir faim. Le jeune homme saisi son bras pour l'arrêter.

"-Pour manger c'est de l'autre côté non ?!"

Il lui fit un clin d'oeil et commença à marcher tranquillement pour qu'elle n'ait pas à courir pour le rattraper.
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Ancolie Edelweiss
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MessageSujet: Re: J'me baladais sur l'avenue à la recherche d'un inconnu ! J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui !   J'me baladais sur l'avenue à la recherche d'un inconnu ! J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui ! I_icon_minitimeDim 3 Juin - 18:52

dead

Une main, forte, me saisit le bras, elle stoppe ma marche indécise. Mes muscles se relâchent sous cette emprise. Je tourne la tête aperçoit ton visage, rayonnant. Comment tu as deviné ? Je suis si mauvaise actrice ? Je fais une moue dégoutée, blessée dans ma fierté. Je te regarde avec des yeux de caniche. Pourquoi tu me fais ça ? Je voulais te sortir de là moi ! C'est à moi de te rendre service non ? C'est moi ta chef ! C'est la meilleure ! Tu veux vraiment retourner là-bas ? Je retire mon bras doucement baisse les yeux. Leur éclat est dur, reflète mon mécontentement. Je suis bien médiocre en cet instant. Mon ventre se tord, la faim me noue la gorge, mais je n'ai pas envie de te faire retourner d'en un endroit d'où tu tires des traits gênés ! Cherche p'tite tête, réfléchi, tourne un peu pour une fois !

- Euh, oui bien-sûre mais....

Ta paupière s'abaisse vivement, tu tournes les talons, doucement. Tu t'en vas ! J'ai pas fini, moi ! Oh eh, bonhomme tu vas où ? On refait le point. D'abord, tu te permets de percer mon merveilleux jeu d'actrice, après, tu ne me laisses pas la parole et tu décides enfin de la direction à prendre. Mais dans quel monde on vit ? Je souffle en restant sur place, les bras tombant, suivant ta silhouette des yeux. Je penche la tête sur le côté en haussant un sourcil. Ta démarche est assurée, parfaitement symétrique. J'admire ton corps si fin, si grand. Tes cheveux te tombent dans le dos, noirs reflétant la lumière du soleil. Tu ressembles à une ombre, rassurante. J'en oublie les traits de ton visage. A quoi ressemblait ton sourire ? Tes yeux riaient-ils ? Je relève la tête, me raidis. Ce n'est pas possible ! Je m'attrape la nuque, écarquille les yeux. Cette illusion me noue la gorge. Je suis tétanisée, c'est idiot. Mon coeur bat à cent à l'heure, attends.

- Attends !!

Le cri s'échappe de ma gorge, violent, douloureux. Attends-moi. Je t'en prie. Retourne-toi. Ma poitrine se serre, ma gorge s'étrangle, mes yeux se gonflent de larmes. Arrête-toi s'il te plaît, retourne-toi. Mes pieds s'animent, comme une force incontrôlable. Je cours dans ta direction, me jette dans tes bras, violemment, sans avoir pu stopper mon élan. Même si toute ma force y était, irrépressible, ta carrure nous empêche de tomber à la renverse. Mes bras t'entourent, plein de puissance. Puissance enfantine, puissance qu'on ne retrouve que dans les larmes. Les larmes, elles coulent, lourdes, sur mon visage. Une enfant, comme une enfant je pleure dans tes bras. J'enfouis ma tête dans tes vêtements, pleure de plus en plus. Mon corps tremble pourtant mon étreinte se resserre. Je ne parle pas, pleure juste. Je veux juste... Raphael, j'ai eu peur.

Peur de quoi ? Je n'en sais rien. Mon corps collé au tien, je reprends conscience. Tout s'était mélangé. Ta silhouette, ma colère, ta réaction inattendue. Ce mélange, se transforma en brouillard, trop épais pour que je puisse raisonner. C'était idiot, puérile à souhait. Je ne comprenais pas le comment du pourquoi. Tout était flou. Je ne me comprenais pas moi-même, je suis décidément bien trop lunatique.

Je sors ma tête, la relève pour apercevoir ton visage, ta réaction. Je les regarde avec toute l'amour du monde, ces traits que j'avais oublié un instant. Je te relâche, me reculement doucement. Mon bras viens frotter mes yeux encore humides. Pourquoi ai-je réagis ainsi ? Tu dois me prendre pour une folle. Après tout j'en suis pas loin.

Un sourire redessine mon visage encore un peu rougi. Je m'étire, sautille puis pars devant-toi en direction d'un de mes saloons favoris. Tu veux qu'on mange, on va manger ! J'ai une faim implacable ! Je te dépasse, d'un pas décidé, cadencé. Tout en chantonnant, je fais quelques pas, seule. Je me retourne, intriguée. Tu es resté derrière, sans bouger. Mais qu'est-ce qui t'arrive, tu as vu la vierge ou quoi ? C'est toi qui voulais picorer non ?

- Bin tu viens ou pas ? Pourquoi tu restes là ? Tu vas mourir de chaud ! Je vais te montrer une bonne adresse !

Je souris en fermant les yeux, amusée. Tu es bizarre tu sais.

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Raphael Jefferson
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« And even more... »


Le jeune homme marchait toujours, d'un pas assez lent, il attendait que la demoiselle le rejoigne.

"- Attends !!"

Un cri, une supplique, une enfant perdue, une souffrance, une déchirure, une voix brisée, le jeune homme se retourna inquiet. Ce qu'il vit le stupéfia, des yeux plein de larmes, un visage meurtri par la douleur. Raphael ne s'aperçu que la jeune fille lui fonçait dessus qu'au moment où elle le frôlait. Il eut juste le temps de comprendre qu'elle arrivait pour ne pas perdre l'équilibre. Elle le serrait dans ses bras, ses bras enfantins. Lui, répondit à son étreinte et lui caressa les cheveux. Il lui murmura même des paroles apaisante.

"-Chut, je suis là."

Comme une mère qui consolerait le chagrin de son enfant, lui consolait celui de sa Petite Chef.

"-Tu n'as pas à t'inquiéter."

Il serait là pour elle autant qu'elle le souhaiterait. Il l'aiderait pour tout ce qu'elle voudrait. Il ne l'abandonnerait pas. Jamais. Toujours il serait là, toujours.

La demoiselle fuit ses bras, lui voulait la protéger, mais de quoi ? Lui même ne le savait pas mais il se le devait !

Ancolie retrouva le sourire, c'était un rayon de soleil, une boule de vie, peut-être lunatique mais c'était un magnifique défaut. Elle se mit à sautiller, et avança en direction des saloons. Le jeune homme restait là à la fixer. Oui, elle était lunatique et alors, ça lui allait parfaitement. Qu'il soit l'esclave des sentiments et des humeurs de la demoiselle lui importait peu. Il ne voulait juste pas retrouver cette expression de tristesse et de peur sur son visage !

"- Bin tu viens ou pas ? Pourquoi tu restes là ? Tu vas mourir de chaud ! Je vais te montrer une bonne adresse !"

Raphael fit quelques grandes enjambées pour rattraper sa Petite Chef. Une fois arrivé à sa hauteur, il sortit un ruban noir de sa poche et noua ses cheveux. Décidément en plein cagnard le midi il faisait trop chaud.

"-On va où tu veux."

La jeune fille continuait de sautiller, heureuse de vivre ; Lui il la suivait et lançait des regards à tuer un buffle à tous ceux qui regardaient de travers sa Petite Chef. Il ne laisserait personne lui faire de mal. Les cow-boys mal intentionné n'étaient pas rare dans le coin, mais à une heure pareil ils n'agissaient pas. Raph mit dans un coin de sa tête qu'il devait mettre en garde Ancolie à ce sujet, quitte à faire il préviendrait tout les White Flat. Ca pourrait leur servir.

Le jeune homme dans ses pensés n'avait pas vu la demoiselle qui l'accompagnait s'arrêter. C'est quand il sentit son torse se cogner à elle qu'il le remarqua. D'un air un peu gêné il lui dit :

"-Mes excuses votre Altesse, j'étais dans les méandres de mes pensés."

D'ailleurs il se demandait pourquoi elle s'était arrêtée. Il n'avais pas eu l'impression d'être arrivé.

"-Nous-y sommes ?"
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Ancolie Edelweiss
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MessageSujet: Re: J'me baladais sur l'avenue à la recherche d'un inconnu ! J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui !   J'me baladais sur l'avenue à la recherche d'un inconnu ! J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui ! I_icon_minitimeLun 4 Juin - 19:23

dead

Dès le mouvement de tes jambes, je me retourne pour reprendre ma marche. Mes pas sont rapides, légers. Malgré cela, tu me rattrapes en quelques secondes. Une fois à mes côtés, je te dévisage de haut en bas, reste intéressée par tes pieds. Un joli calcul se met alors en place dans ma tête. Il te suffit d'une enjambée, là où j'en demande trois. Dure inégalité mettant ma fierté en éveil. Après une courte réflexion, j'accélère pour me placer devant-toi. Ma marche ralentit la tienne. Satisfaite, je te lance un sourire ravi. Non mais ! Je sautille, heureuse de mener la troupe, petite troupe à deux. J'offre des salutations aux passants à la tête familière, te considère de temps en temps, toujours avec le même sourire. A chaque regard je croise tes iris sombrement bleutée. A chaque regard elles reflètent la chaude lumière du soleil, apaisantes. Plus je t'observe, plus j'ai peur que tu t'en ailles. Mes allée-retour entre toi et la rue deviennent de plus en plus fréquents. Mon sourire ne s'efface pas, reste joliment incrusté au coin des lèvres. L'odeur des cuisines me chatouille finement les sens. Le bruit de la rue me berce dans une mélodie joyeuse. Le saloon n'est pas loin, je deviens impatiente. Je me retourne pour t'envoyer un dernier sourire. Je m'apprête à te dire que notre chemin va bientôt se terminer. Je te vois tutoyer le vide, tente un geste pour attirer ton attention. Une voix m'arrête.

- Joyce !

Je me retourne, te néglige un moment pour m'appliquer sur ce son. Je tombe sur une petite enfant, quelques mètres plus loin. Petite aux cheveux d'or, vive. Une femme, sa mère, l'appelle au loin asseyant de la rattraper. La fillette est au bord de la route, veut traverser. Un instant, elle tourne la tête dans notre direction. Mes muscles se bloquent brutalement. Ces yeux prunes, ces cheveux lisses, cette silhouette délicatement fine, ce rire si doux, cette voix cristalline, cet élan de vie. Amy.

- Ce n'est... C'est impossible.

Ton torse vient violemment cogné mon dos, me poussant de quelques centimètres. Tu t'excuses, pourquoi ? Qu'est-ce que tu dis ? Je... Amy. Je dois la rejoindre, elle est en vie. Le même teint, la même aura, c'est elle, personne d'autre. Tu me sors de nouveau de ma réflexion. Non, nous ne sommes pas arrivés, regarde toi-même. Tais-toi deux minutes, laisse-moi la rejoindre. Je t'en prie. Mes pieds s'activent, je presse vers la petite. Ne pars pas Amy. Je sens ta main me retenir. Me retourne les yeux écarquillés. Non je ne suis pas folle, c'est elle, c'est Amy. J'essaye de me débattre, ta main est trop résistante.

- Lâche-moi !! Lâche-moi !

Quoi que tu penses, je suis sûre que tu ne comprends pas. Qui elle est, ce qu'elle représente pour moi. Je te regarde avec toute la haine du monde, te méprise plus que tout. Pauvre idiot laisse-moi la prendre dans mes bras, lui parler. Laisse-moi revoir celle que j'aimais !

- Joyce !

Non ce n'est pas Joyce madame. Vous vous trompez, elle s'appelle Amy, elle a neuf ans depuis le 7 mars, j'ai une poupée à lui offrir. Madame, ce n'est pas votre fille. Je me concentre sur la petite, elle va traverser, sa mère cours pour l'arrêter. Une calèche arrive, les chevaux ne galopent pas, mais dépassent implacablement la mère. L'enfant ose un pas, le deuxième va suivre, sous le sabot des haridelles. Pas encore, ne m'abandonne pas encore une fois ! Je me débats avec plus de rage. Tu cèdes enfin, par volonté ou non je m'en contre-fiche. La calèche s'approche dangereusement, je me jette sur la fillette, lui attrape brutalement le bras, l'arrête dans son élan. Les chevaux passent rapidement devant-nous. Mon coeur ne bat plus, un instant. Une fois le danger effacer, je lui prends les épaules pour la voir en face. Amy... tu n'es pas Amy. Je le sais, elle avait une tâche brune près de l'oreille, son sourire s'étirait plus du côté droit, le tien est parfaitement uniforme. Je souris, je suis heureuse, heureuse de t'avoir sauvée petite. Le dégoût est absent, je contemple ton visage rayonnant, te souris tendrement.

- Ça va ? Je ne t'ai pas fait trop mal ?

Ma voix est douce, calme. Comme celle d'une mère se voulant rassurante. Elle sourit, d'une gentillesse immense.

- Non, merci madame.

Je lui remets doucement deux mèches volantes derrière l'oreille. Sa mère arrive enfin à notre hauteur. Effrayée, paniquée, haletante.

- Joyce ! Joyce tu vas bien ?

La petite se jeta dans les bras de sa maternelle, en quête de plus grand réconfort. Tout allez bien maintenant, ce n'était qu'un malheureux incident. La femme me remercie vivement, mais poliment. Elle doit être encore sous le choc, où peut-être lui ai-je fais peur. Peut-importe, la petite Joyce va bien. Je lève la tête, encore accroupie. Je croise ton regard, te souris affectueusement.

- Merci.

Merci de m'avoir retenue, merci de m'avoir laissé la sauvée. Que tes gestes soient volontaires ou non, merci Raphael, tout simplement.

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Raphael Jefferson
Raphael Jefferson

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MessageSujet: Re: J'me baladais sur l'avenue à la recherche d'un inconnu ! J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui !   J'me baladais sur l'avenue à la recherche d'un inconnu ! J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui ! I_icon_minitimeMer 27 Juin - 10:27

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J'me baladais sur l'avenue à la recherche d'un inconnu ! J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui ! Drapea10

« But Please don't Scare me... »


Ancolie un peu bousculée, bafouilla quelques mots que Raphael n'entendit pas. La demoiselle s'apprêtait à lui fausser compagnie. Il la retint, il voulait comprendre d'où venait se changement de comportement si brutal. L'avait-il offensé en la bousculant un peu ? Avait-il dit quelque chose de déplacé envers elle ? Le jeune homme ne comprenait définitivement pas ce qu'il se passait. Le bruit dans la rue qui les entourait n'atteignait pas les oreilles de Raphael. Lui ne voyait que sa Petite Chef qui lui jetait un regard affreusement noir, regard qui contrastait tellement avec son visage angélique.

Ancolie se débattait face à lui, il avait réellement peur que son comportement empire la situation. Le jeune homme à contre coeur lâcha le bras de celle qui lui tenait compagnie. Vraiment il ne comprenait pas. Que n'avait-il pas vu ? Il y eut une lumière dans son esprit quand il vit la demoiselle aux cheveux clairs courir en direction d'une toute petite fille qui se jetait presque sous une calèche. Bon dieu qu'il était stupide. Par pur égoïsme il avait faillit l'empêcher de sauver cette petite fille. Raphael n'avait même pas entendu la mère de la jeune fille crier son nom, à vrai dire il ne faisait guère attention aux bruits qui l'entouraient.

Raphael avait toujours son regard fixé sur sa Petite Chef qui était toujours accroupi. Quand elle releva la tête son sourire était plain de tendresse. Le jeune homme se senti honteux, dans cette situation il avait honte de son comportement de pur égoïsme.

Le White Flat se ressaisit tout de même et se dirigea vers sa Petite Chef qui était toujours vers la dame avec sa fille.

"-Fais attention, la prochaine fois Ancolie ne sera pas là pour toi."

Le jeune homme s'était adressé à la petite fille d'un ton léger et tendre. Il ne voulait surtout pas l'effrayer. Il fouilla ses poches et donna une sucrerie à la petite fille. Après ça Raphael tendit sa main vers sa Petite Chef pour l'aider à se relever.

"-Excuses-moi Petite Chef."

Il l'avait murmuré mais il savait qu'elle l'avait entendu. Il attendit que la jeune demoiselle soit prête et il repartit dans la direction qu'avait pris Ancolie avant ce sauvetage inattendu. Toutes ces péripéties lui avaient coupé l'appétit mais il ne voulait pas priver sa partenaire de repas. Quand il y réfléchissait c'était pour elle qu'ils étaient revenus vers les saloons.

Le jeune homme s'inclina légèrement.

"-Après vous votre Altesse !"

Il l'a regarda avec un sourire mi-moqueur mi-amusé. Avec la demoiselle les journées étaient loin d'être ennuyantes !

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Ancolie Edelweiss
Ancolie Edelweiss

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dead

Elles n'ont rien de semblable. Ses traits ne sont pas aussi fins, ses lèvres en rien rosées, ses cheveux beaucoup trop ondulés, et se sourire, si différent. Elle ne rayonne aucune comme Amy, elle est mignonne certes, mais ce n'est pas Amy. Beaucoup trop de dissemblance pour les rapprocher. Pourtant, j'avais osé le faire. Je les avais confondus. Comment étais-ce possible, je m'en veux. Je m'en veux d'avoir pu l'oublier à ce point. Je m'en veux d'avoir oublié tous ces détails qui la composaient. Comme si je faillais à un pacte, une marque au fer rouge. Je m'en veux, atrocement. Mais toi dans tout ça, tu approches, lui souris. Tu la sermonnes, en bon adulte. Sauf que nous le sommes en aucun cas. Mais ta remarque est gentille, agréable. La petite sourit en réponse, acquiesce doucement. Sa mère fait de même avant d'attraper la main de sa fille. Elles s'en vont toutes les deux en nous saluant, reconnaissantes. Je prends ta main tendue, elle me relève rapidement. Je souris dans cet élan. J'aurais presque sauté dans ton effort commun. Debout, j'entreprends de dépoussiérer ma tenue. Tâche minutieusement rapide, je me redresse, te couvre d'un grand sourire. Tu te tournes déjà dans notre première direction. Aurais-tu le ventre criant famine ? Tout à l'heure pourtant ton air reflétait tout le malaise du monde. Es-tu affamé ou bien trop poli ? Je te regarde les yeux pleins d'insistance, curieuse. Dis-moi si cela t'embête. Trop têtu après tout. Ta révérence me décide à passer, outre ton probable gêne. Je te passe devant, te souris avec hauteur en jouant le rôle « d'Altesse » que tu as bien voulu me donner. Pourtant, je déteste tous ces surnoms, chefs, Altesse, Princesse. Je veux être au plus proche du monde et de ses habitants, je veux être au plus proche de mon groupe. Je ne veux pas de crainte, pas de sensation d'infériorité. Que vaut le titre de chef après tout ? Il mène la troupe certes, il aide au respect des règles, mais dans ce monde y'en a-t-il encore, des règles ? Tant de choses que je me demande en traversant la rue en ta compagnie. Je sens ta présence à côté de moi. Un ange gardien ? Presque.

- Dis Raphaël tu viens souvent ici ?

Tu n'as pas l'air d'apprécier cet endroit, mais peut-être que je me trompe. Tu es un homme après tout, ces lieux se doivent coutumiers. Mais es-tu vraiment fêtard ? Tu m'es bien trop inconnu. Bien trop à mon goût. Dans le groupe, il ne doit y avoir aucune frontière. Si nous voulons la paix, autant l'avoir dans le groupe. Cela serait plus pratique. Alors, attend-toi à un terrible interrogatoire. Une fois derrière une table, je n'hésiterai pas à te pousser dans les moindre détails. Le mieux serait que tu cèdes dès les premières questions. Je suis curieuse Raphaël, en tant que « plus fidèle serviteur » tu devrais le savoir. En pensant à mes questions, je faillis dépasser notre lieu d 'arrivée. Le bar de mes journalières visites. Dedans des cow-boy comme d'autres, un serveur comme d'autre, mais une ambiance des plus plaisantes. Ton ressenti doit-être différent, chacun ses impressions. Mais puisque tu rentres si bien dans le jeu du dominant, je décide d'y faire une halte. Et tu n'as rien à redire. Pensée bien prétentieuse, j'en conviens, mais la faim me tords l'estomac. Je pousse les portes en bois, l'odeur se fait forte, mélange de fumée, de bière, de sueur, d'aliments chauds. Le bruit peut paraître insupportables, tous crient, s'exclament, se tapent dessus. J'adore cette ambiance, littéralement. Je fais quelque signe en passant, nous dirige vers une petite table au fond. Je tire une chaise, m'assoie, te demande d'en faire de-même. Je lève la main, cris à plein poumon. Il en faut pour se faire entendre dans ce monde de brute.

- Tu peux m'apporter mon habituel repas ?!

Il te désignes d'un coup de tête, avec des yeux interrogateurs. Je t'interroge de la même façon, le sourire en plus. Que veux-tu ? Une bière, de la viande, des poussins cuits ? Comme tu voudras. La commande faite, je te considère avec un large sourire mystérieux. Je me penche à moitié sur la table, comme pour te faire une confidence. Alors tu es près.

- Dis-moi Raph, pourquoi es-tu chez les White Flats ?

J'ai entendu de diverses réponses à cette question. Elle est simple réponds en toute franchise. Je ne te juge pas, je chercher juste à te connaître. Dis-moi d'où tu viens, tes intentions futures, dis-moi simplement qui tu es. Chose primordiale, la franchise, j'en fait le mot numéro un chez les White Flats. N'y faillis pas !

- Raph, raconte-moi ta vie ? D'où viens-tu ? Parle-moi de tes caprices. Dis-moi comment tu vois la vie.

C'est peut-être un peu brutal, un peu direct. Si cette façon ne te conviens, j'irai plus doucement. C'est promis.

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